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PSG/Angers - Conférence de presse d'Unai Emery à 13h30

Autour du PSG

Les « 7 péchés capitaux » d’Unai Emery, selon France Football

Depuis son arrivée au Paris Saint Germain, où il a succédé à Laurent Blanc, Unai Emery ne cesse d’alimenter la chronique. Critiqué ou encensé, le technicien basque fascine et interroge. Sa méthode est à nouveau au cœur des débats dans France Football.

Le journal n’hésite pas à décortiquer méticuleusement la manière d’agir de l’ancien entraîneur du FC Séville et nous livre ces « 7 péchés capitaux« . On lui reproche d’abord de prôner un jeu contre nature au PSG. Préférant l’instantanéité à la patience de ses prédécesseurs, Emery bouscule allègrement l’édifice parisien, distille une autre façon de jouer.

« Depuis son arrivée, le coach espagnol n’a pas hésité à bousculer les codes et l’environnement parisiens, quitte à déstabiliser l’équipe et à se mettre lui-même en danger. Et ces « 7 péchés capitaux : 1/Un jeu contre nature, là où Ancelotti et Blanc prônaient la patience, Emery recherche l’instantanéité. C’est ce qu’il réclame à son effectif, pas toujours adapté à cette philosophie. »

On lui impute, au moins en partie, le recrutement raté du PSG. Une allégation qui nous semble erronée si l’on prend en compte l’arrivée tardive du technicien au sein du club de la capitale, l’interminable feuilleton Neymar et l’absence prolongée de directeur sportif officiel.

L’on reproche à Emery d’avoir causer à un affront à Matuidi. Arrivé tardivement cet été, le joueur a dû digérer un départ qui lui était promis pour le Juventus Turin. A court de forme, le milieu de terrain a été ménagé par l’entraîneur parisien, pour revenir plus reposé.

« 2/ Un recrutement à trous même s’il ne peut, seul, porter la responsabilité de l’été raté du PSG sur le marché des transferts. 3/L’affront fait à Matuidi. »

Si Laurent Blanc intervenait timidement durant les entraînements, préférant déléguer à ses adjoints, Emery intervient continuellement. Il se montre extrêmement pointilleux sur la tactique et n’hésite pas à faire durer les séances. Une méthode exigeante, éreintante qui il est vrai, tranche avec la précédente. Une technique éminemment rigoureuse que ne semble pas apprécier les journalistes de France Football.

« 4/ Du bachotage à l’entraînement. Le professoral Emery est particulièrement didactique lors des mises en place tactiques, concentré sur le moindre détail. Quitte à faire durer ces séances plus que de raison pour des joueurs internationaux pour la quasi-totalité. Au risque de les infantiliser. »

La saison précédente, Laurent Blanc avait favorisé la venue d’un nouveau gardien de but en provenance d’Allemagne: Kevin Trapp. L’italien Salvatore Sirigu avait été, sans le moindre ménagement, relégué sur le banc de touche. Si les observateurs avérés s’étaient émus de la situation, l’on avait aisément pardonner à Laurent Blanc. Pareillement, Emery doit composer avec deux gardiens et doit choisir celui apportera davantage de garanties sur le terrain. Le journal France Football ne goûte guère à sa gestion et soupçonne le technicien basque de favoriser une guerre sportive.

Événement mineur lorsqu’on sait ce qu’a dû affronter Emery, dans la gestion du cas Ben Arfa. Apparemment en surpoids, ne consentant pas à des efforts suffisants durant les entraînements, l’ancien aiglon a été écarté du groupe professionnel lors de plusieurs rencontres. Une manière de procéder qui a étonné, dérangé, choqué une partie de la presse française. Cette dernière n’a apparemment pas compris que l’on puisse mettre de côté momentanément un joueur certes doué, mais dont l’implication sportive laissait à désirer.

Enfin, dernier reproche: les séances interminables de vidéo. Là encore une nouveauté pour des joueurs apparemment peu habitués à de tels événements. « Bien informé » le journal n’hésite pas à évoquer le mot de torture infligé à des Parisiens qui découvrent l’analyse vidéo, le décorticage de séquences de jeu.

« 5/ La guerre des Goals. 6/Le cas Ben Arfa. 7 / Le ciné-club. Partout où il est passé, le Basque a imposé de longues séances vidéo, collectives et individuelles. Il n’a rien changé au PSG, où les séances sur écran peuvent durer jusqu’à deux bonnes heures. Une torture pour quelques-uns, habitués jusqu’à présent à de courtes séquences plutôt qu’à des cours magistraux. »

Plus que l’énumération de pêchés capitaux, c’est un véritable procès qui est organisé à l’encontre d’Unai Emery. Successivement moqué pour son accent, critiqué pour sa gestion du cas Ben Arfa, raillé pour ses performances mitigées à la tête du PSG, le technicien basque subit les affres du conservatisme français. Et visiblement, ces derniers n’aime pas qu’un entraînement demande à tous ses joueurs de se donner au maximum et fasse un grand travail tactique.

Visiblement, le palmarès plus rempli en trophée européen d’Emery que n’importe quel entraîneur français ne permet pas aux « spécialistes » français de se poser quelques questions. Peut-être que les éliminations face à des clubs comme Nicosie ou Qabala pourrait pousser certains à la réflexion et à l’intérêt pour les méthodes à l’étranger, où les joueurs français remarquent souvent qu’il y a plus de travail. Surtout quand cela vient d’un coach qui a très bonne réputation à l’étranger (4e entraîneur au Coach World Ranking).

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