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Autour du PSG

Riolo : «Au PSG, il restait à enfoncer le clou»

Daniel Riolo, journaliste et chroniqueur su RMC, a donné son point de vue sur le recrutement parisien et sur la concurrence en Ligue 1 via son blog personnel.

« Comme l’été dernier, c’est une nouvelle fois le PSG qui est le principal animateur de l’intersaison. Un mouvement toutefois bien moins prononcé que l’été dernier où tout avait été chamboulé. Le « tout » mis en place en deux temps, été et hiver dernier, il restait à enfoncer le clou. Qualifié et prétendant en LDC, le PSG devait poursuivre sa mutation afin d’affirmer ses prétentions. Et comme souvent, le parvenu est impatient. Le PSG s’est donc collé une grosse gourmette au poignet, avec un prénom dessus : Zlatan ! A l’heure des promesses, on parle déjà de « dream team », de PSG devenu un grand club, magie des temps modernes qui permet de ne pas attendre les résultats pour attribuer les récompenses. Après tout, ce défaut n’existe pas que dans le foot. Balladur et DSK n’ont-t-ils pas été des présidents avant élection ? Convoquer Guy Roux, ses aphorismes paysans et attendre la fin du marché pour compter les bouses… Autour du grand Barnum parisien, on s’agite. Mais bien moins que la saison dernière. A peine revenu à la tête d’un club, le croustillant Frédéric de St Sernin s’autorise une critique et déplore de lourds investissements hors marché français. Une semaine plus tard, il vient nous dire que son meilleur joueur, M’Vila, que les plus grands clubs s’arrachaient selon le duo Antonetti/Dréossi n’a aucune offre. Tout cela est tellement logique. Le nouveau président rennais qui a donc comme qualité principale d’être juste supérieur à son prédécesseur, le mythique Le Lay, a été repris sur ce thème par l’ancien patron de la L1, Jean-Michel Aulas. Du temps de sa splendeur, on l’appelait JMA, comme on disait DSK ou J2M, ou comme on dit encore BHL… preuve qu’il mieux vaut éviter les initiales. Aujourd’hui et après avoir écrasé la concurrence durant les années 2000, tenu le foot français à bout de bras, il paye plusieurs années de mauvaise gestion et vient quémander les « restes » du festin parisien. Du joueur français bien sûr. De ceux qu’on se dispute partout. Comme son gardien de but qui vu de France fait parti des cadors mondiaux, mais que curieusement personne ne veut. A Marseille où des quidams donnent des ITW de joueurs de foot dans la Provence, le fanzine local qui se gargarisait avec le mot « valeur » la saison dernière, on sait ce que c’est que de miser sur le marché local. Là-bas aussi, on paye une gestion qu’on peut, en maniant l’euphémisme avec brio, qualifié de catastrophique. En transfert, Ibrahimovic a coûté un brin plus que Gignac et en salaire 4 fois plus. L’étude des proportions peut donner à réfléchir. On pourrait par exemple en faire un thème de dissertation sur la « décence » ou « l’Indécence », mots qui débordent des bouches de nos élites politiques en ce moment. Vous noterez que je n’ai pas cité Gourcuff, ni évoqué notre équipe de France, ses primes et la gestion globale de la FFF, de peur d’aller au-delà de l’indécence. A Marseille donc, à peine nommé, Baup redoute pour l’équilibre du championnat. L’ex-entraîneur de Castelnaudary, qui n’a plus rien fait dans le foot depuis un titre de champion offert par le PSG à la fin du siècle dernier, ferait mieux de s’occuper de l’équilibre de son vestiaire et d’un Alou Diarra, qui épuisé par ses énormes prestations avec l’OM puis les Bleus a eu besoin de beaucoup de vacances. Diarra va-t-il partir ? Et M’Bia ? La question est plutôt : Qui va rester ? Ou mieux : Qui veut des joueurs de l’OM ? Le seul vraiment fort, Azpilicueta, celui que beaucoup ont pris pour une baltringue pas au niveau du fabuleux Fanni, est déjà parti… On s’agite donc autour du lit parisien, mais encore une fois bien moins que l’été dernier. Il faut dire que comme l’a une nouvelle fois répété Leonardo récemment, rien de tout cela n’est vraiment nouveau. L’OM et le PSG des années 90 ont fait la même chose. On pourrait même ajouter Monaco qui a eu un tout frais champion du Monde, Klinsmann, dans son équipe fanion. L’OM des années 90 a eu des joueurs, type Völler, bien plus titrés que ceux qui font trembler les médias parisiens. Et le PSG de QSI, au-delà de ses millions, n’a pas encore recruté un joueur au statut aussi important que celui de Raï en 1993. Je parle évidemment à travers les cas précités de statut sportif et non pas médiatique. Notre époque nous pousse trop souvent et malheureusement à confondre les deux… »

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