Roustan appelle Kimpembe à se « calmer » et évoque la fragilité du PSG

Didier Roustan, journaliste de L’Equipe, fait partie de ceux qui étaient sur le plateau de L’Equipe du Soir pour notamment donner son avis sur la victoire 1-2 du Paris Saint-Germain à Nantes mardi soir (23e journée de Ligue 1). Il a envoyé un tacle à Presnel Kimpembe, défenseur central de 24 ans ayant commis l’erreur qui a permis aux Nantais de réduire l’écart (en tentant une passe trop compliquée, qu’il a raté) et a souligné la fébrilité parisienne dans les 20 dernières minutes.

« Le match devient fou et le PSG n’arrive pas à avoir la maîtrise du jeu. Que Presnel Kimpembe se prenne pour Mickael Jackson à côté, c’est sa vie et ça ne me regarde pas, mais en termes de suffisance, le geste qu’il fait… Il faut lui montrer les vidéos des grands joueurs, il faut lui dire : ‘Tu es Kimpembe, tu vas te calmer, des choses comme ça tu ne les fais pas’.

Peut-on réellement parler de suffisance dans l’erreur de Presnel Kimpemb ou peut-on être tenté d’y voir un geste technique raté, à l’image de ceux qu’il voit quotidiennement avec Neymar et Mbappé notamment. On peut ajouter également que les risques pris par un Marco Verratti pour ressortir le ballon proprement et rapidement font souvent mouche mais peuvent aussi par moment mettre en danger son équipe. Alors effectivement, Kimpembe a pris un risque qui n’a pas payé, mais il n’est en revanche pas le responsable de la fin de match où le PSG a semblé déboussolé, incapable de prendre son temps pour ressortir correctement et en misant tout sur des longs ballons, avec guère de réussite.

Roustan « Je ne pense pas que ce soit de la suffisance. »

Mais on peut regretter qu’en Ligue 1 il n’y ait pas de matchs à haute intensité pour les bousculer et les faire répondre mentalement, tactiquement, techniquement. Tu t’aperçois que quand ils jouent des gros notamment à l’extérieur, dès que ça prenait l’eau, à Madrid avec le 2-2, il n’y a plus aucune maîtrise. Je ne pense pas que ce soit de la suffisance, mais ils n’arrivent plus à mettre le pied sur le ballon. Après à Nantes, il y avait Kurzawa, il manquait des joueurs, d’accord. Mais ce n’était que Nantes ! On a déjà vu cette chose arriver avec le PSG. Ce n’était pas un problème d’envie. »

Le nul ramené d’Espagne en fin d’année dernière peut être vu différemment car même si le PSG a été attaqué de toutes parts pendant 70 minutes, il a non seulement relativement bien tenu mais surtout il ne lui a pas fallu longtemps pour rejoindre son adversaire à 2 buts partout. En ce qui concerne la dernière rencontre contre Nantes, il a peut-être manqué un Marquinhos et surtout un Thiago SIlva pour apporter de la sérénité. Mais si l’attaque avait été aussi efficace qu’en temps normal, la situation aurait été toute autre.

Le manque d’adversité et ainsi de préparation à la difficulté peut effectivement jouer dans la préparation à la course en Europe, donc ce genre de moment est un mal pour un bien, il faut toujours tester pour trouver les failles.