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Riolo "Si Emery paye pour tout le monde, alors le PSG continuera à stagner"

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Daniel Riolo «On préfère la défense exagérée du petit, du sans grade»

Au lendemain de la victoire du Paris Saint-Germain 2-1 face à Toulouse en 16e de finale de Coupe de France, le journaliste de RMC, Daniel Riolo, a analysé sur son blog, comment étaient interprétés les victoires du PSG par les différents médias sportifs.

« Pour le coach, Arribagé, ça s’est joué sur « des petits détails, un coup de pied arrêté et un péno généreux ». Et si le coach dit ça, comment voulez-vous que les joueurs réagissent ? De la même façon. Ça s’est joué à rien. Puisqu’on vous le dit. Ça réconforte de le savoir.

 Et puis les commentaires du match en direct disaient la même chose. Le TFC est passé tout près. Tout le monde espérait le succès surprise. On diffuse un match, alors autant vivre ou vendre un grand événement. Au prix où ça coûte de montrer le foot à la télé.

Le lendemain, la lecture de L’Equipe fait apparaître une autre facette du regard porté sur le PSG. Selon le journal dit de référence, le TFC a mieux joué. La moyenne des notes des joueurs indique en effet 5,5 pour le TFC et 5,2 pour Paris. Comment peut-on mieux noter les Toulousains sur ce match ? C’est un mystère qui selon moi dépasse l’entendement.

Et si on associe ces notes au titre du journal et de l’article : Paris se fait peur et Paris passe à l’arrache, pas de doute, si on ne l’a pas vu, on comprend que le PSG a braqué le match. Un beau hold-up !

A moins d’être aveugle, on a pourtant tous vu le TFC jouer l’essentiel du match dans son camp, voire dans ses 30 mètres. On a aussi vu le PSG dominer et se créer des occasions de but. Sans rien retirer au TFC qui a vite mené, qui s’est bien battu, en 5-4-1, Toulouse a surtout subi et défendu.

En fait, ces réactions disent beaucoup de la vision du foot dans notre pays. De la répulsion que suscitent l’élite, l’excellence, l’exigence et pire que tout, l’argent. On préfère, la défense exagérée du petit, du sans grade.

C’est aussi pour toutes ces raisons que chaque année, les Trophées UNFP sont une vaste blague. La saison dernière, devant tous les Parisiens qui ont tout gagné aisément, c’est Lacazette qui a été élu meilleur joueur de L1.

Au cours de cette même dernière saison, oui oui, ça n’était pas il y a 10 ans, mais bien la saison dernière, l’hebdo France Football, comparant les effectifs du PSG et celui de l’OM, avait jugé qu’Imbula était meilleur que Thiago Motta et Mendy supérieur à Maxwell !

Si on revient sur le terrain et au match d’hier, une fois de plus dans l’analyse entendue, on regarde le score, le 2-1, le péno à la fin, le scenario, mais pas le jeu ! C’est tellement plus simple. On se met en 4-5-1, on bétonne, on résiste, on se bat et on dit qu’on fait un bon match. Et si, après vous être arraché, le but encaissé vient d’un peno ou d’un corner, alors là, ça ressemble à une injustice ! La frustration est immense !

Vu comme ça, c’est tellement simple, le foot. Et ça se termine toujours avec les mêmes phrases, les fameux détails et les mauvais arbitres.

Voilà, à travers le PSG, c’est un peu, toute la médiocrité de notre football qui s’exprime…»

Quoi qu’il arrive le club de la capitale est tout le temps critiqué et laisse des insatisfaits. Lorsque le score est serré, on leur demande de faire au moins le spectacle, lorsqu’il gagne 5-0 c’est normal, rien d’exceptionnel.

Le mystère est d’autant plus grand que pendant ce temps ces mêmes personnes trouvent magique de voir le Barca gagner 4-0 Las Palmas.

La France, habituée à voir de grands clubs en Europe, ne semble pas savoir appréciée d’en avoir un chez elle. Le seul moyen pour le club parisien de satisfaire tout le monde c’est de remporter la Ligue des Champions et encore, il se pourrait que l’on entende que c’est normal au vu des investissements réalisés.

Les adversaires des Parisiens osent rarement faire autre chose que défendre et cela est presque admiré car les équipes résistent un peu quand le PSG n’est pas spécialement en forme. Du coup, le jeu de passes et la création d’occasions, tant que ces dernières ne rentrent pas à de multiples reprises, ne plaît pas.

Et, comme le souligne Riolo, si Paris s’impose sur des coups de pied arrêtés, c’est souvent qualifié de cruel, puisque l’équipe a résisté dans le jeu. Mais quand il y a penalty, c’est forcément qu’il y avait une action dangereuse dans la surface, stoppée par une faute. De toute façon, ces situations, dont les corners, font partie du football. Et le meilleur en France est pratiqué par le PSG, n’en déplaise aux sceptiques têtus.

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