City / PSG – Vincent Guérin « Il faut rester maître de ses émotions pour ne pas passer à côté »

A l’heure pour le Paris Saint Germain d’affronter à nouveau le club anglais de Manchester City, l’ancien milieu de terrain francilien, Vincent Guérin, se remémore les instants qui précédaient la tenue de telles rencontres européennes.

A celui qui a connu les plus heures européennes du club de la capitale, avec notamment la remise du trophée de la Coupe d’Europe des Vainqueurs des Coupes en 1996, l’ancien milieu de terrain s’est confié longuement au magazine le Point. Il y évoque notamment la préparation d’avant-match, la présence de rites immuables propres à chaque sportif.

Le journaliste l’interroge d’abord ses souvenirs de préparation, la veille d’un quart de finale de Ligue des Champions.

« On ne va pas dire qu’on les maîtrisait complètement, non, mais émotionnellement on avait pris l’habitude de ces rendez-vous. L’environnement extérieur accentue la pression, puisque le niveau européen représente toujours quelque chose d’exceptionnel. Les médias sont plus présents. Il faut rester maître de ses émotions pour ne pas passer à côté dans la préparation. »

L’actuel consultant de la chaîne cryptée Canal+ est ensuite questionné sur les moyens d’optimiser la préparation. A savoir les techniques employées par chacun des joueurs afin d’avoir un rendement positif le jour de la rencontre.

« Il n’y a pas de vérité générale, chaque joueur a ses propres clés pour cela. À l’époque, l’un de nos coéquipiers avait tendance à jouer les matches avant l’heure la veille, il y perdait beaucoup d’influx nerveux. C’est toujours mieux de garder un certain détachement par rapport à l’événement, d’éviter de trop y penser, de garder du naturel dans son quotidien.

C’est beaucoup de travail sur soi-même. Avoir recours à un coach personnel peut aussi être une solution, même si ça n’a jamais été mon cas. Après, collectivement, il faut pouvoir se reposer sur le groupe, les leaders, le staff technique, l’entraîneur. »

Enfin, le journaliste évoque le quart de finale de Ligue des Champions face au FC Barcelone en 1995. Il lui demande notamment si l’équipe parisienne était consciente de ses forces à l’heure d’affronter une telle équipe européenne. On se rappellera qu’au match aller le PSG avait décroché le match nul 1-1 et qu’au retour, dans l’enceinte du Parc des Princes, Raï et Guérin avaient donné la victoire au club de la capitale.

« Nous avions déjà un passé commun sur les compétitions européennes. Des joueurs d’expérience, qui avaient déjà vadrouillé à droite à gauche, gagné des titres dans le passé. Cela enrichit le groupe. »

S’il évoque avec nostalgie l’âge d’or européen du PSG, l’ancien milieu de terrain ne reste pas moins un observateur attentif des performances du club de la capitale. S’il n’a pas délivré de pronostiques quant à ce match face aux Skyblues, il  espérera tout de même que l’équipe francilienne délivre un grand match et se qualifie à nouveau pour une demi-finale européenne.