Landreau loue la performance du PSG en Ligue des Champions et la gestion de Tuchel avec Neymar

Le Paris Saint-Germain n’a sans aucun doute pas livré la prestation de l’année lors du match nul contre le Real Madrid, mais tout n’est pas à jeter pour autant. La petite remontée d’un PSG qui ne s’est pas laissé abattre renvoie quand même un message positif, d’autant que malgré l’affiche et le contexte, il n’avait plus la pression de la qualification, celle-ci étant déjà acquise avant la rencontre. C’est l’avis de Mickaël Landreau, ancien gardien du PSG de 2006 à 2009.

« Je n’ai pas envie de parler de rassurant ou non. Il y a des choses très positives, comme être capable de revenir dans ce match. On a un club français premier du groupe devant le Real Madrid. Il y a juste eu ce petit rappel à l’ordre quant à l’intensité dans ce match. Mais la qualification, elle est là. Maintenant, les huitièmes de finale, où ils vont être très attendus, avec d’autres enjeux.

Landreau « Tu ne peux pas préparer cette rencontre comme si ça allait être un match couperet. »

On ne prend pas assez conscience de la motivation indirecte. Madrid avait beaucoup plus de pression sur ce match, compte tenu du score de l’aller (3-0). Les joueurs du Real, il fallait qu’ils répondent présent. Le PSG était pratiquement sûr d’être premier. Tu ne peux pas préparer cette rencontre comme si ça allait être un match couperet. »

La pression était bien plus du côté madrilène que parisien. En effet, le camouflet subi au Parc avait donné des envies de revanches, même si l’entraineur Zinedine Zidane avait déclaré le contraire. De plus, le Real n’était lui pas encore qualifié officiellement et se devait d’obtenir un résultat pour se mettre définitivement à l’abri. La faim n’était pas la même des deux côtés, même si ce n’est pas une excuse totalement valable pour expliquer la prestation globale

Landreau a ensuite évoqué le fait que Neymar soit remplaçant au coup d’envoi.

Mickaël Landreau: « Sur le plan sportif, ces choix sont tout bénéfice pour Tuchel. »

« C’est bénéfique. L’attitude a dérangé Tuchel la semaine dernière. Là, il a montré ainsi à tout le groupe que même si tu t’appelles Neymar tu peux ne pas commencer une telle affiche de cette importance. Il a gagné du temps par rapport à la gestion de son groupe. Sarabia et Draxler avaient fait des bons matches, ce sont eux qui rentrent. Sur le plan sportif, ces choix sont tout bénéfice pour Tuchel. »

Ce choix a beaucoup fait parlé, aussi bien avant qu’après qu’il ait été rendu publique. Nous l’avons d’ailleurs d’abord critiqué négativement, de peur que cela ne crée un fossé infranchissable par la suite entre le Brésilien, déjà désireux de partir au dernier mercato, et son entraineur. Si pour l’instant il n’en est rien, nous reconnaissons que vis-à-vis du reste du groupe, c’était sans doute la meilleure décision à prendre, bien que loin d’être facile compte tenu de l’apport du meneur de jeu sur le terrain. Au moins, le coach allemand a su se faire entendre et respecter par son groupe, et cela ne peut être un mal à long terme.

En prenant un peu de recul, on se rend compte que l’époque du « Aurier-gate » est déjà loin. A cette époque, les joueurs pouvaient se retrouver au dessus de l’entraîneur, ce qui avait sapé une partie de la crédibilité de Laurent Blanc. Aujourd’hui l’institution PSG a bombé le torse, face à sa star numéro 1, face au Real Madrid dans son jardin espagnol. Et c’est certainement l’enseignement le plus important de cette rencontre.

26 novembre 2019 2 - 2 Ligue des Champions Stade Santiago Bernabéu N/C Real Madrid / PSG - 5e journée des groupes de la Ligue des Champions

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