Une psychologue évoque la dépression des joueurs durant le confinement

Depuis le début du débat autour de la reprise de la saison 2019-2020 (suspendue depuis la mi-mars à cause de l’épidémie du coronavirus), il a été reproché plusieurs fois au monde du football de vouloir redémarrer surtout pour son argent. Ce qui laisse de côté les métiers autour en partie, mais aussi le « besoin » pour les joueurs de reprendre. Pourtant, il existe bien pour certains qui ont du mal à gérer cette période particulière. Ce qui a été expliqué par Delphine Herblin, psychologue qui accompagne des joueurs (notamment au RC Lens) à France Info.

« La vie des footballeurs est d’ordinaire très structurée au niveau temporel et spatial. Mais sans date de reprise des entraînements et de la compétition, ni d’objectifs sportifs, leurs repères se sont brouillés. Ils sont plus exposés. Cet arrêt brutal de leur existence médiatique et sociale a provoqué un changement plus radical que pour d’autres. Là, soudain, ils se retrouvent presque dans l’anonymat. Certains peuvent souffrir de cette parenthèse narcissique. »

Bien sûr, il n’est pas question de dire que ce confinement est terrible pour les joueurs, qu’il faut absolument les plaindre ou autres exagérations. Seulement, c’est bien de se rappeler qu’ils sont des êtres humains, avec les angoisses et craintes que cela peut comporter. Dans cette situation loin de leur quotidien, ils peuvent être déprimés. Le fait de retrouver le centre d’entraînement, une activité qui se rapproche de leurs habitudes, des coéquipiers et le staff peut faire le plus grand bien. Avoir une date de reprise peut aussi être un point important pour la motivation. De toute façon, il est assez clair qu’il y a beaucoup d’avantages à reprendre la saison et la vie « normale ». Sauf que cela doit se faire tout en faisant très attention à la sécurité de chacun. Donc ce doit être petit à petit et avec des mesures pour se protéger.

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