Anciens

Anciens – Pilorget « important de perpétuer » l’histoire, « une énorme machine de guerre »

par
NicolasB
le 28 septembre 2016 à 14:40

Jean-Marc Pilorget, défenseur du Paris Saint-Germain de 1975 à 1989 et joueur le plus capé du club (435 match), est actuellement avec le club à Sofia pour le match face à Ludogorets en Ligue des Champions. A l’occasion, il a répondu aux questions de Goal.

C’est un plaisir de voir que le PSG a pensé à moi pour venir ici ?

C’est un grand plaisir de pouvoir partager des moments avec le groupe et de voir l’évolution du club. J’observe ça depuis mardi matin et je suis impressionné car il y a une organisation exceptionnelle. C’est complètement différent de mon époque. Je le savais mais c’est impressionnant.

Les joueurs savent ce que je représente pour le club?

On leur a expliqué. Les joueurs ne connaissent pas beaucoup l’histoire ancienne du PSG. On était déjà venu face à Saint-Etienne avec des anciens pour la 1000e du club au Parc des Princes et tout le monde nous avait salué, c’est une belle mentalité. Se rappeler de son histoire, c’est une chose qui se fait dans tous les grands clubs européens. C’est important de perpétuer ces histoires et ça nous fait plaisir de notre côté de côtoyer un monde que l’on a jamais connu. »

C’est en effet une très belle idée du PSG que d’avoir invité un joueur très important de l’histoire pour ce match. Cela montre une certaine volonté de donner de la valeur au passé du club et à ses anciens. Cela peut aider à amener une plus grande sensibilisation, un attachement au PSG.

De quoi peut-être pousser les joueurs à porter fièrement les couleurs du club. Même si Paris a beaucoup changé au fil des années, tous ses joueurs se battent pour le même maillot. Pilorget évoque ensuite les différences entre le PSG au moment où il était joueur et celui qu’il a peut observer de près pendant ces 2 jours.

« Les différences ?

A l’époque, nous étions un peu livrés à nous même. Il n’y avait pas beaucoup de monde dans l’encadrement de l’équipe. Le président, l’entraîneur et un petit staff médical… Aujourd’hui, il y a des gens pour tout. Nous sommes venus à 70 personnes je crois en Bulgarie, c’est vraiment une énorme machine de guerre. C’est fait pour aller très haut.

Comment je vois PSG ?

Je crois qu’il va falloir de la patience même si je sais que dans le football ce n’est pas la vertu principale. Il y a des méthodes différentes cette saison et il y a aussi l’absence d’Ibra qui avait une influence exceptionnelle sur les résultats de cette équipe. Il faut être confiant mais laisser un peu de temps.

On a du temps dans le football moderne ?

Malheureusement non. L’objectif du club, c’est d’essayer de faire mieux que les quarts de finale, et il faut leur laisser le temps, au moins jusqu’à ce quart pour pouvoir juger. »

Tous les joueurs qui ont connu le PSG avant la venue des investisseurs qataris sont formels: le club a énormément changé ces dernières années. Même si des « spécialistes » n’ont cessé de s’attarder sur le fait qu’il n’y avait un vrai directeur sportif très en vue, de nombreuses déclarations ont indiqué que le club est beaucoup plus professionnel qu’avant. Et ce à tous les niveaux.

Le PSG a aussi su apprendre au fil des années, comme on pu le voir avec des terrains d’entraînement dont le ground manager Jonathan Calderwood s’est occupé pendant plusieurs mois à Los Angeles pour avoir de belles pelouses lors du stage de pré-saison.

Maintenant, il est vrai que le début de saison parisien est loin d’être idéal. Mais il n’y a en effet pas de quoi s’inquiéter. Comme le souligne Pilorget, il faut savoir laisser un peu de temps à l’équipe pour s’adapter aux nombreux changements de l’été. Les joueurs sont sans aucun doute très motivés à progresser et enchaîner à nouveau les victoires. Et Unai Emery n’est pas considéré à l’étranger comme un très bon entraîneur au hasard. 9 matchs officiels ne permettent pas de tout avoir bien en place ni de tirer de bilan d’une saison.

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