Didier Roustan conseille au PSG de repasser en 4-3-3 pour ne pas se faire « ballader » par l’Atalanta

Dans un peu moins de trois semaines, le 12 août prochain, le Paris Saint-Germain affrontera l’Atalanta Bergame en quart de finale de la Ligue des Champions. Si le PSG était annoncé comme favori au moment du  tirage au sort, les « spécialistes » s’inquiètent déjà en France à cause de la petite performance en finale de Coupe de France vendredi dernier face à l’AS Saint-Etienne. Selon Didier Roustan, journaliste et chroniqueur sur La Chaîne L’Équipe, le club de la capitale risque même une démonstration s’il garde son 4-4-2.

Roustan « Si tu leur demandes de choisir entre une Coupe de la Ligue et une victoire contre l’Atalanta, le choix est vite fait. »

Même si on a compris contre Saint-Etienne qu’après la blessure de Mbappé, ils n’y allaient pas franchement, j’ai vu une équipe coupée en deux. Elle avait du mal à ressortir. Et on en revient à ce point : contre une équipe intelligente comme l’Atalanta, qui sait profiter des espaces et techniquement à l’aise, le PSG va se faire balader. Je pense qu’ils doivent se servir de ce match contre Lyon comme d’un laboratoire. De toute façon, ils ne seront pas jugés sur la Coupe de la Ligue.

Ces joueurs, qui ont tout gagné, ils s’en foutent de ce trophée. Si tu leur demandes de choisir entre une Coupe de la Ligue et une victoire contre l’Atalanta, le choix est vite fait. Dans ce match test, il faut que Tuchel mette trois milieux de terrain et trois attaquants. Tu reviens à la case départ. (…)

Roustan « Le meilleur tirage pour le PSG en quart de finale, c’était Lyon, bien qu’il n’y soit pas encore. »

L’Atalanta est capable de changer 5 joueurs et de garder le même niveau, ce n’est pas le cas du PSG. (…) “Limite je me demande si je n’aurais pas préféré jouer Barcelone…Vous avez vu comment joue le Barça ? Le meilleur tirage pour le PSG en quart de finale, c’était Lyon, bien qu’il n’y soit pas encore. L’Atalanta, c’est une bonne équipe et ils vont avoir dix jours pour se reposer. Les gars, ils ont joué tous les trois jours. Mais ils vont avoir le petit break qu’il faut. Physiquement, je mettrais un billet sur l’Atalanta, ils vont avoir un petit avantage. »

Une exagération habituelle.

Comme contre le Borussia Dormtund lors du tour précédant, le futur adversaire du PSG est annoncé comme un ogre européen. Même si l’Atalanta Bergame est une excellente équipe, avec un certain potentiel offensif, elle n’a pour le moment fait tomber aucun cador européen. Elle s’est même qualifiée avec seulement 7 points dans la phase de poules.

Arrivé en quart de finale de Ligue des Champions, tous les adversaires sont redoutables, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un match sec. Cela ramène au scénario de la coupe nationale : même une équipe plus « faible » peut, sur un match, créer l’exploit. Il faut aussi arrêter de toujours faire l’éloge des futurs adversaires du PSG et de les annoncer soudainement comme des équipes qui vont forcément faire souffrir Paris ou d’en faire un adversaire dont il devrait être simple de se débarrasser.

Chaque année, c’est la même chose : le club de la capitale affronte la meilleure ou la pire équipe d’Europe. Et souvent il y a dans tous les cas de l’inquiétude amenée par les médias. Cette équipe parisienne n’a disputé que la finale de Coupe de France face à l’AS Saint-Étienne (1-0) avec une agressivité qui a bloqué le jeu. Il n’y a donc pas vraiment de références pour connaître la forme et le niveau de cette équipe du PSG. Aujourd’hui il faut simplement être patient et attendre ce rendez-vous pour savoir de quoi est capable cette équipe. En attendant éviter de créer des ondes négatives serait une bonne chose et cela changerait clairement des saisons précédentes. Et plus que dans le schéma, c’est dans l’état d’esprit que le match se jouera le plus.

Nous avons aussi évoqué cette finale dans notre dernier podcast :