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Unai Emery doit rester l'entraîneur du PSG la saison prochaine selon la majorité des Franaçsk

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Barça/PSG – Retour sur la leçon tactique du match aller

« Je ne suis pas convaincu par Unai Emery » , « Emery n’apporte aucune plus-value » , « Emery ne fait que stresser les joueurs avec son comportement de ouistiti »…En l’espace d’une heure et demie, en plus d’avoir détruit l’équipe barcelonaise, le coach du Paris Saint-Germain a détruit le mur de corporatisme et de mauvaise-foie qui s’était dressé devant lui e France. Retour sur la tactique du match aller, et sur la recette à la sauce basque de cette victoire en 8e de finale aller de Ligue des Champions, à quelques heures d’un retour essentiel.

 » Emery destroza al Barça » . 

Cette phrase, provenant de la une de couverture du très célèbre Marca au lendemain de la victoire parisienne 4-0 résume parfaitement la nuit d’horreur qu’ont vécu les catalans la veille: Emery les a détruit.

Une équipe jeune, fougueuse, et résolument offensive.

Alors privé de Thiago Motta pour suspension, et privé de son capitaine Thiago Silva la veille du match, Unai Emery se retrouve dans une sacré impasse. Deux de ses pions essentiels, les plus expérimentés en Ligue des champions,le capitaine et le vice-capitaine, et les deux premières rampes de lancement du jeu parisien se retrouvent sur la touche à 24h du match le plus important de l’année.

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Paris a su bloquer les offensives du Barça et même l’étouffer dans son camp.

La titularisation de nos titis Adrien Rabiot, et Presnel Kimpembe apparaît dès lors comme évidente. Concernant le jeune milieu de 21 ans, son début de championnat fracassant et ses matchs à Madrid, à Chelsea et contre City l’an passé nous rassuraient sur sa capacité à réaliser un gros match.

Pour Kimpembe, le doute était de mis. Si son splendide début de championnat nous rassuraient toute fois, son inexpérience sur la scène européenne était un frein à notre enthousiasme. Inexpérience qui s’est révélée être peu importante, au vue de la manière dont Presnel a muselé à la fois Lionel Messi et Luis Suarez. Le jeune défenseur parisien a également été parfaitement aidé sur le plan mentale par le coach basque :

 » Joue comme tu sais le faire, si il y a un accident, je prendrai mes responsabilités ». Ces mots sont ceux du tacticien parisien à son encontre lors de la mise au vert, une gestion de ce cas parfaite, qui s’est magnifiquement concrétisé sur le terrain le soir-même.

Sa titularisation dans l’axe gauche parisien engendrait cependant un doute : qui de Maxwell ou Kurzawa débutera? Le latéral brésilien offrant plus de sécurité défensive et d’expérience que l’ancien monégasque, sa titularisation était fortement pressentie. Rien de tout cela, puisque c’est bel et bien Kurzawa qui débuta le match; un message clair de la part de l’entraîneur parisien pour son effectif et pour les catalans : nous jouons le match pour le gagner, la où son prédécesseur les jouaient pour ne pas les perdre.

Au coup d’envoi, l’équipe parisienne affiche une moyenne d’age de 24 ans, cumulant une assez faible expérience sur la scène continentale. Pari gagnant pour Unai Emery, au vue de la manière dont son onze a su appliquer ses consignes.

Une animation défensive aux différents visages.

« Au niveau défensif ils ont beaucoup de solutions, avec différents types de pression. » Luis Enrique

En effet, le coach catalan avait vu juste à la veille du match. L’animation défensive de l’équipe parisienne ce soir la eut deux visages. Une variante entre pressing haut et bloc bas parfaitement maîtrisée.

  • Quand Paris presse le Barça : Cette situation a notamment était vu en début de match, c’est via ce pressing d’ailleurs que le second but parisien arrive avec la récupération de Rabiot. Le positionnement du trio offensif fut primordial pour exercer ce pressing à la perfection.

Cavani, chargé du marquage de Busquets, laisse ses deux compères d’attaque exercés le pressing sur les deux centraux catalans. Di Maria se chargeant de Samuel Umtiti et Draxler se chargeant de Piqué. Dans cette phase de pressing, Marco Verratti lui est chargé du marquage d’Iniesta, coupant ainsi avec Cavani les deux rampes de lancement du jeu catalan. Cela a permis au bloc parisien d’avoir une position haute sur la pelouse, et aux latéraux parisiens, Meunier et Kurzawa, de s’occuper respectivement de Neymar et Messi.

Unai Emery

Emery a impressionné avec sa leçon tactique.

Rabiot quant à lui avait pour rôle de sortir sur Sergio Busquets si Cavani sortait sur Ter Stegen, et de venir aider les deux latéraux parisiens lorsque leurs adversaires individuels rentraient dans l’axe. Une tactique payante, puisque le second but provient de ce type de situation et qu’une grande majorité des relances du portier catalan furent récupérés par les joueurs parisiens en début de match, installant le doute chez les Blaugrana . 

  • Quand Paris reste en bloc bas : Dans cette situation, qui fut plus présente durant le match, l’équipe parisienne se positionne en 4-1-4-1. Une première ligne de quatre, constitué des défenseurs, ou Meunier et Kurzawa suivent respectivement encore une fois Neymar et le génie argentin.

Les deux latéraux parisiens sont aidés dans leurs travail par Rabiot, qui se positionne entre la seconde ligne de quatre constitué de Verratti, marquant Iniesta; de Matuidi, marquant André Gomes; de Draxler et Di Maria qui eux s’occupent des deux latéraux espagnols, tout en gardant un œil dans leur dos sur Neymar et Messi, pour effectuer une prise à trois avec Rabiot et Meunier ou Kurzawa. Cavani, quant à lui, s’occupe toujours de Sergio Busquets. Le numéro 6 étant muselé, le Barça ne trouve pas le moyen de mettre du rythme et d’emballer la partie.

Une véritable leçon tactique donc, parfaitement travaillé par le tacticien basque comme l’affirma Marco Verratti après la rencontre :

« On a bien préparé le match en pensant à tous les petits détails. On a eu la chance que tout ce qui s’est passé sur le terrain ait été préparé. On a fait beaucoup de vidéos. On a tout regardé.  » propos recueilli par Goal.

En 90 minutes, Unai Emery a su mettre tout le monde d’accord. L’Europe, ses détracteurs, ses supporters, tous sont unanimes pour s’accorder sur la plus-value que le coach basque a su apporter à l’effectif parisien en terme de motivation, de maîtrise tactique et défensive; et sur sa capacité nous faire franchir un palier. Confirmation et nouvelle leçon mercredi soir ? 

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