Riolo : Matuidi « parvient toujours à se rendre indispensable…ne vous lâche pas en route »

Hier soir au Stade de France, l’Equipe de France s’est imposée 4-1 face à la Bulgarie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018. Une rencontre analysée par le journaliste Daniel Riolo sur son blog. Et il a écrit son dernier paragraphe au sujet de Blaise Matuidi, milieu de 29 ans du Paris Saint-Germain et des Bleus.

« Un dernier mot sur Matuidi. Je crois avoir été plus élogieux que critique à son égard. Je crois. On sait tout de ses qualités, de ses défauts. Mais ce joueur, qui doit être au top physiquement pour s’exprimer pleinement (mais après tout, c’est le cas de tous non ?), parvient toujours à se rendre indispensable. Qu’on le voit ou pas, et ce soir il n’a pas eu besoin d’être extraordinaire, je comprends que pour un coach, il soit dur de se passer de lui.

On aime tous les joueurs fins, classes, élégants. Ce n’est pas forcément son cas, et alors ? Lui ne vous lâche pas en route. Il est là et quel que soit le système, l’équipe, il trouve sa place. Il ne la trouverait pas au Barça, au Bayern ? Oui, peut-être. Certainement. Mais en équipe de France, au PSG, il arrive à être essentiel. Il le sera encore lundi aux Pays-Bas. »

Ce n’est pas une nouveauté, Matuidi n’est pas un joueur particulièrement technique. Il n’y a pas toujours beaucoup d’aisance dans ses contrôles et ses passes. Mais on sait au moment de mettre ce joueur sur le terrain qu’il va tout donner pour son équipe. Alors forcément, la classe technique, les beaux gestes, c’est souvent plus impressionnant. Cependant, il ne faut pas sous-estimer l’importance de la récupération. Et l’importance de Matuidi dans ce domaine est indéniable. Surtout aux côtés d’un Paul Pogba qui n’aime pas spécialement défendre.

Le cas de Matuidi attirera toujours les débats car certains s’agacent face à ses approximations techniques, mais ses particularités en font un joueur qu’il est intéressant d’avoir. Peu de joueurs peuvent faire autant d’efforts que lui et harceler le porteur du ballon. Cela lui permet notamment de casser des contres adverses, ce qui est un énorme plus pour son équipe (que l’on oublie souvent de remarquer, puisqu’il arrête une action avant qu’elle ne soit vraiment dangereuse, même si c’est sans forcément récupérer le ballon).