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Pauleta regrette que les clubs français "ne prennent pas assez au sérieux la Coupe d’Europe"
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Pauleta regrette que les clubs français « ne prennent pas assez au sérieux la Coupe d’Europe »

Pedro Miguel Pauleta, ancien buteur du Paris Saint-Germain (2003-2008) et du Portugal (88 sélections) notamment qui avait démarré sa carrière au Portugal, a été invité par L’Equipe à comparer la Ligue 1 au championnat portugais, respectivement 5e et 6e à l’indice UEFA (56, 915 points contre 49, 449). L’occasion de souligner que le championnat est bien moins armé mais se bat vraiment dans des compétitions européennes que la France met un peu trop de côté.

Pauleta « il n’y a rien à voir, au niveau des moyens et des infrastructures. »

D’abord les clubs français ne prennent pas assez au sérieux la Coupe d’Europe, à part la Ligue des champions. Ici, tous les ans au moins un des trois grands (Benfica, FC Porto, Sporting) ‘tombe’ en Ligue Europa pour y gagner des points. On ne sent pas la même implication des clubs français, et cela depuis des années. Pourtant il n’y a rien à voir, au niveau des moyens et des infrastructures, entre des clubs comme Santa Clara ou Setubal, par exemple, et Saint-Étienne ou Montpellier.

Le Portugal est un petit pays. À part Lisbonne et Porto, il n’y a que des petites villes, Santa Clara vient d’une île lointaine, comme le Maritimo Funchal. Pour les Français, le Championnat portugais, ce sont les grands clubs de Lisbonne et Porto. Mais la réalité, c’est qu’en dehors de ces clubs il n’y a pas tant de monde dans les stades. Souvent, il n’y a pas plus de 3 000 à 4 000 personnes, même beaucoup moins. Ce n’est pas la même foule qu’en France.

En effet, il y a le sentiment que les clubs qui se qualifient en Europa League mettent cette compétition un peu de côté, comme un simple bonus pour le club dans lequel il est possible de faire tourner l’effectif puisqu’il faut se concentrer sur le championnat. Une attitude loin des habitudes des autres pays européens, où ces matchs sont particulièrement attendus pour réussir de grandes performances et engranger des revenus. De quoi voir de « petits » clubs européens éliminer les équipes française plutôt tôt dans les compétitions.

On peut comprendre que la place en Ligue 1 soit importante pour la suite. Mais il faudrait avoir l’ambition de se battre sur les deux tableaux. Cela passera par les choix sur la préparation et les choix sur le mercato, avec le projet du club. C’est un peu le souci évoqué par Jaume Roures, président de Mediapro, il y a peu à propos de l’argent des droits TV à partir de 2020 qui doit servir à changer les habitudes dans les transferts.

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