Benarbia « Emery a fragilisé tout le monde », l’équipe manque de leaders

Benarbia: Le PSG a des problèmes de leader, de remplaçants et de concurrence

Défait 2-0 par Toulouse, le Paris Saint Germain retombe à nouveau dans ses travers. Si l’on a pu croire que la situation tendait à se résorber, il n’en est rien. Le manque d’implication de certains joueurs lors de cette rencontre, corrélé à l’absence de leaders naturels fragilisent dangereusement cette équipe.

Au micro de RMC, l’ancien joueur du PSG, Ali Benarbia a tenté d’expliquer les lacunes actuelles du PSG. Confiant à l’origine, le consultant doute désormais de certains choix de l’entraîneur, Unaï Eemery.

« Au début je ne m’inquiétais pas. Le travail qu’Unai Emery a fait au FC Séville, il peut le faire au Paris Saint-Germain. Je me suis dit : « ça va mieux jouer, c’est le temps que les joueurs s’adaptent au travail à la perte du ballon… »

Les années précédentes, le club de la capitale pouvait largement compter sur ses leaders. L’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic était l’un d’eux et il n’hésitait pas, dans les situations délicates à hausser le ton. Maxwell accomplissait également ce rôle. Désormais, le voici reléguait sur le banc. Enfin, le milieu de terrain Thiago Motta qui était l’un des joueurs phares de l’ère Laurent Blanc n’intervient plus que par intermittence.

« Ces dernières années, on parlait souvent de ‘vestiaire de leaders’. Et là, j’ai compté. Ibrahimovic s’en va, leader important. Maxwell, deuxième leader important. Il est mis sur le côté avec Kurzawa. Il revient mais il sait que ce ne sera pas lui. Matuidi, on en veut, on n’en veut pas… Là aussi, tu décales un joueur qui se sentait leader et qui rameutait tout le monde. Thiago Motta est remplaçant. Krychowiak, je ne peux pas le sortir.«

Et celui qui voit tout ça et qui se dit « je ne suis plus dans une grande équipe », c’est Thiago Silva. Et c’est pour ça que tu n’as pas d’équipe. (Avec la concurrence), Emery a fragilisé tout le monde. Et pour les remettre en scelle… »

Jamais depuis l’arrivée de Qataris, le PSG n’avait concédé deux défaites en 7 matchs. Une première qui interroge. Le technicien basque est plus que jamais sous pression, d’autant qu’une rencontre de Ligue des Champions se profile dangereusement à l’horizon. A lui de trouver les solutions avec un effectif qui, malgré les inquiétudes et critiques que l’on va voir tout le weekend, reste de qualité.