Aulas « Ça me fait mal au cœur d’entendre des trucs qui ne sont pas la réalité et qu’on nous accuse d’être jaloux »

Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, était au micro de RMC. Une belle occasion pour lui de lancer ses habituelles plaintes à propos du Paris Saint-Germain. Il s’est aussi dit « touché » par les critiques à son égard.

« Indéniablement, c’est bien qu’il y ait un top 4 en Ligue 1. Mais qu’il y ait autant d’écart entre le premier et les trois autres, c’est gênant. J’entendais que l’arrivée de Neymar allait transformer les droits télés, c’est faux jusqu’en 2020. Et comme à l’étranger on a signé avec BeIN et qu’ils n’augmentent pas leurs revenus, les dés sont un peu pipés. Ça me fait mal au cœur d’entendre des trucs qui ne sont pas la réalité et qu’on nous accuse d’être jaloux. »

Aulas campe sur sa position maintenant qu’il ne gagne plus le championnat.

Il faut s’en doute s’y résigner, Aulas ne changera pas. Tant que l’OL ne sera pas de nouveau dans la course au titre, il faut s’attendre à ce discours. On n’oublie qu’au début des années 2000, quand Lyon dominait la Ligue 1, le président lyonnais trouvait plus normal qu’une équipe puisse être au-dessus. Il s’agissait de tirer le championnat vers le haut et ne pas niveler par le bas. « Bizarrement », son point de vue a changé.

On tient tout de même à souligner que si la Ligue 1 intéresse aujourd’hui à l’étranger, qu’elle est regardée et que certains très bons joueurs pensent à jouer, c’est en grande partie parce que le PSG suscite l’intérêt. Aussi, Aulas rappelle que les droits TV ne devraient pas beaucoup changer avant 2020. C’est peut-être tard, certes. Mais n’est-ce pas mieux que jamais ? Et qui aurait permis de faire mieux ? Sans doute pas une Ligue 1 moyenne sans star. Maintenant, l’idéal serait que le PSG aille loin en Ligue des Champions. Non seulement pour le bonheur du club de la capitale et de ses supporters, mais aussi pour l’image du football français. Aulas ne devrait pas non plus oublier que c’est à lui de faire grandir son club, comme d’autres le font.