Le PSG n’est pas particulièrement désavantagé pour finir la LDC, explique un préparateur physique

Xavier Frezza, préparateur physique de footballeurs professionnels, a évoqué dans L’Equipe la reprise particulière du Paris Saint-Germain ce lundi. Non seulement les joueurs ne s’arrêtent jamais 3 mois normalement (à part sur une longue blessure), mais en plus il faut se préparer afin de pouvoir enchaîner la fin de saison 2019-2020 (finales de coupes nationales et la Ligue des Champions) et la saison 2020-2021. Laquelle sera particulièrement chargée, avec moins de temps disponible et plus de matchs internationaux. Mais avant de se projeter aussi loin, Frezza évoque les difficultés de ces premières semaines et l’éventuel désavantage en Ligue des Champions face à des adversaires qui vont finir leur championnat dans les prochaines semaines.

« Ce qui se perd le plus, surtout après une période aussi longue, c’est le foncier. Niveau cardio, ça descend assez vite. Ce qui va être dur, ça va être de réhabituer le corps à travailler en intensité, avec des répétitions d’efforts à haut niveau. Ensuite, il faudra réhabituer le corps au terrain aussi. L’effort foot est très spécifique. Les corps ont été façonnés par rapport à l’utilisation du ballon, c’est quelque chose que tu perds vite. La difficulté, comme souvent, ça va être de trouver un équilibre. Bosser avec trop d’intensité pourrait cramer les joueurs. Mais, si c’est plus light, est-ce qu’ils seront prêts pour la suite de la saison ?

« Elles vont arriver sur les rotules. »

Le PSG désavantagé en Ligue des Champions ?

Certaines équipes vont se ‘manger’ 15 matches en un mois et demi. Elles vont arriver sur les rotules. Elles vont avoir deux ou trois semaines de préparation ensuite, il va falloir gérer ça. Il va falloir qu’elles récupèrent tout en gardant le rythme parce qu’il y a des échéances capitales derrière, ce ne sera pas évident à gérer non plus. Par rapport au PSG, le seul avantage, c’est qu’elles auront plus d’automatismes. »

Il est clair que cette préparation physique sera difficile à gérer. Il y a l’obligation de retrouver du rythme et de l’intensité, sans non plus trop en faire pour éviter les blessures. C’est pour cela que les joueurs commencent par des tests. Ils vont permettre d’évaluer la charge de travail possible. Même s’il n’y a jamais la garantie de ne pas se blesser. On espère aussi que les joueurs ont su être particulièrement sérieux pour prendre le moins de sérieux possible.

Quant à la Ligue des Champions, le PSG pourra manquer d’un peu de rythme et d’automatismes, mais les adversaires pourraient bien être fatigués. Il n’y a donc pas de certitude absolue. Cela va dépendre du travail de chacun. Comme toujours, l’essentiel sera de travailler au mieux et de donner le maximum sur le terrain. Cela ne sert à rien de penser à un avantage ou à un désavantage. Il faut se battre pour gagner, c’est le seul moyen d’avoir des résultats et le moins de regrets possibles en cas de défaite.