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Autour du PSG

Bruno Roger-Petit « Nous voici de nouveau revenus aux pires heures de la ‘zlatanite' »

Cette semaine, les médias ont beaucoup parlé du fait que Zlatan Ibrahimovic affrontait Malmö, sa ville natale et son premier club professionnel, en Ligue des Champions. Une chose qui a clairement agacé Bruno Roger Petit. Le journaliste a voulu rappeler ce qui est, selon lui, le sujet important pour le Paris Saint-Germain.

« Ibrahimovic a Malmoe, interminable feuilleton de la semaine. Le retour d’Ibrahimovic et son terreau accoucheur. Ibrahimovic et son club formateur. Ibrahimovic dans la ville de son coeur. Ibrahimovic et sa bonne humeur. Ibrahimovic grand acteur… Rien ne nous a été épargnés, avant, pendant et après le match, comme si ce Malmö-PSG (0-5) de premier tour de la phase finale de Ligue des Champions se réduisait à la seule dimension Ibrahimovic. Pour tout dire, notamment sur Canal Plus, qui continue de penser que le PSG, c’est Ibrahimovic, ce marketing parisien identifié au seul Ibrahimovic finit par devenir saoulant. 

On résume. Zlatan était ému. Du coup, Maxwell était ému aussi de voir Zlatan ému. Et par contrecoup, même Rabiot était ému de voir Zlatan et Maxwell émus : « Cela se voyait que Zlatan était content d’être ici. On ne l’a jamais vu aussi souriant ! C’est énorme pour lui de revenir ici. Il marque et on gagne. Tout est parfait. » Que d’émotion…

Et le football dans tout cela ? Le voici relégué au second plan, derrière les aventure de Zlatan en Suède. De nouveau, le suivi du PSG retombe dans ses errements. Le PSG, c’est Zlatan. Zlatan, c’est le PSG. Comme si le destin du club était associé, encore et encore, au seul destin d’Ibrahimovic.

Pour tout dire, cette réductio ad zlatanum du PSG est pesante. Ces derniers mois, compte tenu du déclin du joueur, on pouvait penser, enfin, que les observateurs allaient enfin passer à autre chose, considérer le PSG autrement qu’à travers les heurs et bonheurs d’Ibrahimovic. Mais las ! Nous voici de nouveau revenus aux pires heures de la « zlatanite ». A rebours finalement de l’opinion qui, elle, a déjà tourné la page Ibra et pense à l’avenir.

Cet engouement marketing ne serait pas si grave s’il ne dissimulait les vrais enjeux. Second de sa poule, le PSG va devoir affronter en 1/8e de finale de la Ligue des Champions un premier de poule. Lucide, Laurent Blanc déclarait mercredi soir que son équipe avait toutes les chances de tomber sur un club allemand ou espagnol, ce qui revient à dire une forte probabilité de jouer Barcelone (encore) ou le Bayern, soient les deux monstres de cette édition 2015/16…

Voilà pourquoi le feuilleton PSG réduit à Zlatan agace. Parce qu’il est à mille lieux de la réalité des enjeux. Ce qui compte aujourd’hui, ce n’est pas de savoir quels sont les états d’âme de Zlatan jouant à Malmö, mais de savoir si le PSG est éventuellement prêt à encaisser un choc avec un grand d’Europe dès les 1/8e de finale de la Ligue des Champions, début de ces phases éliminatoires que le héros de Malmö a toujours raté, avec une constance qui force le respect, tout au long de sa carrière. Le vrai problème du PSG, ce n’est pas l’aventure Ibra, mais sa capacité à être à la hauteur de son ambition européenne. Le football a besoin de mythes, c’est entendu. A condition qu’il ne s’agisse pas de mythes trompeurs. « 

Il est vrai que nombreux sont ceux, journalistes, joueurs et entraîneurs, qui ont parlé du retour de Zlatan à Malmö. Mais c’est un événement rare. Combien de fois dans le football a-t-on vu un joueur qui a gagné plus de 20 titres, un habitué des grands championnats, revenir jouer dans son premier club en Ligue des Champions, qui plus est la ville où il est né, alors qu’il est plutôt sur la fin de carrière? Un événement aussi singulier mérite un traitement particulier.

Ensuite, B. Roger-Petit argumente et prend des exemples qui mettent en valeur son propos. Mais il a oublié de regarder le reste des médias. Il y a eu beaucoup de déclarations à propos des émotions du Suédois, c’est vrai. Mais la seconde place et le tirage n’ont pas été oubliés, loin de là : L. Blanc, Nasser Al-Khelaïfi (président du PSG), Marquinhos, Lucas, Ludovic Giuly, Pierre Ménès, Denis Balbir, Daniel Riolo, Jean-Michel Larqué,  Di Meco, Pascal Praud… tous ont parlé du tirage depuis mercredi soir, et il manque encore certains noms. Alors dire que ce « soucis » est oublié, c’est un peu fermer les yeux.

Le PSG n’est pas Ibrahimovic, mais il y est un joueur très important. Et compte de tenu de son charisme et son impact médiatique, il n’est pas surprenant que l’on parle souvent de lui.. Si l’on attend toujours plus de lui en Ligue des Champions, il reste l’un des joueurs les plus titrés. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il saura répondre présent cette saison. Paris, et c’est le cas pour tous les joueurs, aura besoin de lui en forme et ce dès les 8e de finale.

Car, comme on l’a déjà dit à plusieurs reprises (Mais Roger-Petit l’a visiblement oublié), le tirage risque fort de réserver un très gros match aux Parisiens. Et quelque soit l’adversaire, une élimination en 8e ferait mal.

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