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Bruno Roger-Petit 'démontre' "que le PSG est entré dans une phase d'autogestion"

Autour du PSG

Bruno Roger-Petit ‘démontre’ « que le PSG est entré dans une phase d’autogestion »

Dimanche soir, en clôture de la 12e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain a maîtrisé son match face au Stade Rennais pour s’imposer 4-0. De quoi peut-être attirer quelques compliments envers le coach parisien Unai Emery? Surtout pas pour Bruno Roger-Petit. Le journaliste voit, de son côté, que l’effectif parisien a pris le pouvoir et que l’entraîneur parisien a simplement laissé les clefs à son équipe. C’est ce qu’il tente de démontrer sur son blog.

« Cette victoire large (4-0) est étrange. Au fond, personne ne sait l’interpréter sans risquer de se tromper. Ce PSG rayonnant est-il le résultat de la gestion tactique, technique et psychologique d’Emery, ou bien est-il le fruit d’une autogestion de fait, les joueurs habitués au football de possession des années précédentes ayant fini par imposer, de fait, cette vision à leur entraineur ? En vérité, on s’interroge.

Si c’est affaire de style de jeu lisible et perceptible par tous, alors Emery n’est pas Guardiola, tant il semble qu’au bout du compte le jeu du PSG vaut surtout pour ses joueurs. Mais alors, qu’est-ce qui fait jouer le PSG si bien quand cela lui arrive, à l’exemple de Rennes ?

Tout bien considéré, on a le sentiment que le PSG est entré dans une phase d’autogestion qui ne dit pas son nom. Emery entraine, mais les joueurs jouent. »

Le plus étrange dans cela étant que Roger-Petit souligne des points positifs dans le match du PSG, mais il se refuse à en attribuer une partie à Emery. Pourquoi? C’est un grand mystère. Le journaliste va chercher des grandes questions là où il semble y avoir des évidences. Le PSG a une très belle équipe et le coach est là pour l’utiliser au mieux, avec sa philosophie. Que les joueurs doivent aussi apprendre à connaître. Ce qui demande un peu de temps bien sûr. Et les belles performances du moment qui ont mené à cette très belle victoire (avec un peu d’efficacité tout est plus simple) pourrait simplement être le résultat du travail de tous depuis le début de saison.

Emery le résultat d'aujourd'hui est juste, Areola, ce n'est pas une erreur

« Emery entraîneur, mais les joueurs jouent »… où est le problème?

Mais non, Roger-Petit s’en va chercher une théorie compliquée. Et attention, « Emery entraîne »…et personne ne s’insurge à Paris? Que fait donc cet homme encore dans l’organigramme parisien? Se prendrait-il pour l’entraîneur? Peut-être est-ce une folie de la part d’Emery d’exercer son métier et son rôle au PSG. Du moins, cela semble être l’avis du journaliste. Mais cela lui sert surtout à faire l’éloge de 3 joueurs qu’il adore. Et on ne sait pas trop pourquoi, cela vient dans une « démonstration » que l’équipe s’auto-gère (avec un entraîneur qui entraîne tout de même, rappelons-le).

« Prenons Cavani par exemple. Celui-là se fait tout seul. Tout simplement parce qu’il a été placé là où il est fait pour jouer. Avant centre et nulle part ailleurs. Cavani, 15 buts en 15 matchs, n’a pas besoin d’Emery pour être Cavani. De ce point de vue, la machine à buts bloquée par Ibrahimovic fonctionne toute seule. C’est son ontologie que de marquer des buts. »

Disons-le, on ne comprend même pas comment ce paragraphe pourrait servir dans une critique d’Emery. Il utilise Cavani dans son rôle préféré, celui où il joue le mieux. Cela ne veut pas dire que le coach est inutile, mais simplement qu’il veut exploiter les qualités de ses joueus. Ce qui semble être une base pour l’entraîneur au moment de faire sa composition pour un match. Roger-Petit poursuit avec Verratti, qui avait été utilisé en milieu plus offensif contre Monaco.

« Poursuivons avec Verratti. Emery a tenté de le faire évoluer dans un autre registre, en mode Platini. Echec. Le joueur n’en voulait pas, et ce pour une raison simple, c’est qu’il sait que ce n’est pas sa place. Résultat : revenu en sa position de super relayeur et déclencheur d’actions qui mènent au but, Verratti se retrouve. Et il n’a pas besoin d’Emery pour être ce qu’il est. »

En effet, Emery a tenté sur un match de faire jouer Verratti un peu plus haut. Le but étant que l’Italien puisse amener le danger dans la surface adverse. Cela n’a pas très bien marché, ce qui permet de critiquer. Mais on rappelle que beaucoup de « spécialistes » et supporters étaient emballés par cette idée avant le match. Sans oublier que l’Italien a joué plusieurs fois à ce poste à Pescara (son ancien club). Et il manquait à ce moment de forme physique. Peut-être qu’il ferait mieux aujourd’hui. Mais il est tellement plus simple de critiquer sur le loupé d’un soir plutôt que d’avoir une vraie réflexion.

Et voilà que Verratti a été replacé en relayeur et s’est récemment mis à briller. Cela après une période difficile à cause de son retour de blessure. On pourrait alors penser qu’Emery a parlé à son joueur, a su le remettre en confiance, le faire travailler. Mais Roger-Petit reste dans son raisonnement : Emery ne serait à rien…puisque c’est ainsi. On rappelle tout de même que Verratti a « remercié«  son entraîneur après le match dimanche.

Le journaliste continue ses arguments avec le cas Ben Arfa.

« Finissons la démonstration avec Ben Arfa. L’ensemble des commentateurs est d’accord sur un point : face à Rennes, le néo-parisien a joué comme il devait jouer au football. Simplement et directement. Non pour briller pour lui-même à tout prix, afin de convaincre Emery qu’il est un Dieu du football, mais pour contribuer à faire briller l’équipe. Il y a encore quelques semaines, plutôt que d’adresser une balle de but à Verratti, il aurait sans doute tenté de crocheter, dribbler trois défenseurs pour marquer un but d’anthologie, avec 90% de chances d’échouer. Ce dimanche face à Rennes, il a fait le choix du football plutôt que le choix de chercher à complaire à Emery. Autrement dit, c’est en oubliant Emery, en le sortant de sa tête, donc de son jeu, que Ben Arfa est redevenu Ben Arfa. »

Roger-Petit explique donc qu’un joueur en difficulté a changé son jeu et a fait des progrès…grâce à lui-même. Comme si Emery n’avait pas parlé à Ben Arfa en lui expliquant ce qu’il veut vraiment de lui. Le coach n’aurait-il pas indiqué à son joueur qu’il doit jouer plus simplement pour être efficace? N’était-ce peut-être pas lui qui se compliquait la vie? Il serait très étrange que le coach lui ait demandé de « briller pour lui-même à tout prix ». Et on serait même prêt à parier que dimanche soir Ben Arfa a vraiment plu à Emery en faisant ce qu’il attend de lui.

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