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Ficot On a une ligue qui est extrêmement dense, avec une concurrence extrêmement forte

Ligue 1

Ficot « On a une ligue qui est extrêmement dense, avec une concurrence extrêmement forte »

A voir le mercato est les déclarations de différents joueurs (étrangers et français), on peut sentir que la Ligue 1 n’attire pas autant que la Premier League ou la Liga. Ce qui gêne notamment le Paris Saint-Germain pour recruter des tops joueurs. D’après, Mathieu Ficot, directeur du développement économique de la LFP, la France intéresse à l’étranger, mais elle est bien en retard sur les autres grands championnats européens. Mais il y a de tout de même de bonnes choses en Ligue 1.

« Difficile pour la LFP de promouvoir le football français à l’international?

Non, il y a un attrait pour le championnat de France à l’étranger. Après, pour être honnête, on souffre un peu quand même au niveau de la concurrence entre ligues. Les performances des clubs français ne sont pas au vrai niveau du football français aujourd’hui. Je ne peux pas accepter de dire qu’on est derrière les Suisses, les Belges, les Portugais ou les Russes. On a une ligue qui est extrêmement dense, avec une concurrence extrêmement forte et les clubs qui jouent l’Europa League ont du mal à être performant en semaine, en coupe d’Europe, et c’est compliqué pour eux d’enchaîner sur le championnat de France. Le championnat espagnol n’est pas aussi dense que le nôtre par exemple. Il y a 4/5 équipes qui sortent du lot puis il y a un fossé avec le reste, ce qui n’est pas le cas pour nous.

Comment faire pour conquérir certains marchés ?

Il faut améliorer le produit. On est en train de finaliser une base de données d’archives du championnat de France pour offrir autre chose que les simples matches à nos diffuseurs. On veut leur permettre de raconter des histoires, de montrer le passé de notre championnat. On réfléchit aussi à l’ouverture de bureaux à l’étranger, mais c’est un peu compliqué, car cela demande de gros investissements. Ce serait des bureaux de représentation, de relations publiques. Les Anglais ont commencé ce travail il y a presque 15 ans. On est en retard, mais on a envie de le faire.

Le marché digital prime aujourd’hui ?

En grande partie, oui. C’est avec ça qu’on arrive le plus facilement à aller chercher les gens. Puis derrière, il y a le e-commerce, le merchandising. Notre rôle c’est aussi de faire en sorte que les clubs arrivent à vendre des maillots dans le monde entier. On doit faire en sorte que l’équipe préférée d’un Chinois soit plus le PSG, Lyon, Marseille ou Monaco que Manchester. »

La Ligue 1 n’est pas un championnat de faible niveau. Mais il manque clairement de spectacle et d’ambition. Faces aux grandes équipes, que ce soit le PSG ou dans les rencontres européennes, la plupart des clubs du championnat français parlent de « bien défendre » et de « se battre ». Rarement peut-on voit une envie de produire du jeu, de marquer des buts. Alors, sans que les joueurs soient mauvais, ils ne font pas beaucoup rêver le spectateur lambda.

Bien sûr, l’arbitrage qui a l’air beaucoup trop aléatoire et des terrains qui compliquent le football, n’aident pas à faire de beaux matchs. Et pendant que des présidents (surtout Jean-Michel Aulas, celui de l’Olympique Lyonnais) se plaignent de différences de revenus et de budget, il serait sans aucun doute mieux de se concentrer sur le football. Voir ce qui pourrait être fait et comment y arriver.

Aussi, il est nécessaire que les équipes françaises prennent un peu plus confiance et osent jouer lors des compétitions européennes plutôt que d’attendre de voir un très modeste adversaire les éliminer. La LFP a pris quelques mesures pour aider le championnat à gagner en attractivité. C’est un bon début, mais il n’y aura pas de grands changements sans avoir des clubs qui veulent vraiment progresser.

Il y a une concurrence en Ligue 1, à part le PSG qui est au-dessus, mais c’est plutôt parce qu’aucune équipe ne pousse vers le haut. Tout le monde reste un peu dans le même niveau moyen. On préférerait voir des équipes essayer de prendre le dessus, quitter à avoir un peu moins la « bataille » pour une place qualificative en Europa League. Il serait notamment intéressant de voir certaines équipes garder leurs meilleurs joueurs pour progresser dans le jeu, plutôt que de les vendre contre de jolis chèques.

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