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LDC – L’exploit de D. Riolo, il félicite le PSG et critique Blanc

       Comme à tous les matchs du Paris Saint-Germain, les différents spécialistes du football Français donnent leur avis sur la prestation parisienne. Après la qualification d’hier, on attendait seulement des éloges. Daniel Riolo n’a pas pu, il fallait encore critiquer le coaching de Laurent Blanc. Voici les extraits tirés de son blog où il parle des choix tactiques effectués durant ce match.

« Le PSG débute comme annoncé, avec Pastore en 10, libre. L’option qu’il fallait. Petit coup tactique de Mourinho avec Ramires à droite pour bosser sur le côté gauche du PSG. C’est tout de suite intense et Paris débute bien. Les contacts sont chauds et il vaut mieux être à l’aise techniquement pour sortir des marquages serrés. Faire monter la dimension combat, c’est ce que recherchent les Blues. Ils sont à l’aise avec ça. Le PSG essaye de poser, de garder la possession. Motta, Verratti et Pastore sont là pour ça.

A 11 contre 10, la gestion du match s’annonce plus simple pour Chelsea. Paris passe en 4-3-2. Ne pas jouer le match, le rendre âpre, Chelsea sait faire. Ce genre de match se joue beaucoup dans le contrôle, la maîtrise de soi, les Blues font ça mieux que personne. Que faire en seconde période ? Ne rien changer ? Ça me paraît difficile. Chelsea peut endormir encore plus le match, ne jamais trop se livrer, continuer à pourrir l’atmosphère. Que ça passe ou pas, à mon sens Blanc doit tenter un truc. Lavezzi pour Matuidi? Il doit montrer à Mourinho quelque chose, bluffer, ne pas subir. Ne pas attendre la fin du match, sinon ça ne serait plus une surprise.

Le PSG revient avec le même 10. Tandis que Chelsea change. Willian remplace Oscar bien nerveux. Mourinho anticipe un 2e carton jaune pour Oscar. Fabregas est maintenant derrière Costa, Ramires dans l’axe, Willian à droite. Chelsea prend possession du ballon, l’ambiance est retombée, le PSG recule et attend. Les premières minutes ne sont pas rassurantes.

Le PSG ne fait rien. Pire, il semble incapable de faire quoi que ce soit. Les Blues gèrent parfaitement le match. Il faudrait un fait de jeu, un corner pour que l’exploit du PSG prenne forme, mais on en est très loin dans cette seconde période. L’occasion du PSG a fait du bien à l’équipe. C’est comme si elle avait senti que c’était encore possible. Paris est alors dans une bonne période. On attend un mouvement du banc, un changement, un apport. Mourinho, il faut le punir par le jeu ! Sinon, il ne vous laisse que des regrets.

80è minute, Blanc change son équipe. Trop tard, évidemment. Juste avant, sur corner, Cahill marque. C’est Chelsea ça ! C’est crade, mais ça passe. Matuidi et Verratti sortent pour Lavezzi et Rabiot. Chelsea termine avec son bloc très bas. C’est un risque. Sur corner, à la 86e, David Luiz égalise ! Le PSG termine de façon héroïque. La prolongation est là ! Paris la mérite, c’est un minimum !

Il faut jouer 30 minutes de plus à 10. Pourquoi Motta, le moins bon des trois au milieu est resté ? Etonnant. Pour débuter la prolongation, Mourinho passe à deux pointes avec Drogba en plus du voyou Costa.

Allez Blanc !!!! Fais quelque chose, n’attend pas que Mourinho fasse un truc pour répondre. Ne subit pas les évènements. Il ne reste qu’un miracle au PSG tellement les joueurs sont cramés ! Il reste 6 minutes quand Paris obtient un corner. Une occasion énorme. Et le but dingue de Thiago Silva! Une tête lobée. Courtois est lobé ? Oui, c’est vrai !! C’est mérité, tellement mérité. Ça ne veut pas toujours dire grand-chose en foot. Le cynisme triomphe souvent, mais sur les deux matches, le PSG doit passer. Cinq minutes et tenir, s’arracher. En rentrant Van der Wiel à droite, Marquinhospasse dans l’axe, David Luiz avance ! Ça c’est un changement qui sert l’équipe !

Chelsea n’y arrivera pas, c’est fini. A 10, le PSG est allé se qualifier à Chelsea, c’est très beau ! »

   Finalement, L. Blanc, dans une gestion de match bien plus difficile à faire que pour Mourinho, à gagner son duel avec le Special One. Oui, l’entraîneur parisien a attendu longtemps pour faire des changements. Mais il l’avait dit face à la presse: le PSG devait aussi rester solide hier soir. Et puis, le moindre but changeait la physionomie du match et les remplacements nécessaires. Par exemple, si Cavani avait marqué sur son occasion, L. Blanc n’aurait pas eu les mêmes choix à faire.

   D’ailleurs, pour une mi-temps où le PSG est « très loin de l’exploit », tout en étant « dans une bonne période », les parisiens ont eu des possibilités d’y croire. Moins qu’au Parc des Princes à l’aller, certes. Mais à 10 et à l’extérieur, cela semble normal.

   Et Lavezzi et Rabiot qui rentrent tard, c’est surprenant, oui, de prime abord. Mais un mauvais choix? Dur à affirmer. Vu le niveau technique de Lavezzi en ce moment, il ne fallait pas compter sur autre chose que son envie et sa vitesse, ce qu’il a apporté face à une équipe de Chelsea fatiguée, à l’image de Matic qui sort avec des crampes. Et puis, qui pensait que Rabiot avait les épaules pour affronter les Blues, leur impact et leur vice? Pas sûr du tout qu’il puisse résister à la pression. Alors L. Blanc a attendu. Difficile de dire si c’était le meilleur moment, mais cela a marché.

   Les sorties de Verratti et Matuidi ne sont pas plus bizarres. Ils faisaient bien partie des meilleurs sur le terrain, des plus actifs. Mais justement, ils étaient épuisés. Et dans ce genre de match il faut garder toute sa lucidité. Chose qui part avec la fatigue. Or, Verratti semblait très nerveux et proche du carton rouge, pendant que Matuidi n’arrivait plus à apport offensivement. De son côté, Thiago Motta, qui vient de reprendre, avait encore les jambes. Et cette fameuse expérience des grands matchs que n’ont pas autant Matuidi et Verratti. Et puis, Motta est un très bon tireur de coup de pied arrêté, le second but parisien l’a prouvé.

   Au final, on peut surtout retenir que le PSG est passé face à Chelsea. Et donc que L. Blanc a gagné son duel avec un entraîneur qui est reconnu comme l’un des meilleurs. Le tout avec l’inefficacité du match aller, la malchance, et en jouant à 10 à partir de la 30e minute. Sans oublier les absents côté parisiens, Lucas, Cabaye et Aurier, qui l’amputaient de précieuses options. Mais si D. Riolo peut faire mieux, il devrait tout de suite prendre la tête d’une équipe.

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