Jean-Michel Aulas évoque les mesures à l’étude pour sauver « la valeur de la Ligue 1 et son équité »

Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, semble avoir comme mission de limiter la progresser du Paris Saint-Germain et relancer la concurrence en Ligue 1. Du moins, il se fait le porte-parole des plaintifs face à la domination parisienne. Dans Le Journal du Dimanche, il détaille les mesures étudiées pour réguler le championnat et évoque ses sentiments pour les dirigeants parisiens.

« Il est du ressort de la Ligue et de la Fédération de trouver des moyens de régulation. Je sais que des réflexions sont en cours. Il y a des mesures à prendre : limiter le nombre de joueurs professionnels ; imposer des quotas de joueurs formés en France ; donner la prime à ceux formés dans le club. C’est dans l’intérêt général.

Contrairement aux idées reçues, je ne défends pas une position personnelle mais la valeur de la L1 et son équité. Prendre le départ d’une compétition en n’ayant aucune chance de la gagner, ça n’intéresse pas les clubs comme Lyon, Marseille ou Monaco.

Nasser Al-Khelaifi? Il fait son travail, et plutôt bien. Il est charmant. Je l’aime beaucoup car c’est un dirigeant souriant ; c’est toujours plus facile de l’être quand on a beaucoup d’argent et qu’on gagne tout… Je n’ai rien contre lui ni Jean-Claude Blanc. Ce n’est pas pour ça que je vais me coucher. Je dénonce un système qui devient dangereux. »

Parmi ces mesures, une semble étrange: pourquoi limiter le nombre de joueurs professionnels? Cela gênera certainement le PSG, mais normalement les autres clubs aussi. Les clubs français ont déjà du mal à faire du grand jeu et surtout à faire des performances intéressantes en Europe. Ajouter ce genre de contrainte semble plutôt dangereux.

Quant au nombre de joueurs formés en France, pourquoi pas. Mais il ne faut pas un chiffre trop élevé. Il serait dommage de se forcer à garder des joueurs de moins haut niveau que d’autres possibilités simplement parce qu’ils sont Français. Et si ce chiffre reste raisonnable, il ne devrait pas trop gêner le PSG. Actuellement, il y a Jean-Kévin Augustin, Hatem Ben Arfa, Jonathan Ikoné, Blaise Matuidi, Benjamin Stambouli, Adrien Rabiot, Lorenzo Callegari, Layvin Kurzawa, Presnel Kimpembe, Serge Aurier, Alec Georgen, Alphonse Areola et Rémy Descamps qui correspondent à ce critère et font partie du groupe professionnel.

Et bien sûr, on remarque qu’Aulas, malgré la venue d’un investisseur chinois, se place toujours du côté des clubs injustement dominés par le budget parisien. Un discours qui ne devrait malheureusement pas changer bientôt. Peut-être faudra-t-il le temps de comprendre que le PSG est parfaitement dans les règles et a un projet bien en place. Enfin, il serait surprenant qu’il arrête de se plaindre.

Mais peut-être au moins arrêtera-t-il de faire semblant d’avoir la solution pour ralentir le club de la capitale. Il faudrait plutôt des idées pour faire grandir l’ensemble des clubs. Mais cela n’a pas l’air d’être la préoccupation principale d’Aulas.

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