
Autour du PSG
Départ, Ligue des champions, Dembélé, Luis Enrique : Kimpembe dit tout
Presnel Kimpembe, formé au Paris Saint-Germain, s’est longuement confié à Foot Mercato. L’ancien défenseur parisien revient sur les coulisses de son départ du club, sa fierté d’avoir remporté la Ligue des champions 2025 avec Paris, son regard sur le travail de Luis Enrique et l’émotion partagée autour du Ballon d’Or d’Ousmane Dembélé.
Kimpembe « Ma seule envie était de pouvoir rejouer au football, de retrouver aussi mon plaisir »
« Raconte nous un peu les coulisses de ton départ du Paris Saint-Germain. Comment se sont passées les discussions avec les dirigeants ?
On ne va pas rentrer dans les détails (il rigole, ndlr), mais ça a été un moment un petit peu particulier parce que c’était la première fois que j’entrais vraiment dans des négociations poussées comme ça avec le club. Il me restait encore un an de contrat, j’avais la possibilité de pouvoir rester à Paris comme je l’ai déjà dit auparavant. Tout se passait bien avec le PSG. Je n’avais pas de problème avec. Ma seule envie était de pouvoir rejouer au football, de retrouver aussi mon plaisir. On va dire que j’ai pensé un petit peu plus à moi personnellement qu’à tout le reste, que ce soit à ma famille ou autre.
La blessure de Kimpembe a mis fin à une grande histoire d’amour entre les deux. On comprend aisément le besoin d’aller chercher du temps de jeu, peut-être un meilleur contrat. Surtout qu’il n’avait plus du tout l’assurance de jouer sous les ordres de Luis Enrique. Le PSG est parti sur un nouveau cycle et c’est bien que l’histoire se finisse bien dans le respect.
Kimpembe « Avec tout le respect que j’ai pour tous les clubs qui l’ont gagné, c’est très spécial à Paris »
Revenons un peu sur cette soirée du 31 mai 2025 et cette victoire en Ligue des Champions. En tant qu’enfant du club, qu’est-ce que tu as ressenti au coup de sifflet final ?
Ce sont des émotions assez indescriptibles. Je suis formé au club. J’y ai fait toute ma vie, j’ai bagarré pour ça pendant plusieurs années. On a eu des échecs, on est tombés, on s’est relevé. On a su montrer du caractère. Ça n’a pas été facile. Comme je l’ai toujours dit, la pression à Paris n’est pas la même que dans les autres clubs. Je préfère en gagner une à Paris que cinq au Real Madrid ou autres, sans manquer de respect bien évidemment. Avec tout le respect que j’ai pour tous les clubs qui l’ont gagné, c’est très spécial à Paris. Tout le monde attendait ça pendant plusieurs années. On s’est bagarré pour réussir. Ça a été quelque chose de très compliqué. On l’a vu face à Manchester United, Manchester City ou le Bayern Munich en finale. Ça a toujours été des moments assez complexes. Le fait de pouvoir atteindre le Graal, c’était une libération incroyable.
Pour un fan de la première heure du PSG, gagner la LDC est assurément le moment le plus important de l’histoire. Kimpembe aura eu cette chance, bien qu’il n’ait que très très peu joué. Le principal, avec Luis Enrique, c’est que le titre est collectif et dans cette logique, Kimpembe mérite d’être considéré comme l’un des joueurs à avoir remporté la première LDC avec le PSG.
Kimpembe « Je n’ai eu que des grands coachs au PSG mais je trouve que Luis Enrique a aussi apporté quelque chose de nouveau et de différent »
Quelles différences vois-tu entre le PSG d’avant et ce nouveau PSG qui semble être intouchable ?
Bien sûr qu’il y a eu un changement sinon le club ne serait pas arrivé là où il est aujourd’hui. Il y a eu un vrai changement. J’ai eu la chance de pouvoir être là au début du projet entre guillemets. Pas à la fin parce que ce ne sera jamais la fin. Il y aura toujours un renouvellement. Après, le PSG d’avant est incomparable, car le football d’aujourd’hui n’est pas le même que celui d’hier ou celui de demain. Mais comme j’ai toujours dit, les époques changent. J’ai eu la chance d’évoluer avec tous ces joueurs. Je ne vais pas répéter les noms parce qu’il y en a eu des masses. J’ai appris de tout le monde. Aujourd’hui, le club s’est vraiment recentré sur un football collectif et sur le fait que ce soit une institution où personne n’est au-dessus du club. Dans le passé, c’est vrai qu’on a eu de fortes individualités. Aujourd’hui, le recrutement qui a été fait et l’arrivée de Luis Enrique ont mis une autre dynamique. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice. Je n’ai eu que des grands coachs au PSG mais je trouve que Luis Enrique a aussi apporté quelque chose de nouveau et de différent.
Kimpembe « J’étais très content pour lui. Franchement, c’était une fierté »
Ousmane Dembélé a remporté son Ballon d’Or. As-tu réussi à le voir ou à lui parler depuis la cérémonie ?
Je l’ai eu téléphone. Il est venu aussi ici à Doha (pour sa rééducation, ndlr). J’étais très content pour lui. Franchement, c’était une fierté. Il le méritait. Et voilà, le fait de voir un joueur du Paris Saint-Germain et en plus français qui gagne le ballon d’or, c’est tout à son honneur et je pense que tout le monde était sincèrement heureux pour lui. Ça s’est vu d’ailleurs sur les vidéos avec les messages qu’il a pu recevoir sur les réseaux sociaux etc. Et vraiment, même lui quand on le voit parler, c’est quelqu’un qui ne montre pas trop ses émotions non plus. Donc le fait de le voir pleurer aussi sur scène, ça montre toute l’énergie et toute la capacité qu’il a eu à pouvoir donner pour pouvoir gagner ce ballon. »
Luis Enrique, Ousmane Dembélé, tout le monde a apprécié Kimpembe, un vrai titi, une vraie bonne attitude avec le groupe. La preuve, tout le monde a laissé des marques d’attentions pour « Presko ». Le PSG a fondamentalement changé ces derniers mois, car il a aussi choisi de prendre un virage qu’il n’osait pas prendre. Luis Enrique a voulu ce projet, il l’a obtenu et les résultats parlent pour lui et le club. Kimpembe a vu le projet Qatari arriver, il sait la valeur de ces années de travail, des échecs nécessaires pour arriver à faire quelque chose qui fonctionne parfaitement. Désormais, il ne reste que Marquinhos du début (presque) du projet. Bientôt, on régénérera tout le groupe. Il ne faudra pas oublier comment le PSG en est arrivé là.
















