Morano-Foures « Al-Khelaïfi a été choisi car il avait joué au tennis avec Cheikh Tamin »

Cette semaine, France Football propose un portait de Nasser Al-Khelaïfi réalisé à l’aide d’interviews de personnalié du sport ou qui connaissent bien son histoire. On peut dire que l’article ne met pas toujours le président du Paris Saint-Germain en valeur. On retient notamment la critique de Thierry Morano-Foures, homme d’affaires et ancien associé du dirigeant parisien. 

« Nasser a été choisi car il avait joué au tennis avec Cheikh Tamim, mais Ahmed Al-Sulaïti aurait fait un bien meilleur président. C’est un avis objectif et non partisan, car j’ai travaillé et été ami avec les deux. Ahmed n’aurait jamais perdu Ancelotti, n’aurait jamais licencié Laurent Blanc et surtout n’aurait jamais gardé Aurier ! »

Une amitié liée lors de sa carrière au tennis qui permet à Nasser Al-Khelaïfi d’avoir des postes importants.

Tout d’abord, peut-être est-il bon de souligner que l’affirmation de Morano-Foures n’est pas faite au hasard et n’est pas une plaisanterie. Al-Khelaïfi et le Cheikh Tamin al-Thani ont en effet pu se côtoyer dans l’équipe nationale de tennis du Qatar. C’était avant que Tamin al-Thani ait le pouvoir, mais il n’a pas oublié son ami et premier qatari à arriver dans le classement ATP.

Nasser Al-Khelaïfi a donc reçu plusieurs casquettes à responsabilités, dont la présidence du PSG. Son bilan à Paris est mitigé. Il y a quelques belles réussites, mais aussi des échecs. Certains dossiers sont à ranger dans les deux colonnes. Comme l’entraîneur Carlo Ancelotti et le directeur sportif Leonardo. Il est très positif de les avoir fait venir, il est regrettable de les avoir perdus. Surtout pour l’entraîneur, car la direction parisienne est fautive comme le coach italien l’a expliqué. Le directeur sportif s’est lui mis en difficulté un peu tout seul.

On ne peut pas être sûr qu’un autre président aurait forcément été meilleur.

Ensuite, peut-être que d’autres auraient fait mieux. C’est probable, imaginable, mais cependant impossible à assurer. Tout simplement parce que ne sont pas d’autres qui ont été président du PSG, mais simplement Nasser Al-Khelaïfi. On ne peut pas être sûrs de ce que d’autres auraient décidé, de ce qu’ils auraient eu à affronter. Le discours du « lui aurait fait mieux » permet des débats incessant et des regrets, mais n’offre en fait aucune certitude.

Si le président actuel du PSG reste au poste (ce qui semble probable), il faudra surtout espérer qu’il ait appris de ses erreurs et qu’il saura diriger le club dans le sens du progrès. Sans oublier qu’il ait loin d’être seul à prendre des décisions et à avoir une influence sur ce qui se passe au sein du club.