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Féminines - Aulas 'il faut aussi faire attention à cette équipe parisienne"

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Ligue 1 – Aulas : il faudra « à peu près trois ans » pour que l’OL puisse concurrencer le PSG

Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais depuis 1987, a accordé une interview à Goal. Il y évoque notamment la rencontre Lyon (2e, 62 points) / AS Monaco (3e, 62 points), mais surtout la concurrence avec le Paris Saint-Germain et le besoin pour la Ligue 1 d’avoir plus de grandes équipes qui se battent pour le titre.

L’écart PSG / OL.

« À partir du moment où nous avons réussi à maintenir notre avance sur le plan de l’académie et réussi à construire notre stade par rapport à Paris mais aussi à la plupart des grands clubs européens, on peut dire que l’écart est de deux ou trois ans. Il nous faut ce temps pour monter en pleine puissance dans ce formidable ensemble.

C’est aussi la durée pendant laquelle on va voir émerger le fair-play financier pour ce qu’il a été fait. Les contrats de sponsoring, de pays, en particulier, qui ont été validés jusqu’à maintenant n’auront plus la même force ni la même importance dans le futur. Si on a la chance de participer aux Coupes d’Europe deux ou trois années de suite, on aura trouvé un équilibre économique avec les ressources européennes qui nous permettront de revenir très près du PSG. En tout cas j’en suis convaincu, c’est notre projet. »

Le temps qu’il va falloir pour rattraper le PSG

« Ça a été très long parce qu’il a fallu accepter qu’on dise que Lyon était dans le « process Arsenal », qui avait concentré tous ses efforts sur l’immobilier au détriment des joueurs. Il faut la montée en puissance marketing de l’équipe, pouvoir attirer des sponsors qui vont légitimer la concurrence avec le PSG et d’autres.

Il faut à peu près trois ans à partir du 9 janvier 2016. Le groupe va faire 200 millions de chiffre d’affaires contre moins de 100 l’an passé. C’est 100% de croissance avec une demi-année dans le stade et je pense qu’on ira vers  300 millions d’euros, ce qui me paraît indispensable pour être dans les 10 premiers européens. »

Bien que l’OL ait manqué son début de championnat, c’est incontestablement l’une des meilleures équipes de Ligue 1. La deuxième place que les Lyonnais occupent actuellement, et ce pour la seconde saison consécutive, en est une preuve. Mais l’écart avec le PSG est encore immense.

Notamment, parce qu’on a vu que l’effectif lyonnais a du mal à gérer plusieurs compétitions. Cette année, ce n’est qu’une fois éliminés en Ligue des Champions (dès la phase de poules, ils ont terminé 4e) que les résultats en championnat ont commencé à ressembler à quelque chose. Et les défaites en coupes ont laissé Lyon enchaîné les victoires en Ligue 1.

Alors il faudra encore plus d’une année pour que l’OL rattrape le PSG, c’est assez sûr. Mais difficile d’affirmer que 2-3 ans suffiront. Peut-être qu’Aulas oublie dans son calcul que le club de la capitale a aussi prévu de s’améliorer dans le même temps. A un moment, la marge de progression ne sera plus très grande, mais il reste du chemin à parcourir aux Parisiens avant d’en arriver là.

Le président lyonnais est certainement impatient de voir son club gagner à nouveau la Ligue 1, mais il faudra certainement savoir attendre encore un peu (voire longtemps). Mais il reste que l’OL est en effet un bon club et qui a besoin de la même que le PSG pour aider sa progression : une Ligue plus attirante et compétitive.

Son avis sur la Ligue 1 et comment la faire progresser.

« Il faut avoir une élite qui soit compétitive sur le plan européen. Il faut trois ou quatre grandes équipes qui permettent de valoriser le championnat et de créer une compétition. Pour cela, il faut faire venir des investisseurs. Je ne suis pas contre les investisseurs, je suis contre l’excès de concentration d’investissements dans un seul club. Ce qu’il faut, c’est que l’élite française puisse rivaliser sur quatre ou cinq clubs avec celle des pays européens. »

Clairement, il faudrait que la Ligue 1 arrive à grandir. Pour elle-même, mais aussi pour les plus grands. Difficile de faire rêver les joueurs avec un championnat peu spectaculaire et peu suivi. Pour cela, il faudrait peut-être ouvrir de nouvelles portes aux investisseurs (Paris ne peut pas porter le championnat tout seul) et surtout que les clubs se montrent un peu ambitieux. Au lieu de « tenter des coups » à quelques millions et revendra les meilleurs joueurs à la première belle offre, il faudrait savoir résister.

Plutôt que de toujours penser à l’économique à court terme, il faut que les clubs gardent leurs très bons joueurs pour en attirer d’autres et grandir, ce qui pourrait augmenter les revenus sur le long terme. Il faut aussi pour cela que les joueurs aient envie de rester. Un cercle vertueux difficile à accrocher, mais qui est très important.

Aulas évoque d’ailleurs l’évolution de la situation financière de son club.

« On a déjà ouvert le capital puisque nous sommes le seul club en France côté en bourse. Près de 30% de notre capital est aux mains de 8 ou 9 mille actionnaires individuels. Le refinancement du Stade va peut-être permettre à des actionnaires complémentaires d’arriver mais nous nous entendons pour garder la main sur l’ensemble du groupe parce qu’on considère que pour pouvoir réussir dans le foot il faut qu’il y ait une parfaite intégration entre le capital et le management pour une parfaite maîtrise et une philosophie homogène. »

Reste à voir si les Lyonnais arriveront à mettre en place ce qu’ils veulent. Le projet est intéressant et pourrait donner un très beau concurrent au PSG. Espérons que ce ne soit pas le seul, parce qu’une concurrence à deux clubs reste un peu courte.

 

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