Lugano explique avoir beaucoup apporté au PSG au sein du vestiaire

Lorsqu’il s’agit d’évoquer le recrutement effectué par Leonardo pour le Paris Saint-Germain, l’heure est plus aux louanges qu’aux réclamations, contrairement à ceux qui lui ont succédé entre son départ en 2013 et son retour en 2019. Pourtant, tous ses choix n’ont malheureusement pas porté leurs fruits et certains joueurs, essentiels dans leur ancien club, n’ont pas réussi à l’être au PSG. Ce fut le cas notamment de l’ancien International uruguayen Diego Lugano, défenseur central parisien de 2011-2013, arrivé en grandes pompes en provenance de Fenerbahce mais qui n’a jamais su convaincre chez les Rouge et Bleu. Si son rendement a été jugé trop faible sur le terrain, c’est dans le vestiaire qu’il aurait eu un vrai impact, comme il l’explique dans une interview pour France Football. 

“Sportivement, je n’ai pas assuré, c’est vrai. J’aurais dû être plus important. Je me suis souvent demandé pourquoi… J’ai été un des premiers étrangers de l’ère QSI à débarquer. Leonardo m’avait donné la responsabilité de changer la mentalité du vestiaire, de le professionnaliser en quelque sorte. J’ai entamé cette transition mais c’était difficile de faire accepter ça. J’ai perdu pas mal d’énergie dans ce processus. Il fallait passer d’un PSG normal à un PSG millionnaire qui allait voir débarquer les plus grands joueurs du monde. C’était un gros changement”

Il m’a manqué un peu de chance, le bon timing. On était sous le feu des critiques car on était le nouveau PSG. Tout cela a contribué au fait que le mariage n’a pas fonctionné comme je l’espérais. Je n’ai pas été aidé car le PSG n’était pas prêt à opérer de tels changements. Je suis resté quatre mois à chercher une école pour mes filles, je devais me débrouiller pour trouver un appartement, une protection sociale… Dans une nouvelle ville et sans parler la langue, ce n’était pas simple. Et c’est pendant ces 4-5 mois que j’ai dû jouer le plus, en étant préoccupé par ma famille. Ça ne se fait pas. Quand tu investis autant d’argent sur un joueur, tu ne peux pas l’accueillir comme ça. Ça m’a fatigué mentalement.

Mais je crois que j’ai réussi à changer un peu les mentalités… J’ai essayé d’aider, de participer. D’ailleurs, au club, ils savent que j’ai participé au changement. C’est pour ça que lorsque je passe à Paris, je suis reçu comme un crack que je n’ai pas été sur le terrain ! (Rire.) J’en suis fier. J’ai été important dans cette transition silencieuse, difficile, mais très utile.”

Il est peu de dire que l’ancien défenseur et capitaine de l’Uruguay (95 sélections, 9 buts) n’a pas laissé un souvenir impérissable à Paris, du moins auprès des supporters. Pourtant l’histoire semblait bien commencer avec ce joueur littéralement porté par les supporters turcs venus en nombre à l’aéroport pour lui témoigner une dernière fois de leur affection. Si cela a eu pour effet d’élever les attentes concernant son rendement personnel et son implication, force est de constater que ce fut le vrai premier échec de Leonardo dans la refonte de ce PSG.

Lent et emprunté sur le terrain, peu souvent dans le bon timing, il a multiplié les mauvais choix jusqu’à ce que son entraineur, l’Italien Carlo Ancelotti, ne décide de le laisser pour de bon sur le banc. Resté un an et demi avant d’être prêté au mercato hivernal de 2013 à Malaga, il finira par partir à la fin de la saison pour rejoindre West Bromwich Albion en Premier League avant d’enchainer de courtes piges en Suède puis en Amérique du Sud.

Alors, si son impact est avéré, il est alors compréhensible que le joueur soit toujours aussi bien accueilli lors de ses passages dans la capitale française et chez les Rouge et Bleu. Mais de l’extérieur, peu nombreux sont ceux à avoir vu son impact sur le vestiaire et sur le virage professionnel pris par le club francilien comme il l’explique dans cette interview. Peut-être qu’un de ses anciens coéquipiers le confirmera un jour.