En 2006, le Paris Saint-Germain devenait la propriété de Colony Capital qu a fait végété le club pendant 5 ans, frôlant même la relégation en 2008. Trois ans plus tard, le groupe d’investissement américain vendait le club de la capitale au fond qatari QSI qui s’est mis en tête d’en faire un grand d’Europe. Cela a commencé avec l’achat de joueurs à prix d’or, les clubs vendeurs savaient que le PSG avait des ressources non négligeables et surtout peu d’attrait sportivement parlant.

A ce projet il manquait une pierre angulaire sur laquelle la direction et Nasser Al-Khelaïfi pouvaient se reposer en toute confiance, c’est à dire un vrai directeur sportif. Après les passages plus ou moins réussis de Leonardo, Olivier et Létang et Patrick Kluivert ( qui a la moins bonne note des trois), c’est au tour d’Antero Henrique de prendre le poste de directeur sportif en Mai 2017 en provenance du FC Porto où il s’était fait une réputation d’homme dur en affaires.

Bruno Salomon, journaliste pour France Bleu est revenu récemment sur son apport et dresse plutôt des louanges au Portugais :

 ‘Henrique n’est pas là pour dorloter ou câliner’

« Le passage de l’école maternelle à l’école primaire est un cap. Un des premiers à franchir dans la vie. Il faut faire sa place. Et le PSG est en train de passer ce cap.Depuis l’arrivée de QSi, les joueurs ont été chouchoutés par le président al-Khelaifi. Ils ont fait ce qu’ils voulaient… une augmentation ? Ok, ils l’avaient. C’était la belle vie. Jusqu’à l’arrivée d’Antero Henrique. Il n’est pas là pour dorloter ou câliner.

On a vu le changement lors du mercato d’hiver. Cela a semblé bizarre à des anciens. Lucas est salué chaudement par tous ses camarades après son départ à Tottenham, heureux de voir que leur pote a trouvé une porte de sortie après six mois de « tu dois partir ». L’autre exemple frappant, c’est Pastore.

‘le principal, c’est que l’institution PSG soit plus grande que les joueurs’

Le chouchou du président a fait ce qu’il voulait pendant des années. Là, il a fait une énorme crise, il est arrivé en retard, a parlé dans la presse, il a tout fait pour aller à l’Inter… rien n’y a fait… Emery a souhaité le garder et les offres n’étaient pas assez intéressantes.

Le PSG n’a pas cédé, quitte à refroidir un peu l’ambiance colonie de vacances du vestiaire. Je ne sais pas si c’est la bonne solution, mais je pense que ce tour de clé va être salutaire. Grandir, c’est important. Et le principal, c’est que l’institution PSG soit plus grande que les joueurs. »

Une évolution qui devrait faire du bien.

Même si le projet de QSI a énormément évolué au fil des années, il est vrai que les joueurs se sont sentis plusieurs fois supérieurs au club, à l’institution PSG. Des déclarations fracassantes de Zlatan Ibrahimovic à son arrivée sur le passé inexistant du club aux photos de Verratti posant avec la Une du Mundo Deportivo (journal espagnol qui n’arrêtait pas de l’annoncer au FC Barcelone), l’image du club francilien a pu être un peu égratignée par ses propres joueurs.

Cette époque-là semble révolue et le PSG, jusque là un peu plus faible que les grands clubs historiques européens, montre aujourd’hui les crocs quand il s’agit de protéger son image et ses joueurs. Quand c’est non, c’est non. Point à la ligne. Et la révolution se trouve sans doute dans ce rapport de force qui s’est inversé avec le temps, effectivement les Rouge et Bleus ont passé un cap cet été, ne serait-ce par la venue d’un joueur au top de sa forme qui a préféré le projet parisien à sa place dorée au FC Barcelone, le Brésilien Neymar Jr, ainsi que par le blocage de certains joueurs comme Verratti et Pastore.

Fini le « club med », les jpueurs sont là pour le club et non l’inverse, ce qui permettra à terme, d’accéder enfin au « Graal » tant convoité par les propriétaires, remporter enfin la Ligue des Champions.

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