Didier Quillot s’agace des demandes de reports « La Ligue 1 est prise en otage »

Depuis de nombreuses semaines, le mouvement des Gilets Jaunes manifeste en France. Cela avec notamment de grands rassemblements chaque samedi. Des manifestations qui mobilisent beaucoup de forces de l’ordre, qui sont donc moins disponibles pour surveiller les autres événements. Notamment les matchs de football. Ce qui entraîne des reports de rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2. Dernier exemple, celle entre le FC Nantes et le Paris Saint-Germain qui était prévue le samedi 9 mars (28e journée de Ligue 1). Une situation qui provoque la colère de Didier Quillot. Le directeur général de la Ligue de Football Professionnel s’est exprimé dans L’Equipe.

« Depuis le début de la crise des Gilets Jaunes, il y a eu 49 demandes de report ou de décalage. (…) Nous avons réussi à maintenir 5 rencontres. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation pénalisante pour notre Championnat. En L 1, sur 11 journées, 20 matches ont été décalés (dans le même week-end) sur 110, soit 18 %, et 18 ont été reportés, soit 16 %. (…) Le calendrier est maîtrisé à ce stade, mais on veut alerter. La Ligue 1 est prise en otage. Certaines décisions sont très difficiles à accepter.

« Certains préfets sont difficiles à comprendre. »

Certains préfets font des efforts pour nous aider. (…) Par contre certains préfets sont difficiles à comprendre .Comme celui de Gironde pour le match Bordeaux / Montpellier. Le président de la République se déplace en Gironde pour le grand débat national. Résultat : on nous demande de reporter le match, non pas le samedi parce qu’il y a les gilets jaunes, non pas le dimanche parce qu’il y a un carnaval, mais à une date ultérieure. (…) Même chose pour la préfecture de Haute-Garonne pour Toulouse-PSG, prévu le 31 mars. Nous avons reçu aujourd’hui une demande de ne pas jouer ce match parce qu’il y a le carnaval de Toulouse… Troisième exemple : Nantes-PSG que l’on a été obligé de reporter.”, a déploré Quillot.

On peut comprendre la frustration de Quillot, qui voit les championnats en France, surtout la Ligue 1, être perturbés par des événements qu’il ne peut pas maîtriser. Le football, normalement très loin des tensions entre le gouvernement et les Gilets Jaunes, se retrouve engluer dans ces problèmes. Malheureusement, on peut comprendre que certains préfets demandent des reports. Il y a des villes où les manifestations sont intenses et la sécurité difficile à assurer. Alors ce n’est pas le moment pour diviser les forces de l’ordre.

Cependant, il est plus compliqué d’accepter que les matchs ne puissent pas être joués le vendredi ou le dimanche dans ces cas-là. Parfois, c’est à cause des calendriers des clubs. Mais la raison évoquée par Quillot a de quoi frustré la LFP. Espérons que de meilleures solutions seront trouvées. On peut penser notamment à un apaisement des tensions autour des Gilets Jaunes.

Retrouvez nos articles sur Google News et MSN/Bing News :