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Barça/PSG - Comment aborder ce match après le 4-0 de l'aller ?

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Barça/PSG – Comment aborder ce match après le 4-0 de l’aller ?

Mardi 14 février, 22h36 ; premier coup de sifflet, second coup de sifflet, troisième coup de sifflet. La planète Paris vient de plonger dans une euphorie folle, une ivresse indestructible. En ce jour de Saint-Valentin, ses habitants furent envoyés au septième ciel. Un Paris Saint Germain jeune, insouciant, privé de son capitaine et de Thiago Silva, et couvert d’incertitudes vient de réaliser l’un des meilleurs matchs de son histoire en piétinant le Barça 4-0 en Ligue des Champions. Un score aussi surprenant qu’extraordinaire, qui plonge la manière d’aborder ce match retour dans une certaine complexité. 

En ce qui concerne la motivation, et la concentration avec laquelle ce match sera abordé par l’effectif parisien, il n’y a probablement pas de soucis à se faire. L’exigence, la rigueur et la fameuse constance adorée par Unai Emery ont porté leurs fruits au match aller, et ces ingrédients seront présents au sein de l’effectif parisien, conscient d’être en passe de réaliser l’un des plus grands exploits européen du club, motivé sans doute par l’arrogance et le manque d’humilité de certains journaux catalans, et réaliste sur le niveau et les capacités de l’adversaire qui vient de s’imposer 6-1 face à Gijón et 5-0 face au Celta Vigo.

 » Nous savons à quel point le Barça est fort. De nombreuses équipes ont déjà perdu 5-0 au Camp Nou. On sait que tout est possible. »   Julian Draxler.

 » C’est une équipe qui a de très grands joueurs et qui est capable de marquer à tout moment. Ils mettent 4-5 buts à chaque journée. »    Marco Verratti, en zone mixte après le match aller. 

Comment donc aborder ce match retour si particulier face à un adversaire qui devra nous mettre quatre buts au minimum ( si on ne marque pas évidemment), et qui retrouve de plus en plus sa magie offensive ? Jouer pour marquer ? Jouer pour ne pas prendre de buts?  Voyons ça ensemble !

« On devra faire le même match. » 

A l’aller, Messi n’a presque pas existé et a surtout regarder les attaques parisiennes.

Cette phrase provient de Marco Verratti. Faire le même match, adopter la même tactique tellement efficace du match aller est une première option et est la plus plausible. En effet, la tactique opérée par notre cher Unai au match aller se définit en deux parties. La première concerne l’animation défensive. Alternant les séquences de pressing haut, de bloc médian et de bloc bas, l’animation offensive catalane a été totalement muselée durant la quasi totalité du match. Preuve, Lionel Messi n’a touché aucun ballon dans la surface du PSG durant les 90 minutes.

La seconde concerne l’animation offensive. La encore nous avons eu le droit à des variantes, cette fois-ci dans la conservation du ballon. Profitant d’un onze catalan complètement amorphe défensivement, exerçant un pressing aléatoire; l’équipe de la capitale a pu alterner entre contre-attaque rapide, et phases de possessions sereines et osées, traduisant une incroyable maturité dans le jeu parisien. Le tout conclut par un réalisme foudroyant.

Néanmoins, cette option se confronte à quelques obstacles pour mercredi. Le premier est le changement de système coté barcelonais . En effet il est extrêmement probable que les Blaugrana défient notre équipe en 3-4-3, délaissant leurs 4-3-3 du match aller, ce qui change considérablement la donne pour l’animation défensive.

Second obstacle, le risque de s’exposer à des potentielles contre-attaques, comme nous avons pu le voir lors du match aller, où la plus grosse occasion barcelonaise découle d’une contre-attaque.

Dernier point, on risque de voir un Barça avec nettement moins de déficiences techniques. Ce n’est en aucun cas une sous-estimation de l’immense performance parisienne, mais ce soir du 14 février 2017, nous sommes tombé face à un FC Barcelone d’une incroyable faiblesse technique qu’on ne lui connaissait pas; faiblesse technique qu’on ne risque point de retrouver mercredi soir au Camp Nou, au vue de la faim de revanche qu’ont les catalans, de leurs derniers matchs et de l’incroyable Remontada qu’ils sont décidés à réaliser.

« Il faut y aller pour gagner. » 

Face aux futures vagues offensives rouges et bleues qui vont déferler devant les cages de Kevin Trapp, une seconde option apparaît pour aborder ce match : celle du bloc défensif très bas, dans l’attente des barcelonais, commencer le match avec comme seul objectif de ne pas prendre de but, « mettre le bus  » en quelque sorte.

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Il faut jouer avec l’envie de gagner plus que l’envie de défendre.

Cette option est envisageable, mais utopiste et surtout risquée. Option utopiste car premièrement elle n’est ni en adéquation avec la philosophie de notre coach basque, et ni avec le profil de notre effectif. Cette tactique, qu’on « adore » tant dans notre « chère Ligue 1 », ne semble pas déranger nos adversaires de mercredi soir. En effet, Barcelone joue une grande majorité du temps face à ce type de bloc en Liga, et cela leur réussit bien.

Les rares équipes ayant chatouillées le FC Barcelone cette saison en championnat sont celles n’ayant pas opté pour ce choix, mais bien celles ayant variées pressing haut, bloc médian et bloc bas. Choisir de jouer comme cela reviendrait à tendre le ballon pour se faire battre. Rassurons nous, les joueurs parisiens ne partagent pas cet avis, en atteste les mots de Kevin Trapp après PSG-Nancy samedi soir :

 » Contre Barcelone il faut jouer comme si c’était le premier match, c’est une équipe qui est capable de faire beaucoup de choses mais on est prêts. Il faudra être costaud, ils vont beaucoup presser pour marquer tôt mais il ne faut pas penser au score. Il faut y aller pour gagner. Il faut confirmer le score du match aller. », propos relayés par Goal.

Enfin, ce choix de commencer le match avec comme principal objectif de ne pas prendre de but, et de refuser le jeu ne sourit guère aux parisiens, faisons nous du mal et rappelons nous le Chelsea-PSG d’avril 2014 et le fameux Manchester-PSG de l’année passée.

Après un succès mémorable , le Paris Saint Germain est donc sur le point de valider une qualification historique. Pour cela il faudra résister face à l’ogre catalan remonté à bloc, et prêt à en découdre devant 100 000 personnes remplies d’espoir. Pour résister les Parisiens pourront compter sur plus de 4000 panamartiens, prêt à voir la planète Paname entrer dans une autre dimension, celle de favori incontestable de la Ligue des Champions.

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