Emery « J’ai dû changer…J’ai initié un processus difficile mais reconnu et qui sera bénéfique pour le futur »

Au cours d’un long entretien accordé à SFR Sport, Unai Emery, qui a annoncé son départ du poste d’entraîneur du Paris Saint-Germain, est revenu sur la difficulté d’adaptation qu’il a affronté. Il explique avoir changé sa façon de faire et avoir réussi à faire avancer l’équipe dans un processus.

« Le PSG représente Paris et la France. Le français est plus tranquille, équilibré et digne. Et rompre avec ça n’est pas facile parce que le français n’aime pas ça. J’étais dans la continuité de ce que je faisais à Séville mais je me suis adapté à l’équipe. Parce que l’équipe ne s’est pas adaptée à mon niveau d’agressivité dans le message ni à l’intensité que je voulais mettre. J’ai dû changer. 50% de l’équipe fonctionnait avec le message d’agressivité et l’autre moitié voulait un discours plus posé.

‘j’ai changé pour que l’équipe soit capable de répondre à mes messages.’

 J’ai commencé à être très agressif puis j’ai fait marche arrière pour m’adapter et à  nouveau j’ai changé pour que l’équipe soit capable de répondre à mes messages. L’équipe est aujourd’hui plus agressive que ce qu’elle était à mon arrivée. Ce que je veux c’est l’alternance, mais au début l’équipe ne répondait pas à cette alternance. J’ai initié un processus difficile mais reconnu et qui sera bénéfique pour le futur.

Si je voulais rester ?

Non… Moi ce que j’aime c’est entrainer. Je suis un entraineur avec les pieds sur Terre. Il y a trois façons de partir : Soit de se faire virer, soit partir de soi-même, soit partir sur une accolade et se dire que la meilleure chose est de s’arrêter ici. J’ai choisi la dernière option, et je suis très heureux. »

On a pu voir sur la première saison, Emery et l’équipe ont eu besoin de s’adapter l’un à l’autre. Le discours ne passait très bien, mais l’Espagnol a su comprendre comment changer pour mieux faire passer son message. Il a ses défauts, certes, mais il a tout même montré une belle capacité d’adaptation. Et l’équipe a progressé sur certains aspects. Sauf qu’entre cette adaptation et les grands changements dans l’effectif il faut du temps.

Les résultats n’ont pas été assez satisfaisants pour que Emery en ait plus. C’est peut-être dommage. Mais il faudra en tout cas que son successeur arrive à plus vite s’imposer et faire passer ses idées. Espérons que le travail fait par Emery pour habituer l’équipe à autre chose portera ses fruits. Au moins, il part en en étant convainvu.

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