Nedjari « Le PSG rêve d’un entraîneur au charisme planétaire qui donne du caractère »

Arrivé durant l’été 2013 au Paris Saint Germain, Laurent Blanc est plus que jamais sur la sellette. Mais avec deux ans de contrat restant et un bilan national extrêmement flatteur, son licenciement pourrait s’avérer coûteux pour le club de la capitale. 

L’ancien directeur des Sports de Canal+, Karim Nedjari est revenu sur cette actualité brûlante du PSG et commente l’avenir immédiat de l’équipe francilienne.

Vendredi 3 juin, le président du PSG Nasser Al-Khalïfi, dans une interview donnée au Parisien, exprimait sa volonté d’apporter des changements substantiels. Sans le désigner nommément, il visait Blanc dont les récents choix tactiques ont fait parler, et notamment ceux réalisés face à Manchester City.

Seulement, pour se séparer du Cévenol, les dirigeants parisiens devront mettre la main au portefeuille. Il faut dire que le 11 février dernier, l’entraîneur français avait prolongé son bail de deux années supplémentaires, en plus d’une revalorisation salariale qui portait son salaire à 700 000 euros mensuels.

Rompre cet engagement impliquerait inévitablement de verses les salaires que Blanc aurait dû percevoir s’il avait été encore en fonction. On peut y rajouter un bonus de 3 millions, soit la somme qu’il aurait dû toucher en cas de victoire potentielle en finale de Ligue des Champions. Enfin, l’on doit rajouter les indemnités de départ se chiffrant en dizaine de milliers d’euros.

« Premier point. Le PSG calcule les indemnités de Laurent Blanc et envisage un licenciement XXL. Le coût du départ de l’entraîneur entrera dans le livre des records si jamais les Qataris vont au bout de leur idée de tout bouleverser. Le montant des indemnités pourrait atteindre 18M€, sans compter le préjudice des différents bonus lâchés en route.

Nous n’évoquons pas là le préjudice moral que ses avocats évalueront également puisque Laurent Blanc aura atteint tous ses objectifs selon Nasser Al-Khelaïfi en personne. Il suffit de lire les déclarations de satisfaction du président du PSG dans les médias voici trois semaines. »

Si le cas de Laurent Blanc pourrait se résoudre aisément, un problème subsiste obstinément. Celui de son remplaçant. Les médias français s’accordent à dire que le PSG vise l’argentin Simeone auquel il faudrait lui adjoindre un directeur sportif. Pour Nedjari, cela pourrait être Monchi. Ce dernier disposant d’un carnet d’adresses conséquent et pouvant faciliter la venue de joueurs importants tant d’un point de vue sportif que marketing.

« Deuxième point. Séduire le duo Simeone-Monchi. Le PSG rêve d’un entraîneur au charisme planétaire qui donne du caractère à son équipe : voilà la portrait de Diego Simeone : l’Argentin a déjà été approché mais a refusé une première offre (20M€ annuels). Ça peut encore bouger… Numéro 2 sur la liste : Unai Emery. Sa philosophie plaît aussi au PSG mais il manque de « dimension marketing ».

Il ne coûterait pas cher car il dispose d’une clause libératoire à 2M€. Au-delà de cette quête, le PSG cherche un vrai directeur sportif au carnet d’adresses fourni. Le très francophile directeur sportif du Séville FC, Monchi, a le profil idéal pour enfin être actif sur le marché des transferts. »

Enfin, un dernier point pour l’ancien membre de Canal+, le fait d’attirer une star. Ibrahimovic étant définitivement parti, il faut le remplacer et amorcer un nouveau cycle avec un joueur déjà reconnu. Selon toute vraisemblance, Neymar serait le joueur visé.

« Troisième point : attirer une star comme Neymar. Sa clause libératoire est de 193M€, et son salaire annuel s’élève à 25M€ hors impôt ! Voilà, « les grands changements » annoncés par Nasser Al-Khelaïfi. »

Quoiqu’il arrive, le mercato promet d’être animé à Paris. Si le président parisien a annoncé le début d’un nouveau cycle, il faut se donner les moyens de l’amorcer. De nombreuses tâches attendent Olivier Létang pour parvenir à un mercato efficace.

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