Aulas est sûr d’avoir « raison » et refuse de se « coucher face à l’argent » et aux critiques

       Dans un premier temps, on pouvait espérer que Jean-Michel Aulas avait poussé un coup de gueule d’un soir avant de retourner lancer des petites piques sur Twitter. Il n’en est rien. Le président de l’OL compte aller au bout de son dossier, presque une croisade si on l’écoute. Il affirme que le Paris Saint-Germain n’est pas la cible, mais c’est difficilement crédible. Il s’exprime ici dans Le Parisien.

La suite de l’affaire? – « Il y aura une action, pas uniquement de l’Olympique lyonnais, mais également de ma part, en tant que membre et vice-président du conseil d’administration de la LFP. Le CNOSF apportera sa réponse à partir de lundi(aujourd’hui), quand il recevra le mémoire qu’on a préparé et qui démontrera que j’avais raison.« 

Déstabilisation du PSG dans la course au titre? – « Le président Thiriez doit assumer ses décisions. Tout le monde sait que ce n’est pas un problème entre le PSG et l’OL. C’est un problème de gouvernance. On voit bien qu’il y a eu une transaction pour que Marseille et Paris retirent leur décision de boycotter Canal +. En contrepartie, il y a eu une réduction des peines, au détriment des autres équipes. J’estime être dans mon bon droit en mettant l’accent sur quelque chose qui ne s’est jamais fait depuis vingt-cinq ans que je suis à la Ligue.« 

Gagner le titre sur le terrain juridique?– « Pas du tout. Paris a tous les atouts pour gagner le titre de champion. Ceci étant, il y a eu au cours de la saison plusieurs interrogations de notre part. Le PSG apporte énormément au foot français, avec des moyens considérables. Ce n’est pas une raison pour que les règlements soient contournés. »

Pas de crainte de nuire à l’image de l’OL? – « Ce sont les gens du PSG qui disent ça. Ça m’insupporte au plus haut point. Ou vous vous couchez devant l’argent et devant des relations obscures, ou vous exprimez un certain nombre de choses. J’ai choisi la voie de la parole. Je n’ai pas toujours raison, mais je n’ai jamais bradé la bonne image contre le bon droit. J’ai toujours fait en sorte de m’exprimer de manière très claire et directe.« 

   Que Aulas ait des principes, des valeurs et ses combats, c’est tout à son honneur. Mais là, il ne semble pas tout à fait honnête dans sa démarche. Mettons qu’il ait raison sur le fond et qu’il y est quelque chose de bizarre dans cette réduction de suspension, après tout, nous ne pouvons être certains de rien. Pourquoi alors ne l’évoqué que maintenant?

   Aulas a affirmé hier qu’il avait attendu ce samedi parce qu’il fallait qu’il ait la parole, avoir l’opportunité de parler de ce problème. Mais ce n’est pas vraiment dans ses habitudes d’attendre à être invité de parler avant de s’exprimer, que ce soit sur Twitter ou via des moyens un peu plus officiels. Le président lyonnais assure aussi que sa démarche n’est pas contre le PSG. Soit, peut-être qu’il a un soucis avec la Ligue, c’est possible. Mais alors pourquoi n’évoquer la suspension de Zlatan Ibrahimovic et pas celle de Dimitri Payet, joueur de l’OM, réduite dans les mêmes conditions?

   Enfin, Aulas défend sa position et son image en affirmant que seuls les Parisiens lui en veulent et que son image ne se ternie qu’auprès d’eux. Mais fait-il vraiment si peu attention que cela? Ou est-ce une nouvelle preuve de mauvaise foi? Le président de Nantes, W. Kita, a répoussé sa demande, M. Seydoux, son homologue à Lille, l’a invité subtilement à ne pas s’occuper des affaires des autres. Aulas a déjà eu des soucis avec Vincent Labrune, président de l’OM. Et l’ensemble des spécialistes et journalistes français lui tombent dessus. Peut-être dira-t-il que c’est parce qu’il est un petit club qui s’attaque aux gros portefeuilles de France. Tout semble possible maintenant de la part d’Aulas.

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