PSG – Rabiot, le gamin est devenu un homme.

            On ne va pas faire encore toute son histoire, le fil de cette saison si particulière pour Adrien Rabiot. Il y a 6 mois, il semblait faire une erreur de jeunesse, se précipitait, était devenu un problème du Paris Saint-Germain. Maintenant, son comportement semble avoir complètement changé, sur et en dehors des terrains. Le joueur, à l’approche de ses 20 ans, donne l’impression d’avoir passé un cap. Cela s’est vu notamment contre Chelsea mercredi soir.

   Il y a encore peu, A. Rabiot était trop tendre sur le terrain, prenait des risques inutiles. De quoi donner des occasions à Rennes en Ligue 1, faire peur aux supporters, et déclenchés les sifflets. Peut-être que cela lui a fait le plus grand bien. C’était la première fois qu’il était sifflé aussi fort personnellement. Même à son retour après les tensions de l’été, il avait été plutôt épargné, la faute étant remise sur sa mère, qui est son agent, et sa jeunesse.

   Après tout, les supporters du PSG voulait pousser son jeune du centre de formation, le plus prometteur en ce moment. En tout cas parmi ceux qui ont joué avec l’équipe professionnelle. Mais, après sa prestation de « sénateur » comme on dit dans le football, Rabiot n’y a pas plus échappé. Sa sortie contre Rennes (le 30 janvier), même s’il y avait 1-0 pour le PSG, a été sifflé. Mauvais public ont dit certains, un manque d’encouragement pour d’autres. Le fait est que Rabiot semblait trop tranquille dans sa tête, dans ses pieds, et ne mettait plus l’intensité qu’il fallait.

   Alors certains ont pu penser que Rabiot connaîtrait une période compliquée. Après tout, malgré ses efforts pour bien revenir, le Parc des Princes le sifflait. Mais sa réponse est aussi belle que surprenante. Dès son retour dans le jardin parisien, face à Nantes en Coupe de France le 11 février, Rabiot a montré un bien meilleur visage. A la récupération, il fait beaucoup d’effort et empêche les Canaris d’être dangereux. Mais il lui a encre un peu manqué d’apport offensif. Chose corrigée 10 jours plus tard en tant que titulaire contre Toulouse.

   Lors de ce match, pendant que les attaquants manquent d’efficacité, il met un doublé. Avec un premier but très beau sur une frappe enroulée sans contrôle de l’extérieur de la surface. En plus de cela, il continue d’être efficace à la récupération.

   Seulement, les doutes subsistent. Le jeune Rabiot a-t-il vraiment grandi? Ses épaules se sont-elles élargies? Au moment où il rentre sur la pelouse de Stamford Bridge, il le sait, il passe un vrai test. Et, honnêtement, les supporters parisiens ont du mal à être confiants. Ce n’est plus la Ligue, mais des minutes essentielles à la survie du club en Ligue des Champions, contre une équipe physique et agressive.

   Et lors de ses premières minutes, l’inquiétude monte. Rabiot a du mal face aux Blues. Ils n’a pas le temps de jouer comme en Ligue 1, les choix sont difficiles à faire, le combat pour la balle spécialement âpre. Mais, en quelques minutes, Rabiot a changé de dimension. Comme le reste de l’équipe, il s’est sublimé. S’il n’a pas créé beaucoup de danger directement, il a su récupérer la balle haut et souvent dans les pieds des joueurs de Chelsea. Une aide précieuse pour ses coéquipiers aux jambes lourdes. Il n’est pas le héro de la qualification, mais il a su participer. Et, comme un joueur d’expérience, il va chercher un coup franc dans le camp de Chelsea afin de passer les dernières minutes du match plus tranquille.

   Reste à confirmer cette performance qui laisse envisager un futur intéressant pour le jeune récupérateur. Il en aura l’occasion, dès ce dimanche contre Bordeaux, où il devrait avoir un temps de jeu conséquent. En l’absence de Verratti, il devrait même être titulaire. Comme le PSG, il a frappé un grand coup mercredi, il ne faut pas redescendre. Laurent Blanc l’a dit, il est « fier de mes hommes », il ne faudrait donc pas replonger dans ses erreurs de jeunesse.

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