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Wolfsburg/PSG - Prêcheur «il nous reste désormais 90 minutes minimum pour renverser la vapeur»
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Prêcheur en conf : perte du titre, tacle des Lyonnaises et avenir incertain

Les féminines du Paris Saint-Germain ne seront pas Championnes de France de D1 Arkéma, après la défaite 0-1, ce dimanche soir contre l’Olympique Lyonnais (voir le résumé de PSG/OL ici). Gérard Prêcheur, entraîneur des Parisiennes est arrivé en conférence de presse remonté, fataliste et en émettant des doutes sur son avenir. Il a reconnu la supériorité des Lyonnais, mais a largement taclé le jeu proposé par ses adversaires du soir. Pour lui, le football féminin ne peut avancer avec aussi peu de jeu. Enfin, il a déclaré vouloir se poser avant de prendre la décision s’il continue l’année prochaine, visiblement fatigué.

Prêcheur « Ce n’est pas comme ça qu’on va attirer les foules »

« C’est l’image de toute cette saison oui. Encore plus ce soir. Les filles ont fait un bon match, le plan de jeu était clair et a failli marcher. C’est vraiment frustrant. On voulait résister au pressing lyonnais, jouer vers le but et aller les chercher haut. On ne l’a pas trop mal fait. Surtout en seconde période. Je savais que les Lyonnaises ne tiendraient pas le pressing plus de 60 minutes. On a eu des occasions. Ça a failli marcher… Mais c’est ce que vous dites, on y était presque. C’est le PSG de cette année.

Votre équipe a tout de même déstabilisé l’OL…

Bravo aux filles oui, vraiment bravo. Ce qui me frustre, ce n’est pas l’entraîneur du PSG qui parle là, c’est le passionné du foot et du foot féminin, après tout ce que j’ai donné pendant 23 ans à ce football. J’ai voulu faire du jeu partout, travailler sur le collectif, que le foot féminin soit beau à voir, qu’il attire du monde. Mais qu’une équipe comme Lyon, championne d’Europe (en 2022) et de France, produise un jeu comme ça, sans relance de l’arrière, avec un football direct qui s’appuie sur des individualités… Franchement, je me dis, Prêcheur, tu as travaillé pendant 23 ans pour rien. Tu vas quitter le foot féminin mais qui va prendre le relais ? Ce n’est pas comme ça qu’on va attirer les foules. »

Le message est clair, précis et sans langue de bois. Prêcheur n’a pas aimé ce qu’il a vu dans le jeu des Lyonnaises et il le dit sans détours. C’est vrai que le pragmatisme des Lyonnaises est assez évident. On est loin de la belle équipe qui venait montrer son football aux quatre coins de l’Europe. Cela ne veut pas dire qu’elles ne méritent pas leur victoire, mais l’entraîneur du PSG aurait aimé voir du jeu, lui qui est passé à l’OL et qui a tenté d’inculquer une qualité dans les matchs de ses équipes.

Mais, tout n’est pas toujours évident, entre l’urgence de prendre des titres et la nécessité de faire grandir le football féminin, l’OL a fait avec les moyens et n’a pas pu (su) mettre en évidence les qualités pour attirer les foules. C’est une année à blanc, où la D1 Arkéma n’a pas autant intéressé qu’elle ne devrait. Il y a le jeu, évidemment, mais aussi la programmation (PSG/OL féminines était joué en même temps qu’Auxerre/PSG). Dans cette défaite et ce cri du cœur de Prêcheur, se cache aussi l’échec. Cette équipe parisienne, au jeu assumé a clairement buté sur l’essentiel, mettre plus de buts que l’adversaire. Parce que dans un football chatoyant, il faut avant tout que les buts soient au rendez-vous. Ce PSG là a manqué de forces offensives.

Prêcheur « J’en ai marre de prendre des coups de bambou derrière les étiquettes »

« Vous parlez de quitter le football. Est-ce votre dernier match la semaine prochaine ?

Je ne sais pas. Il me faut du temps de récupération. J’en ai marre de prendre des coups de bambou derrière les étiquettes. Le PSG doit apporter des garanties pour construire un grand club. Être compétitif ne suffit pas. Je veux terminer la carrière avec une volonté de gagner.

Vous avez une année en option…

(Il coupe) Elle est levée l’option. Mais moi aussi, je me pose la question. Je ne suis pas tout jeune. Je n’ai plus l’âge de construire. Peut-être l’an prochain… Il y aura le retour de Paulina (Dudek), de Marie Antoinette (Katoto), de Kadi (Diani)… On aura des belles recrues (sourire). »

Il n’y a pas de doutes, la saison a été épuisante pour Prêcheur. Va-t-il rester ? Ce n’est pas certain. Ce qui l’est, c’est qu’il ne se montre pas tendre avec le club parisien. Indirectement, il met la pression et appuie sur la nécessité d’avoir un meilleur effectif pour avoir cette volonté farouche de gagner et de pouvoir l’appliquer sur la pelouse.

Comme Marie-Antoinette Katoto, 24 ans, blessé depuis un an, n’a pas pu être remplacée ? Comment Paulina Dudek, 25 ans et si précieuse, n’a pas eu de remplaçante ? Ce sont des questions que les dirigeants parisiens vont devoir se poser. Ironiquement, Prêcheur évoque leur retour l’année prochaine et parle de recrues. Cela montre bien que le vide qu’elles ont laissé était bien trop grand, et ce, malgré une volonté sans faille de jouer.

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