Médias – Daniel Riolo : « Dans le vestiaire, la patience est à bout »

À l’instar de nombreux observateurs, Daniel Riolo n’a pas apprécié ce que le Paris Saint-Germain a montré hier soir sur sa pelouse face au Real Madrid (0-0). Il a ainsi fait part de son ressenti et du cas Ibrahimovic qui commence à agacer le vestiaire.

« Il fallait être sourd, aveugle, les deux, pour croire que le problème Ibra allait rester sans conséquences. Le PSG en garde sous le pied, plus fort que l’an passé, on va voir ce qu’on va voir quand le gros test va arriver : Balivernes. On a vu et ce n’est pas vraiment une surprise. Croire qu’on peut appuyer sur un bouton et mettre de l’intensité, du rythme quand on ne fait pas ça au quotidien, c’est bidon. »  a d’abord expliqué le journaliste de RMC.

Mais le cas qui cristallise toutes les critiques au PSG se nomme évidemment Zlatan Ibrahimovic. Et Riolo ne semble plus comprendre le traitement de faveur réservé au suédois au regard de ses performances. Et cela semble même irriter ses partenaires, Javier Pastore en tête, lui qui ronge son frein sur le banc.

« Je ne reviens pas sur le rôle d’Ibra, j’ai tout dit. Mais Blanc nous a donné un élément de sa réflexion hier soir. Il attend le retour en forme. C’est peu, mais pour une fois qu’il en parle. La patience donc. Pourquoi pas. Mais dans le vestiaire, la patience est à bout. Pastore était très en colère après le match. Cavani et Di Maria ne comprennent pas et le doute gagne tout le monde. La concurrence dans un club ambitieux, c’est normal. Il faut vivre avec. L’injustice, c’est différent. Le traitement particulier, le privilège est accepté si le bénéficiaire est indiscutable, s’il fait gagner. Les joueurs ne sont pas aveugles. Ils savent que l’an dernier devant le Barça au Parc, Ibra était absent. Ils savent qu’à Chelsea, ils n’ont pas eu besoin de lui pour l’exploit. Ils savent lire les chiffres de ses performances en LDC »  a déclaré Riolo certain que Ibrahimovic n’est plus aussi indispensable que par le passé.

Il a enfin conclu sur le futur du PSG dans la compétition et sur le rôle de Laurent Blanc pour gérer cette situation.

« Aujourd’hui, Blanc est face à ce problème et il doit le résoudre. Une chose est sûre, le vestiaire n’aura pas la patience d’attendre le fameux « retour en forme ». Le traitement de faveur n’est plus toléré. Le PSG ira en 8e de finale et peut espérer un tirage lui permettant de faire aussi bien que la saison dernière. Blanc peut résoudre le problème en prenant des décisions qui relèvent d’un management basique. » 

Il est clair que le PSG ne peut plus se contenter de ces performances ternes qui le pénaliseront forcément une fois les matchs couperets arrivés. Laurent Blanc a donc du travail en perspective. Et même si Ibra a énormément apporté au projet parisien, il ne faudrait peut-être pas s’acharner à le garder sur le terrain coûte que coûte, au risque de semer la zizanie dans le vestiaire à terme.