Mercato

PSG – Ludovic Giuly analyse le mercato du PSG

par
Flavien Casini
le 7 août 2015 à 09:50

Lors de son entretien avec Le Figaro, Ludovic Giuly est revenu sur le mercato du Paris Saint-Germain, qui n’est pas encore terminé.

Comment jugez-vous le mercato parisien à l’heure actuelle ?
«Il n’y a pas eu beaucoup de changements. C’est surtout la stabilité qui fait la différence, avec deux ou trois renforts qui doivent permettre au club de s’améliorer et d’aller plus loin en Ligue des champions. Mais l’arrivée de Di Maria est évidemment un gros plus pour le PSG.»

Depuis l’arrivée de Kevin Trapp, la situation avec Salvatore Sirigu fait débat, les deux gardiens semblent s’entendre, mais aujourd’hui le portier italien est numéro 2 et cela pourrait poser problème, à moins qu’il n’accepte la concurrence, où il part dans la peau du second. Ce qui, à un an de l’Euro, est un risque que peu de joueurs veulent prendre.

Êtes-vous surpris de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui Salvatore Sirigu, désormais numéro 2 derrière Kevin Trapp ?
«Est-ce le choix de Laurent Blanc ou de la direction ? Je n’en sais rien. Ça m’a effectivement un peu surpris. C’est une manière de mettre un peu plus de concurrence à ce poste là même si Nicolas Douchez faisait parfaitement son boulot. Soit Sirigu accepte la situation et se tire la bourre avec Trapp, soit il choisit de partir. Mais il y a de la concurrence à tous les postes. Il y a beaucoup de compétitions et il va falloir gérer cette situation. Comme à Barcelone qui dispose de deux très grands gardiens qui tournent. C’est à Laurent (Blanc) de trouver la meilleure solution et le meilleur moyen pour les mettre en compétition. Il faut que ce soit bien clair car le poste de gardien est à part. Les gardiens ont besoin de confiance. Si dès le départ, les rôles sont bien ciblés, je ne vois pas où est le souci. Dans le football, il y aura toujours des déçus. C’est le jeu de la concurrence. Il faut l’accepter. C’est au joueur de prendre ses responsabilités.»

L’arrivée d’Angel Di Maria va bousculer la hiérarchie sur le plan offensif et certain joueur comme Javier Pastore peuvent se retrouver sur le banc un peu plus souvent, et ce malgré une excellente saison, même si l’on pense surtout à Lucas pour le moment. Pour l’ancien parisien, si vous aspirez à être un grand club, il faut de la concurrence à tous les postes. Et les grands joueurs l’acceptent. De toute façon, il y a bien assez de matchs pour que tout le monde joue.

Sur le plan offensif, on peut également imaginer qu’il y aura des déçus avec l’arrivée de Di Maria qui va redistribuer les cartes…
«Si vous voulez être un grand club, il faut de la concurrence à tous les postes. C’est le cas à Paris. Avec des grands joueurs, des grands noms. A ce niveau-là, les joueurs ne se posent pas la question. Ils vont être performants pour pouvoir jouer. A partir de là, c’est encore plus facile pour Laurent de gérer ça. Car tout le monde va être concentré, à 200%. Il n’y aura donc pas de relâchement. S’il y en a un qui se relâche, on verra tout de suite la différence. Le choix de Laurent sera alors encore plus facile à faire. Il n’y a qu’en France qu’on se pose ce genre de question. En France, on préfère avoir deux bons joueurs et gérer les 16 autres, que d’avoir 20 joueurs de classe internationale sous la main. Personnellement, j’ai vu la différence à l’étranger. On ne se pose même pas la question. Si Di Maria vient à Paris, c’est qu’il a les qualités pour apporter un plus. La concurrence se fera naturellement.»

Peut-on parler de problème de riche ?
«Exactement. Mais ce n’est même pas un problème. C’est l’inverse. C’est encore plus de solutions. Et c’est encore mieux pour le PSG.»

Pour le moment le Paris Saint-Germain a réalisé un beau mercato, mais il va falloir maintenant gérer plusieurs cas et plusieurs egos. Le plus dur va maintenant se faire en interne, car que ce soit chez les gardiens ou au milieu de terrain, plusieurs situations sont encore floues. Ce qui est sur c’est que le PSG, s’il parvient à garder tous ses éléments, s’est largement renforcé. Le PSG a actuellement une très belle équipe il faut maintenant réussir à avoir un beau groupe, chose qui peut faire la différence afin d’atteindre le plus haut niveau.

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