Laurent Blanc « Le cas Aurier ? La direction doit être sur la même ligne que l’entraîneur. « 

Dans le bilan de Laurent Blanc en tant qu’entraîneur du Paris Saint-Germain (2013-2016), il est impossible d’oublier le « dossier » du Périscope de Serge Aurier, arrière droit qui a maintenant 25 ans et est à Tottenham depuis 2017. Une bêtise pour laquelle il a finalement été puni avec environ 1 mois passé à la réserve…avant de revenir comme titulaire contre Manchester City en quart de finale de Ligue des Champions et de faire une performance désastreuse. Au cours d’une interview accordée à L’Équipe, Blanc est revenu sur cet épisode gênant. Il en profite pour envoyer une pique à la direction du PSG.

« Une situation comme celle-ci, ce n’est pas à l’entraîneur de la gérer. Après, il n’y a que lui et moi qui savons comment je l’ai gérée. Si c’était à refaire, je referais la même chose de mon côté. Après, il y a le club… Avec le recul, je gérerais surtout cette situation d’une autre manière avec mon employeur. Dans ce type de problème, la direction doit être sur la même ligne que l’entraîneur. Si ce n’est pas le cas, c’est très problématique. Cette affaire a été un mauvais virage dans notre saison et dans la vie du club. Mais il y en aura de plus en plus comme ça à l’avenir… Et il y en a eu depuis.

‘il vaudrait mieux que l’entraîneur et le club aient la même vision des choses.’

De plus en plus de paramètres font que certains joueurs sont devenus ingérables. Que ce soit pour un entraîneur ou un club. Et tout ne sort pas… Ça va devenir de plus en plus compliqué de gérer les joueurs. L’entraîneur ne sera toujours qu’un employé du club. Ce n’est pas à lui de sanctionner de gros écarts de conduite. Il peut gérer jusqu’à un certain stade dans son vestiaire mais après, ce sont ses dirigeants qui incarnent l’autorité. Et il vaudrait mieux que l’entraîneur et le club aient la même vision des choses. (…) J’ai réglé mon problème d’homme à homme. », a déclaré Blanc.

Avant de prononcer ses mots impardonnables, Aurier était le titulaire indiscutable au poste d’arrière droit du PSG. Cela a pu compliquer la prise de décision. Surtout qu’il était proche du président Nasser Al-Khelaïfi. C’est sans doute cela qui a été le plus grand souci. Même si Blanc ne dévoile pas les détails, il semble qu’il y ait eu un désaccord entre lui et les dirigeants. Possiblement sur la forme ou la longueur de la sanction, voire les deux.

En tout cas, il a beaucoup été reproché à la direction du PSG d’être trop proche des joueurs et de saper l’autorité de l’entraîneur. Un souci que Blanc a connu et que l’on a retrouvé avec Unai Emery sur les 2 années suivantes. Au moins, la leçon a visiblement été apprise. Thomas Tuchel est arrivé avec plus de pouvoir et d’autorité. Il a pu récompenser ses joueurs d’une semaine de repos, tout comme sanctionner Adrien Rabiot (milieu de 23 ans) et Kylian Mbappé (attaquant de 19 ans) en les mettant sur le banc au moment d’affronter l’Olympique de Marseille. Et il semble que cela fonctionne. Tuchel a le soutien de ses joueurs et fait progresser l’équipe. On espère que cela va continuer et qu’enfin le PSG va franchir un palier en Ligue des Champions.

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