Anciens: Valdo retrace l’histoire de son ami Raï

A l’occasion du match France-Brésil (1-3), qui a eu lieu hier soir au Stade de France. Un ancien très grand joueur du Paris Saint-Germain, Valdo joueur évoluant au PSG au début des années 1990 s’est confié à So Foot, sur son ami Raï, autre très grand joueur brésilien.

Arrivé en provenance de Benfica en 1991, Valdo nous a rejoint en même temps que Ricardo. Le président de l’époque, Michel Denisot cherchait un joueur capable de remplacer le milieu offensif brésilien. Une situation sur laquelle il revient. « J’ai répondu : « Moi, j’ai un frère, un ami à moi : s’il vient ici, il va exploser la baraque. C’est Raï. Prenez-le, et après on verra. Et si c’est lui qui joue, eh bien c’est OK pour moi. »

Accompagné de Ricardo, les deux joueurs se sont entretenus avec Raï, puis le président a discuté avec São Paulo FC pour régler le transfert. Voilà le capitaine brésilien arrivé au Paris Saint-Germain, l’histoire peut débuter.

Une recrue qui n’a pas eu des débuts faciles avec le Paris Saint-Germain. « Raï est arrivé en 1993 et il a mis plus d’un an à s’imposer. Imagine la situation ! Le coach Artur Jorge n’était pas trop content avec nous, Ricardo et moi (rires) ! ». Les deux amis se sont finalement retrouvés en concurrence, mais cela ne gênait pas Valdo. « Mais il fallait juste s’adapter ! Moi, j’étais habitué à jouer sur les côtés avec le Brésil. Après ce sont les risques du jeu… Raï était avant tout mon ami : et si c’est lui le plus fort, il joue ! Il n’y a pas de soucis ! Avec Ricardo, oui, on l’a aidé, heureusement pour lui et pour le PSG. Mais tu sais, Ricardo et moi, on n’était pas trop inquiets pour lui. On savait bien qu’il était très intelligent et fort dans sa tête. Il n’a pas cédé à la pression de la presse qui le fracassait sans arrêt : il connaissait très bien son potentiel. Il avait marqué tant de buts si importants. Et en plus, intellectuellement, il était top. ».

Des débuts plutôt difficiles pour le joueur venu tout droit du Brésil, mais qui était doté d’un très gros potentiel. Un potentiel qu’il a su exploiter pour finalement devenir un joueur incontournable. Sans oublier qu’il est désormais une icône pour les joueurs brésiliens qui arrivent au club.

Concernant les beaux matchs du club avec cette génération, il y a eu celui face au Real Madrid au Parc des Princes en Ligue des Champions, dont se rappelle particulièrement Valdo. « Ah, c’était extraordinaire. On avait perdu 3-1 là-bas et on sentait qu’on pouvait faire quelque chose au Parc, chez nous. Et on l’a fait… […] Je marque le troisième but. Ginola m’avait passé le ballon et je m’étais retrouvé dans les 16 mètres face à Rocha, je crois. Et là, dans ces moments-là, il faut rester maître de soi : j’ai feinté la frappe et j’ai mis Rocha dans le vent. Après je n’ai pas croisé, j’ai ouvert bien comme il faut face à Buyo sur le côté droit et elle est entrée. On menait 3-0 et on était qualifiés à la 89e ! C’était la folie dans le Parc. Mais Zamorano a marqué dans les arrêts de jeu. C’était pas fini puisqu’on a eu un coup franc indirect, je l’ai centré sur la tête d’Antoine (Antoine Kombouaré) et il a sauté super haut et ça a fait but. C’est un très grand souvenir. Les gens me parlent encore souvent de ce match. Tu sais, là, c’était un match de Coupe d’Europe contre un club mythique. On avait marqué l’histoire du Paris Saint-Germain…»

Un résumé du match retour contre le Réal Madrid qui montre la force de cette génération. Une équipe historique, qui a sans doute marqué l’histoire du club parisien.

Un entretien historique qui rappelle que ce club est jeune, mais possède déjà une belle histoire en Coupe d’Europe avec de très beaux matchs. Par ailleurs, cela rappelle aux joueurs peu enthousiastes envers l’histoire du club que le PSG n’a pas connu que des moments de galères. L’histoire continue…

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