Dijon/PSG – Tuchel en conf : long retour sur la défaite en Ligue des Champions « ce n’est pas possible de se sentir plus mal que nous »

Mardi, en match en retard de la 18e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain (1er) affrontera Dijon (18e) au Stade Gaston Gérard (coup d’envoi à 19h, diffusion sur Canal+ et beIN SPORTS). A la veille de cette rencontre, le coach parisien Thomas Tuchel a répondu à plusieurs questions en conférence de presse. Presque tout a été à propos de l’élimination en 8e de finale de la Ligue des Champions mercredi dernier contre Manchester United.

Quel état d’esprit ? 

Je me sens mal, comme toute l’équipe. Nous sommes tristes. Mais on a parlé, tous ensemble. C’était bien de voir la qualité exceptionnelle durant l’entraînement. Ce n’était pas le même état d’esprit qu’avant Manchester, mais c’était très bien et avec beaucoup de concentration. C’était un pas en avant. On veut continuer et pour cela c’est important de continuer à pousser et aider les joueurs. Il y a un match demain, c’est normalement le meilleur remède.

« On a fait 2 erreurs incroyables et à la fin il y a une grande erreur de l’arbitre d’utiliser le VAR à ce moment. »

La faiblesse mentale de l’équipe ? Un manque de concurrence en Ligue 1 ?

Analyser la défaite de mercredi est très difficile. A mon avis, c’était un accident. Je sais que des gens disent que cela fait plusieurs années, mais avec moi et mon équipe, c’était la première fois. Il n’y a pas d’explication. On a contrôlé le match. Ce n’est pas nécessaire de jouer le meilleur match possible. C’est seulement nécessaire de contrôler. On a fait 2 erreurs incroyables et à la fin il y a une grande erreur de l’arbitre d’utiliser le VAR à ce moment.

On a joué avec tensions et des doutes, je l’ai senti. Mais c’est normal, non ? Ce n’est pas un match où tu te sens pleinement dans le confort avant. Ce n’est pas facile. A l’erreur du 0-1 on a eu une très bonne réaction, on égalise et on a beaucoup d’occasions. Après le 2e but, il y avait plus de tension. C’était un moment crucial pour nous, on le sait. Vous pouvez être sûrs que tout le monde voulait montrer que les choses sont différentes cette saison. C’était un moment pour grandir et laisser les doutes derrière. Mais nous n’avons pas su faire ce pas.

« Quelques fois, il faut accepter que c’était un accident. »

C’est vraiment très important maintenant que l’on ne fasse pas des analyses trop tôt. Manchester United n’a pas eu le ballon dans notre surface en seconde mi-temps et ils marquent un but ! Ce n’est pas possible. Ce n’est pas comme si on avait joué complètement énervé ou sans qualité. Quelques fois, il faut accepter que c’était un accident.

Mon futur est au PSG ?

Mais oui, j’ai un contrat et je veux rester longtemps. Je veux grandir et avoir du succès avec le club. C’est mon but, c’est absolument clair.

Les propos de Kimpembe ?

Je n’ai pas vu la vidéo. Mais je n’ai pas du tout senti…Au dernier entraînement avant le retour, j’ai trouvé qu’il y avait trop de sérieux. Ce n’était pas la même atmosphère qu’avant l’aller. C’est très différent du sentiment de Presnel. Nous avons montré notre faim de gagner entre les deux matchs. A Caen, on aurait pu facilement faire un match mais on a montré notre envie de gagner. Si Kimpembe s’est senti plus confortable, c’est à lui de jouer. Le jour après la défaite, ce n’est pas le moment de parler.

On doit être très attentif. Prendre seulement le résultat pour raconter une histoire, c’est très dangereux. Les choses ont l’air différentes.

« Je sens que c’était le moment pour grandir et laisser les doutes derrière pour les joueurs, les supporters et le club. »

Des choses que j’aurais pu faire différemment ? Un après qui va changer aussi ? 

Oui et non…J’ai beaucoup réfléchi, comme toujours quand on perd. J’étais confiant, car c’était un moment-clef pour nous. Avec des gars comme Dani Alves ou Gigi Buffon qui sont habitués à ces situations. J’ai réfléchi beaucoup avant, mais quelques fois la seule solution pour surmonter un obstacle…C’est de le surmonter ! (sourire). Parler ne sert à rien des fois, il faut faire.

Pour moi, c’est très triste et très dur car que je sens que c’était le moment pour grandir et laisser les doutes derrière pour les joueurs, les supporters et le club. J’étais confiant, l’atmosphère était bien avant le match. Quelques fois, on a besoin de chance pour surmonter cet obstacle pour grandir. Nous ne sommes pas les seuls. Il y a beaucoup de gars qui font du sport au plus haut niveau qui n’ont pas réussi à surmonter un certain obstacle. Et tout le monde a dit qu’ils ne vont pas gagner.

« Ce n’est pas possible de perdre. On n’a pas oublié de faire quelque chose. »

Dans ce match, je pense que tactiquement tout allait bien. On a bien contrôlé le match, ils n’ont pas eu de corner…Si tu regardes les statistiques et les buts attendus (une mesure du nombre de buts qui auraient du être marqués avec les obtenues, ndlr), ce n’est pas possible de perdre. On n’a pas oublié de faire quelque chose.

Le match de Marseille tombe à pic pour remotiver les joueurs ?

Pendant 1 ou 2 jours, je pense que des joueurs auraient préféré que la saison soit terminée. C’est normal, mais c’est dans l’essence du sport de devoir avaler des choses très difficiles et de continuer. Maintenant, nous avons l’occasion de montrer que nous pouvons réagir comme champions. On ne jouera pas en quart ou en demi-finale, d’accord. Maintenant, il faut réagir. C’est le défi. Pour le staff, pour moi, c’est le devoir d’aider les joueurs et de pousser.

« Il faut accepter aussi que ce n’est pas possible de se sentir plus triste, plus mal que nous. »

Les Ultras hier au Parc ? 

Nos supporters se sentent mal, ils sont tristes et en colère. Tout le monde peut comprendre ça. Mais il faut accepter aussi que ce n’est pas possible de se sentir plus triste, plus mal que nous. Ce n’est pas possible ! Nous respectons totalement nos supporters. On a fait un grand match ensemble à Old Trafford, c’était la même équipe, les mêmes gars.

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