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Anigo : « Il ne faudra pas que le PSG se rate »

A quelques jours du Clasico, José Anigo a livré son analyse de cette rencontre qui ne sera pas déterminante dans la course au titre selon lui. Et malgré les qualités du PSG, le directeur sportif marseillais croit aux chances de son équipe.

« Un match couperet pour le titre ? C’est une plaisanterie ? Non, l’avenir du championnat ne se joue pas là parce qu’il y a encore beaucoup de points et beaucoup de matches derrière. Pour nous, ça reste un match à trois points, point à la ligne. On n’a pas fait une croix sur le titre mais on n’en a pas non plus fait un objectif prioritaire. L’objectif pour nous, c’est d’être en Ligue des Champions. On est lucide comme beaucoup de clubs et on sait qu’avec son effectif, quand le PSG se met à jouer, c’est un rouleau compresseur. Maintenant il y a trois places à prendre, on va s’accrocher. Tout le monde dit qu’on n’a pas fait un gros mois de janvier…Ok, ok, mais on est quand même dans les trois premiers malgré tout. On est encore dans la course. (…) Il n’y a rien de dramatique à perdre contre Paris. Si on perd à Paris, pour nous, ce ne sera pas une catastrophe. On peut être Marseillais et avoir un cerveau. On réfléchit un peu et on est lucide. Ce n’est jamais agréable de perdre contre Paris pour un Marseillais, surtout quand on est compétiteur, mais ce ne sera pas un drame. Et en face, pour le PSG, c’est aussi un match particulier. Parce que perdre à Sochaux c’est une chose, mais demandez aux Parisiens si perdre contre l’OM ça leur ferait plaisir. C’est un match particulier pour tout le monde. Ce n’est jamais bien d’enchaîner deux défaites de rang donc il ne faudra pas qu’ils se ratent. Perdre à Sochaux, ça a été une sortie de route pour eux. Dans leur tableau de marche, je ne pense pas qu’ils avaient envisagé de perdre trois points là-bas. S’ils font une contre-performance contre nous, ce sera plutôt moyen pour eux. On n’a pas grand chose à perdre finalement. La pression elle est beaucoup plus de leur côté que du nôtre. Aujourd’hui personne ne miserait sur notre victoire. Tout le monde va penser que Paris va battre l’OM logiquement. Et nous, on a tout à gagner d’aller là-bas aujourd’hui. Les joueurs savent très bien qu’il va falloir se surpasser. Ils seront là, ils seront tous à 150%, a assuré le dirigeant phocéen dans le 10 Sport, avant de dévoiler quelles sont les manières de contrer le PSG selon lui. Lever le frein à main et jouer. Ne pas les regarder jouer, aller les chercher et jouer notre football. Prendre du plaisir et ne pas faire de gros calculs finalement. A partir du moment où la mécanique se dérègle, ils peuvent perdre pied. Quand ils sont bousculés, pressés et qu’en face ça part de tous les côtés et qu’on joue un peu moins avec le frein à main, ils sont comme toutes les autres équipes. La plupart des équipes qui affrontent Paris jouent avec la crainte de prendre des buts. Sochaux, au contraire, ils y sont allés avec l’envie de marquer, en ne regardant pas combien ils pouvaient en prendre et ça a changé tout le match ».

José Anigo et Elie Baup demanderont donc à leur équipe de jouer et de ne surtout pas jouer la carte de la provocation, comme certaines équipes le font face aux stars parisiennes. « Il ne faut surtout pas chercher à faire ça. Ce qu’il faut c’est faire un bon match, sans penser qu’en face il y untel ou untel. Pour gagner à Paris, il va falloir un collectif bien rodé. Après, qu’il y ait Ibrahimovic, Beckham, Lavezzi…De toute façon, c’est une constellation d’étoiles, cette équipe. Vous voulez faire quoi ? Il n’y a que des stars. Donc il faut jouer sans trop se poser de questions parce que ça reste des humains. Quand on a un effectif comme Paris, le plus dur c’est la gestion humaine. Les faire jouer, on ne va pas dire que c’est facile mais quand vous avez des stars tout le monde est capable de bâtir l’équipe, de mettre une organisation en place. Ce n’est pas très difficile mais la gestion de toutes ces stars, d’un vestiaire, là c’est plus compliqué. Avoir un effectif large, ça amène plus de conflits que la normale, a expliqué Anigo, qui aurait bien évidemment aimé jouer contre Paris au stade Vélodrome, pour compter sur le soutien des supporters marseillais. Si on les affrontait à Marseille, ce serait différent. Vous êtes poussé par le public, dans un contexte qui est le vôtre. Il y a matière à pousser dans les cordes. Mais au Parc, c’est quand même une équipe qui est plutôt forte, avec un stade acquis à sa cause. Il faut être très fort mentalement, très fort techniquement ».

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