Les dossier Ibrahimovic et Payet, Canal+ grand responsable?

           Le week-end dernier, Zlatan Ibrahimovic, attaquant du Paris Saint-Germain, et Dimitri Payet, joueur de l’Olympique de Marseille, ont clairement craqué face à l’arbitrage. Ce qui est regrettable. Et ils n’auraient certainement pas dû se lâcher dans les couloirs. Toutefois, Charles Biétry, directeur des sports à Canal+ de 1984 à 1998, met la faute sur ceux qui ont décidé de diffuser les images plutôt que sur les joueurs. Il est ici au micro de France 2.

« Il faut remettre les propos d’Ibrahimovic dans leur contexte : il ne parlait que de football. En 17 ans à Canal+, j’ai vécu le même genre de scène. Notre responsabilité éditoriale était de passer ou pas les images. C’est souvent arrivé de ne pas montrer des images pour que le footballeur reste un exemple. Maintenant, on diffuse tout. »

   C’est presque le plus triste dans cette histoire. Des erreurs d’arbitrage, il y en a à tous les matchs. Des joueurs qui s’énervent aussi, forcément, mais toujours avec un manque de respect aussi prononcé. Mais, avec la pression et l’adrénaline qui vient avec ce métier, on peut comprendre que les joueurs dégoupillent un peu de temps en temps. Tant qu’il n’y a pas de violence physique, c’est presque acceptable, au moins compréhensible. Les sportifs de haut niveau doivent être des exemples, oui. Mais une fois hors des terrains, il faudrait qu’il puisse vivre un peu, exprimer leur frustration. Pas sur les réseaux sociaux, publiquement. Mais une fois dans les couloirs du stade, les vestiaires, il faut bien qu’ils puissent faire ressortir la pression, la colère.

   Les chaînes de télévision pourraient ensuite faire le choix de ne pas diffuser les images pour garder l’image des joueurs et ne pas créer tout une polémique qui s’éloigne du football. Mais il s’agit aussi d’être vu, faire le buzz. Quitte à laisser un peu moins de place au spectacle. Ces incidents doivent permettre à tout le monde de se remettre en question. Les joueurs, pas exempts de tout reproche non plus, les arbitres et ceux qui diffusent ces images;