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Ménès : « Le PSG a joué comme un grand d’Europe »

Pierre Ménès a longuement analysé la belle victoire du PSG mercredi en Ligue des Champions face au Benfica Lisbonne. Impressionné par Ibrahimovic, le consultant du CFC l’a été beaucoup moins par Cavani, même si les points négatifs à retenir de ce match sont peu nombreux.

« Ca commence à m’agacer ces histoires avec les aventures de Zlatan, toutes les semaines dans la presse. « Zlatan ne marque plus », « Et Zlatan il n’a fait qu’une passe à Cavani », « Et Zlatan il a été vilain contre Toulouse », et Zlatan-ci et Zlatan-là… Tout n’est pas faux là-dedans, mais force est de constater que, lorsqu’Ibra a décidé de sortir le grand jeu, il ne laisse pas beaucoup de place aux autres, adversaires comme partenaires. Sa première période hier soir au Parc a été exceptionnelle. De classe mondiale. Pour moi, ce sont même ses 45 meilleures minutes depuis qu’il porte le maillot du PSG. Et pas seulement parce qu’il a claqué un doublé. Il a aussi rayonné dans le jeu, il a décroché, il a dribblé, il a joué juste, il a été technique… Le Suédois a simplement « remis l’église au centre du village », comme dirait l’autre. C’est un très grand joueur, assurément le meilleur en Ligue 1 et l’attaquant numéro 3 ou 4 en Europe. Et il est loin, loin devant tous ses coéquipiers du secteur offensif parisien, y compris Cavani. C’est donc lui qui a ouvert le score au terme d’un beau mouvement collectif, avec Matuidi et Verratti au départ, et Van Der Wiel au centre. Sur le second, on prend les mêmes avec Verratti pour Matuidi qui centre pour la reprise de Marquinhos, qui monte lui aussi en puissance au fil des matchs. Enfin sur le troisième, monsieur Z s’est offert un but de la tête – son point faible – sur corner, ce qu’il n’avait encore jamais fait avec Paris. Evidemment, le match était joué à la mi-temps et il y a un Classico dimanche, donc l’équipe a fait de la gestion après le repos. Mais de la gestion à 71% de possession de balle et à 880 passes. Des stats catalanes, en gros. En deuxième période, le Benfica qui n’a de grand club que le nom et le maillot, a surtout joué pour ne pas prendre une fessée historique au lieu d’essayer de revenir dans le match. Hormis Zlatan, il y a d’autres grosses satisfactions dans ce match. Notamment le triangle du milieu. Certes, les trois joueurs qui le composent ont un profil défensif à la base, mais ils sont tellement à l’aise techniquement… A l’image de Verratti, qui semble avoir pris une autre dimension sur le plan physique, ce qui lui donne plus de confiance dans sa capacité à se projeter vers l’avant. Il a aussi gommé ses dribbles dangereux devant la défense. A part ça, comme je l’ai dit Marquinhos monte en puissance et même Van Der Wiel est en net progrès. Au rayon des bémols, il y a Lavezzi qui est toujours aussi brouillon et inutile. Et puis Cavani, qui a un peu erré comme une âme en peine pendant la seconde période. Personnellement, je considère que le fait de jouer à droite est tout relatif dans sa décevante copie. Certes, il défend sur le flanc droit, mais dans le jeu il a joui d’une certaine liberté. Il n’en a pas fait grand chose. J’ai surtout été déçu – pour ne pas dire inquiet – de sa pauvreté sur le plan technique. Et puis, il y a évidemment le départ précipité de Ménez, qui a rejoint les vestiaires quand il a vu qu’il ne rentrerait pas en jeu après s’être longuement échauffé. C’est la seule fausse note de la soirée, et c’est assez consternant qu’elle émane d’un des rares joueurs français à pouvoir prétendre entrer de façon récurrente dans la rotation de l’équipe. Le minimum qu’on demande aux joueurs français, c’est d’avoir le niveau de professionnalisme et d’exigence de leurs coéquipiers étrangers. Il n’en demeure pas moins que le PSG vient de boucler un marathon avec des victoires, encore un match sans encaisser de but et une qualité de jeu qui commence à être plus qu’intéressante. Maintenant, c’est un tout autre match qui attend les Parisiens, dimanche soir au Vélodrome, où les Marseillais afficheront sans doute un état d’esprit différent de celui vu à Dortmund. En attendant, le PSG a joué hier soir comme un grand d’Europe, ce qu’il est déjà devenu. Et en très peu de temps. Soyons clairs : la qualification est quasiment en poche pour Paris, dans la mesure où Olympiakos a gagné 3-0 à Anderlecht et que les hommes de Blanc vont jouer deux fois les Belges. En revanche, Benfica s’annonce deux matchs au couteau face aux Grecs. Donc, comme prévu et de façon tout à fait normale, ce groupe de Ligue des Champions s’annonce comme une promenade de santé pour le PSG… », a écrit Ménès sur son blog.

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