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Collectif Ultras Paris « Seul Nasser Al-Khelaïfi peut nous aider…on n’est pas en guerre contre le club »

par
NicolasB
le 13 octobre 2016 à 07:00

Alors que les choses avaient bien avancé ces derniers temps, avec notamment un retour des Ultras lors de la réception de Bordeaux (1er octobre), le Collectif Ultras Paris a annoncé hier une « cessation » de ses activités en tribune afin de protester contre des conditions à leur retour qui sont jugées inacceptables. Romain Mabille, le leader du CUP, explique cette décision dans une interview accordée au Parisien.

« Cette décision peut-elle mettre un terme au retour des Ultras ?
Sur le court terme, sans doute. Sur le long terme, je ne pense pas. On n’est pas pressés. On refuse de venir dans ces conditions. On nous demande d’envoyer des gens au stade sans nos responsables. Ce n’est pas possible, y compris pour des raisons de sécurité. Le PSG a reçu des conditions de la préfecture et refuse d’aller à l’encontre. Seulement, cette position est illégale puisque les personnes écartées ne sont pas interdites de stade.

La position du club? Les dirigeants voient les choses de manière dramatique. Soit on accepte ce qu’ils veulent, soit les négociations s’arrêtent. C’est impossible de continuer dans cette voie, c’est voué à l’échec.

Des discussions avec la préfecture ? Jean-Claude Blanc nous a dit ouvertement que la préfecture ne voulait pas de dialogue avec nous. Je le déplore et on va continuer à le demander. La préfecture est là pour faire respecter la loi. Si on veut nous tester, qu’on nous teste, mais avec les leadeurs. Je ne peux pas prendre la responsabilité d’envoyer le collectif dans ces conditions, en sachant en plus que certains au club veulent pourrir le truc.

Comment la situation peut-elle évoluer ? Seul Nasser Al-Khelaïfi peut nous aider. Il a déjà fait pas mal de choses pour nous, et c’est pour lui rendre la pareille qu’on a demandé à nos membres d’entrer dans le stade contre Bordeaux.

Un risque le mouvement reparte à zéro? Si, mais a-t-on le choix ? Pour les déplacements, on nous demande de limiter à 150 personnes pour toute la saison. En contreparcage, avec l’accord de certaines préfectures, on est venus à 500 et tout s’est bien passé. Qu’on limite le premier déplacement à 150 personnes, pourquoi pas, mais si ça se passe bien, pourquoi ne pas augmenter au fur et à mesure ? Comment peut-on choisir 10 % de nos membres ? C’est contraire à notre charte de non-discrimination. J’ai l’impression qu’on demande l’impossible, alors qu’on veut juste aller au stade légalement.

Le dialogue est-il rompu ? Non, on n’est pas en guerre contre le club. Ce serait dommage d’arrêter les négociations, mais on ne peut pas se permettre d’accepter cela. On va transmettre des propositions. Notre but est toujours de finir au stade. »

Clairement, les conditions fixées par la Préfecture de Police et les représentants du club semblent difficiles à accepter pour le CUP. Et on peut comprendre le sentiment d’injustice. Certains interdictions de stade ne sont pas justifiées. Et la présence des Ultras contre Bordeaux a fait beaucoup de bien à l’ambiance, sans créer le moindre soucis.

La bonne nouvelle étant que le CUP n’est pas fermé à la discussion et que Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, semble être du côté des Ultras. Notamment parce qu’il a compris qu’une grande ambiance peut aider dans les résultats, mais aussi dans l’image du club. Et qu’il a besoin des supporters Ultras pour cela. Peut-être aussi par envie de justice et d’ouverture, mais c’est voir de belles qualités humaines au président parisien (qu’il a peut-être, mais on ne peut en être sûr).

Il faut espérer qu’il arrivera à se faire entendre et que les négociations pourront continuer avec des demandes raisonnables. Il serait vraiment dommage de voir ce dossier ralentir et stagner alors que tout était très bien parti. Et puis le passage à 150 des Ultras au Parc des Princes a rappelé ce qu’ils sont capables d’apporters. Et on n’a pas envie de remettre cette belle ambiance et les encouragements de côté.

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