Bats évoque son passé au PSG, l’équipe la plus forte, Denisot, Ricardo, Houiller

Joel Bats, ancien gardien du Paris Saint-Germain (1985/1992), s’est livré au jeu des questions sur son passage dans le club de la capitale, dans le journal L’Équipe. Bats évoque la meilleure équipe dans laquelle il a joué, son dirigeant le plus marquant de sa carrière, mais témoigne aussi d’un moment où il s’est senti un peu bête. Un retour sur le passé du PSG qui montre que ce club a une belle histoire derrière lui.

Bats « On avait fait 26 matchs sans défaite au début »

« L’équipe la plus forte dans laquelle j’ai pu jouer ? L’équipe du premier titre de champion de l’histoire du PSG en 1985-86 avec Gérard Houllier. Il y avait Da Fonseca, Rocheteau, Susic, Vermeulen, Sène, Pilorget, Jeannol, Bibard… On avait fait 26 matchs sans défaite au début. Houillier préparait très bien ses matchs, ses causeries étaient de très haut niveau. T’avais envie de tout renverser. Sa phrase : ‘la rigueur n’empêche pas la bonne humeur’. »

Bats « Il avait une approche humaine, malicieuse, une dérision, un comique pince sans rire »

« Le dirigeant le plus marquant ? Michel Denisot au PSG, et à Châteauroux le temps d’une pige. Il avait une approche humaine, malicieuse, une dérision, un comique pince sans rire. Il faisait confiance aux gens et était assez intègre dans ce monde par moment très dur. Il a fait que j’ai travaillé avec quelqu’un d’extraordinaire, Ricardo. »

Bats « J’avais promis aux supporters du kop Boulogne que j’allais essayer de marquer »

« Le moment où je me suis senti le plus bête ? Pour mon dernier match, PSG Nantes (1-1), j’avais promis aux supporters du kop Boulogne que j’allais essayer de marquer. J’en ai rêvé toute ma vie ! Et le classement était joué. Alors je suis parti en dribble en contre-attaque, j’en ai éliminé un ou deux, et près du rond central, je pousse le ballon un peu loin et je me fais attraper par Jorge Burruchaga qui frappe direct… but ! »

Le PSG a une histoire récente mais néanmoins chargée en souvenirs. Bats témoigne de celle-ci et il y dévoile des choses très intéressantes. Notamment, quand il parle de la meilleure équipe dans laquelle il a joué. On peut s’apercevoir des noms et constater que le club de la capitale a compté dans ses rangs de belles équipes avant l’arrivée de QSI. On se remémore alors les 26 matchs sans défaite de cette équipe en 1985 qui constitue une prestation de grande qualité pour un club tout jeune dans l’élite. On peut s’apercevoir aussi de l’impact qu’a pu avoir Gerard Houiller, alors coach à l’époque. Bats qualifie ses causeries de haut niveau. Aujourd’hui, on pourrait presque oublier que ce PSG a une histoire, pourtant, il est de bon ton de ne pas oublier d’où le club vient et comment il s’est construit.

D’ailleurs, Bats évoque un grand dirigeant de ce PSG des années 80/90, Michel Denisot (président emblématique de l’ère Canal +) qu’il a côtoyé à son arrivée à la présidence du PSG en 1991. Il évoque sans filtre tout le bien qu’il pense de lui en témoignant d’un dirigeant qui faisait confiance aux hommes en place, mais qui débordait aussi de qualités rares dans le milieu du football, notamment un certain humour. Encore une fois, cela permet de se replonger dans un PSG d’un autre temps qui a marqué son sport à son époque par ses idées novatrices et qui a su mettre en place des dirigeants qui aimaient le club. 

Enfin, pour la petite anecdote, plus légère, aujourd’hui, il revient sur le jour où il s’était donné comme mission, d’aller marquer un but. Il se remémore avoir pris le ballon et être parti en dribble avec la fin qu’on connaît, une perte de balle et un but encaissé. Mais cela permet surtout de se rappeler que le football est avant tout un jeu et que l’époque permettait autrement plus de folies. Un joli témoignage pour celui qui restera comme l’un des meilleurs portiers de l’histoire du PSG.

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