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Chelsea / PSG – Les clés du match

Avec un titre de Champion déjà quasiment en poche et des qualifications pour les finales de la Coupe de la Ligue et demi-finales de la Coupe de France, le Paris Saint Germain devrait pouvoir remplir ses objectifs hexagonaux, à savoir le titre et une coupe nationale. Mais Laurent Blanc et ses joueurs le savent bien, ils seront essentiellement jugés sur leur saison européenne. Nul doute que le Prince Al-Thani et nombre des supporters du PSG pardonneraient bien volontiers l’équipe si elle devait par exemple échouer dans les deux coupes nationales mais qu’elle ramenait de Milan le trophée suprême en Europe.

Toutefois, Paris est encore loin de San Siro.  La route de Milan est semée d’embûches et emprunte un détour en Albion. Pour la troisième fois consécutive en trois ans Paris se rend ce soir à Stamford Bridge, l’antre des Blues de Chelsea. La victoire de l’aller (2-1) offre certes un léger avantage au PSG mais pas suffisant pour se permettre d’aborder cette rencontre en toute décontraction. Les statistiques le rappellent au club de la capitale française : seules 50% des équipes se qualifient après avoir gagné l’aller 2-1 à domicile en Ligue des Champions. Pour ne pas rejoindre les 50% ayant laissé leurs illusions en route, le PSG devra livrer un grand match et élever encore son niveau par rapport au premier acte. La clé du Bridge est à ce prix.

Le match aller s’est révélé riche en enseignements et donne toutefois confiance dans les chances parisiennes. Si le PSG parvient à corriger quelques défauts aperçus au Parc des Princes il devrait s’ouvrir de nouveau le chemin des 1/4 de finale.

Réussir la même entame mais concrétiser ses temps forts.

Guus Hiddink n’ayant pas révolutionné le jeu de Chelsea depuis son arrivée, on s’attendait bien à voir les Blues subir volontairement, évoluer bas et compter sur la vitesse du trio Willian-Hazard-Pédro pour planter des banderilles assassines en contre. En revanche personne n’aurait imaginé les voir acculés de telle manière si vite sur leurs propres cages. Durant les 20 premières minutes les Blues n’ont tout simplement pas existé. Un chiffre pour illustrer leur incapacité à récupérer le ballon ?Ibrahimovic gagner était le plus important, le championnat français n'est pas facile

De la 13e à la 15e minute incluse, le ballon est resté à 95% du temps dans les pieds parisiens, soit près de 180 longues secondes qui ont du paraître une éternité aux partenaires de Branislav Ivanovic. Willian a été désigné, à juste titre, comme le meilleur de joueur de son équipe. Il faut revoir le début de match pour s’en convaincre : mais même le Brésilien fut incapable de venir perturber par son pressing la belle mécanique
parisienne et encore moins de ressortir le moindre ballon pour faire souffler son équipe.

En revanche, et c’est là où le bât blesse, si Paris a bien allumé les premières mèches durant ce début de rencontre par Lucas, Verratti ou encore Ibrahimovic sur coup franc, il n’est pas parvenu à prendre le score à son compte ni même à se procurer une véritable occasion franche. Or, comme il est impossible de disputer 90 minutes avec le même rythme et la même intensité, Paris a logiquement connu un léger temps faible passé ces 20 minutes. Et comme il fallait s’y attendre ce fut le moment choisi par Chelsea pour riposter par l’intermédiaire de Diego Costa dont la tête fut détournée in extrémis par Kevin Trapp sur sa barre (23e).

Ce soir le PSG serait donc bien inspiré de parvenir à reproduire le même début de match mais cette fois à transformer sa domination en buts voir à minima en occasions franches pour mettre la pression sur Chelsea et forcer les Blues à rester dans leur camp par crainte d’encaisser le fameux but à domicile qui pourrait leur être fatal.

Une récupération de balle plus rapide.

L’occasion de Diego Corécupsta mérite néanmoins que l’on s’y attarde un instant. A ce moment là Chelsea tenait le ballon depuis quelques instants déjà et on peut difficilement parler de contre attaque sur cette action anglaise. A la faveur d’un une-deux avec Eden Hazard, Baba Rahman est parvenu à déposer un excellent centre sur la tête de Costa oublié par David Luiz.

Sur la préparation du centre Verratti et Di Maria tentent bien un pressing à deux mais ne parviennent pas à récupérer la balle. On touche ici à une des marottes de Laurent Blanc, la récupération rapide et haute du ballon dès sa perte.

Et dans ce domaine on peut dire que les hommes du Président n’ont pas toujours été performants. La faute en revient beaucoup à Willian. Dès que le numéro 22 de Chelsea s’emparait du cuir, les milieux parisiens étaient tout simplement incapables de l’en déposséder. Et comme le garçon, en plus de posséder une technique bien supérieure à la moyenne, est doté d’une grande intelligence de jeu, il savait parfaitement quand conserver la gonfle pour faire souffler ses partenaires ou quand lancer des contres supers soniques qui faisaient courir des sueurs froides sur les nuques des spectateurs présents dans les travées du Parc.

Il faudrait être ainsi capable de maîtriser les velléités offensives de William et de récupérer le ballon le plus haut possible pour acculer les Blues dans leur camp. La méthode parait simple, et on pourrait considérer qu’il s’agit là d’enfoncer une porte ouverte en rappelant ce point mais la qualification est à ce prix.

Tirer profit des corners.Silva

9. Ce fut le nombre de corners en faveur du PSG au Parc contre 3 seulement aux Blues. Pourtant non seulement Chelsea a su inscrire son seul but du match par ce biais mais en plus Pa
ris n’a lui jamais inquiété les Anglais sur les coups de pied de coin. C’est d’autant plus dommage lorsqu’on se rappelle que l’an passé Paris a obtenu sa qualification par deux coups de boules de David Luiz et Thiago Silva.

Sur ces 9 corners, tirés en alternance par Lucas et Di Maria, 8 ont atterri au 1er poteau et un au point de pénalty. On ne peut s’empêcher de penser dès lors qu’il s’agissait d’un choix tactique imposé par Blanc à ses joueurs. Pourquoi cet entêtement à viser systématiquement le 1er poteau, surtout en l’absence d’Edinson Cavani sur le pré la majeure partie de la rencontre ? L’Uruguayen étant un grand aficionados de cette
position sur corner ou sur les centres dans le jeu.

Peut être que le coach parisien craignait de voir le géant Courtois s’imposer systématiquement au 2nd poteau et qu’il pensait que les défenseurs anglais seraient particulièrement vigilants sur les corners sortants traumatisés par la fin de rencontre à Stamford Bridge l’an passé. Toujours est-il que avec Ibra, Silva, Luiz, Marquinhos, Motta puis Cavani sur le terrain il est bien dommage que Paris n’ait pas su tirer davantage profit de cette arme que sont les corners. Ce soir Paris aura tout intérêt à proposer davantage de variété dans cet exercice pour surprendre son adversaire.

L’apport de Di Maria "très heureux", dans un "grand moment footballistique"Di Maria.

L’Argentin a été recruté l’été passé pour permettre au PSG de passer un cap en Ligue des Champions. Ce soir sa performance sera donc particulièrement scrutée. Au match aller si on l’a vu en 2e période mettre à contribution Courtois par 2 frappes cadrées (dont une sur coup franc direct) puis délivrer la passe décisive de la victoire pour Cavani, sa 1ère mi temps fut moins flamboyante. Les grands matchs appartiennent aux
grands joueurs. Tout Paris comptera sur le natif de Rosario pour mettre le feu dans la défense Blues. Son retour sur le terrain face au MHSC samedi dernier (0-0) fut encourageant. Le joueur a prouvé qu’il avait les « cannes » pour faire mal aux anglais.

Les facteurs X : Verratti et Pastore.

Grands artisans de la qualification aux dépends de Chelsea l’an passé, les deux hommes avaient donné le tournis au milieu de terrain anglais. A l’heure où nous rédigeons ces lignes quelques incertitudes planent encore sur le XI de départ que Blanc alignera ce soir. Néanmoins les 2 hommes devraient être de la partie. Verratti postule à une place de titulaire et si Pastore n’est pas certain de débuter il Afficher l'image d'originedevrait entrer en cours de match. Pour les Blues les 2 sont des joueurs insaisissables. Marco Verratti apporte de la fluidité au jeu parisien, décourage ses adversaires qui, bien souvent même en s’y mettant à plusieurs, ne parviennent pas à lui subtiliser le ballon, et permet à Motta de jouer en toute sérénité avec son partenaire préféré à ses cotés.

Pastore lui, est imprévisible. Lorsqu’il s’empare du ballon, tête levé, le port altier, conduite de balle extérieure du pied nul ne sait ce que l’Argentin à en tête. Et Chelsea craint El Flaco. Celui là même qui peut, le
long de la ligne de corner dans les ultimes minute du match, dribbler 3 défenseurs du solide Chelsea de Mourinho puis glisser la balle au ras du poteau de Cech dans un angle impossible ou bien tenter une merveille d’ouverture sur une passe lobée pour envoyer Zlatan au duel face à Courtois.

Avec ces deux hommes, souvent brillants dans les grands matchs, Paris a les cartes en main pour mettre au supplice le milieu des Blues. Reste à savoir quelles seront les options choisies par Blanc au coup d’envoi puis tout au long du match, mais à n’en pas douter l’Italien et l’Argentin possèdent dans leurs pieds une partie du destin européen du PSG.

Envoyer du jeu, encore et encore.

Que ce soit lors de l’élimination il y a deux ans ou lors de la qualification de l’an passé, la vraie leçon à retenir des 2 précédentes confrontations face à Chelsea est que le salut passera par le jeu. Lorsque Paris impose son jeu, son rythme, il est supérieur aux anglais. Lorsque Paris tente de gérer son avantage comme un épicier, il recule, doute et laisse Chelsea prendre la main.

BlancParis face à Chelsea c’est aussi une lutte entre deux philosophies qui s’affrontent : la volonté de contrôler le ballon et de marquer en attaques placées face à une discipline tactique digne de l’armée romaine, une défense de fer capable de plier sans – presque jamais – rompre et des joueurs qui excellent dans l’art du contre.

Lors du quart de finale retour en 2014, Blanc et ses hommes avaient faillis, en laissant leurs fondamentaux dans l’Eurostar. L’an passé à 10 ils ont pris le jeu à leur compte et dompté le futur Champion d’Angleterre.

Alors la recette Paris la connait. Du jeu, de la prise de risque et du panache. Et à défaut de se rallier au panache blanc d’Henri IV ce soir il faudra peut être suivre le catogan de Zlatan. Le Suédois est revanchard par rapport à l’an passé.

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