PSG/Rennes – Tuchel évoque Neymar, Mbappé, l’adversaire, l’ambiance, sa situation et son bilan

Samedi, dans le cadre de la 10e journée de Ligue 1 2020-2021, le Paris Saint-Germain (1er) affrontera le Stade Rennas (3e) au Parc des Princes (coup d’envoi à 21h, diffusion sur Canal+). A la veille de cette rencontre, le coach parisien Thomas Tuchel a répondu à plusieurs questions en conférence de presse. L’occasion d’évoquer les sélections de Neymar (attaquant de 28 ans) et Kylian Mbappé (attaquant de 21 ans), les qualités rennaise, l’ambiance au sein du club, sa possible « solitude » et l’éventualité qu’il soit remplacé durant la trêve.

Tuchel « on fait confiance aux équipes nationales. »

Neymar et Mbappé appelés, quelle réaction ?

C’est le droit de l’équipe nationale, on ne peut rien faire.

Si je regrette les choix des sélectionneurs ?

Oui, je préfère si des joueurs qui ne peuvent pas jouer puisse récupérer. Mais dans le même temps on fait confiance aux équipes nationales pour faire de bons soins et une bonne préparation individuelle. C’est aussi la vérité. S’ils sont appelés, on ne peut rien faire.

Tuchel « C’est un grand défi pour nous. »

A quel type de match je m’attends ?

On a l’impression que depuis mon arrivée en France cette équipe progresse toujours. Ils ont une belle unité, des progrès. Ils ont mérité de jouer la Ligue des Champions. C’est une grande chose pour le club. Ils avaient la Coupe de France contre nous. C’est une équipe très forte, très solide, très courageuse, qui croit en ses forces.

Ils jouent normalement en 4-1-4-1. Je me doute qu’ils peuvent sentir le défi que c’est de jouer tous les 3 joueurs. Mais je suis sûr que ce sera une équipe unie et agressive. C’est un grand défi pour nous, mais aussi une occasion pour prendre de l’avance. Il faudra des efforts et une bonne performance.

Tuchel « On a encore la possibilité pour passer le groupe en Ligue des Champions. On se concentre là-dessus. »

L’ambiance au club depuis la défaite ? Comment je sens mes joueurs ? Toujours réceptifs et motivés ?

Motivés, bien sûr. On a aucun doute de cela. Si j’analyse le match à Leipzig, je n’en doute pas. On a tout donné, on a joué un match très physique. On a gagné beaucoup de ballons dans le camp adverse, on a joué avec une bonne énergie. On a analysé le match hier avec l’équipe, pour mettre fin à ce match et ne pas laisser la défaite nous influencer. Il faut jouer demain, et faire l’entraînement avec une tête fraîche, avec le sourire.

On est déçu de perdre. On ne veut pas avoir l’habitude. On a analysé la performance et l’effort et on a aucune raison de douter. Bien sûr, il y a de la déception. Mais pas trop, ce n’est pas nécessaire. On est premier en Ligue 1, on a l’occasion pour agrandir l’écart avec Rennes. On a encore la possibilité pour passer le groupe en Ligue des Champions. On se concentre là-dessus.

Tuchel se sent seul par rapport à la direction, mais pas à l’entraînement.

Avec qui je parle quand les choses vont moins bien ? Je suis un peu seul ?

(Silience)… Oui, peut-être. Mais ce n’est pas une chose grave parce que nous sommes ensemble, il y a le travail quotidien avec mon staff. Il y a l’entraîneur des gardiens, Papus Camara, le staff. Je n’ai pas l’impression d’être seul au Camp des Loges.

J’ai des relations avec tout le monde, avec les cuisines, avec les gens de PSG TV. Je n’ai pas le sentiment que je suis seul. Quand on manque de résultat, c’est toujours difficile. Le PSG n’est pas habitué à perdre, et c’est bien. Mais en tant qu’entraîneur il faut analyser les choses en relation. Comment on a joué, si le groupe est difficile ou non.

On ne peut pas laisser notre émotion aller de haut en bas. Cela suffit que tout le monde à l’extérieur soit comme ça. Il faut être dans une zone fiable. Le travail est plus facile si on gagne toujours, mais ce n’est pas la réalité. Il faut rester calme et concentrer et garder la confiance aux joueurs. Ils ont des qualités, le groupe doit grandir. On a une finale contre Leipzig et on va la préparer de la meilleure façon. Le reste est moins important. Ce qui compte c’est ici tous les jours.

Tuchel « Il faut regarder le contexte. »

Le moment plus difficile depuis mon arrivée au PSG ? Si je suis inquiet d’un changement pendant la trêve ?

Mais j’ai entendu les mêmes questions avant les finales des coupes, avant les matchs de Ligue des Champions…Ce sont toujours les mêmes questions. J’ai vu l’année dernière dans les médias que je suis tout seul, isolé. Ce n’est pas comme ça. Le moment le plus difficile, je ne sais pas. C’est la vie d’un entraîneur.

Vous ne vouliez pas que je suis remplacé après la défaite contre Manchester dans la première saison ? C’était le moment le plus horrible pour moi, et la fin de saison ensuite était difficile. Maintenant, c’est un autre moment où toutes les choses sont faciles et tout va bien. Il y aussi des phases où nous sommes satisfaits, c’est un travail dur.

Il faut regarder le contexte, on est premier en Ligue 1 avec 7 matchs pour 23 buts marqués et 1 encaissé. On a perdu à Leipzig, c’est le même adversaire qu’en demi-finale la saison dernière. Il y a les penaltys, le carton rouge. En Ligue des Champions, on peut perdre. Il faut mettre les choses en contexte et on verra que ce n’est pas la pire situation du monde. C’est une situation difficile. Nous sommes là pour trouver des solutions. On est responsable, c’est pour cela que l’on aime ce travail.

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