Dall’Oglio dédouane Galtier et met en cause les trois stars offensives

par
Arthur
le 25 février 2023 à 23:30

Olivier Dall’Oglio, entraîneur, s’est exprimé dans L’Équipe sur le Paris Saint-Germain et notamment le jeu proposé par Christophe Galtier. Il rappelle que l’entraîneur parisien n’a pas la liberté totale. Pour lui, la présence de Neymar, Lionel Messi et Kylian Mbappé, attaquants de 31, 35 et 24 ans, est un vrai problème pour le coach parisien.

Dall’Oglio « Christophe (Galtier) n’est pas en totale liberté, donc…. »

« Comment définiriez-vous le plan de jeu de Christophe Galtier ?

Christophe (Galtier) n’est pas en totale liberté, donc…. Il est obligé de mettre les trois quand ils sont disponibles (Neymar, Mbappé, Messi). Il compose ensuite le reste. Ce sont trois champions qui ne sortent pas mais ils ne défendent pas ou peu et le collectif en pâtit. On sent que Christophe cherche la meilleure solution par rapport à son effectif, par rapport à un problème donné, à un match donné. C’est plus diffus comme identité, oui.

Dall’Oglio « Il va continuer à chercher, je ne sais pas si c’est insoluble »

La question c’est : est-ce qu’il y a une solution ? Il va continuer à chercher, je ne sais pas si c’est insoluble. Il faut peut-être prendre le problème en amont : c’est bien beau d’accumuler des stars mais est-ce viable ? Ou alors, on se dit comme dans d’autres grands clubs européens que, sur certains matches, ces trois stars ne peuvent pas toutes jouer ensemble. Au Bayern, un Thomas Müller sort, au Real Madrid, Carlo Ancelotti peut sortir Vinicius. Je ne dis pas que c’est facile mais ça peut être une solution.

Dall’Oglio « C’est une équation difficile à résoudre »

Il sait qu’il ne dispose pas de la même liberté qu’à Lille ou à Nice. Mais on sent qu’il tente des choses. Il tente aussi de convaincre les trois de devant, même si ce n’est pas leur jeu de défendre. C’est une équation difficile à résoudre. »

Ce qui est fou, c’est que même un entraîneur n’analyse pas le jeu parisien sous tous ces angles. Ce sont toujours les trois stars qui posent un problème et le reste, tout va bien. On attend plus d’un technicien de l’élite dans son analyse, tout comme on attend plus de Galtier en tant que coach du PSG. Si c’est si dur, qu’il passe la main à quelqu’un d’autre. Il semble presque sûr que bon nombre d’entraîneurs aimeraient avoir un tel effectif. Il y a de quoi faire.

Pourquoi le PSG ne joue-t-il pas plus haut, pourquoi avoir une défense super basse ? Les grands clubs européens jouent presque tous très haut sur le terrain, ils n’ont pas peur. Ils veulent « tuer » les velléités des adversaires avant même qu’ils en aient. Au PSG, tout est de travers et Galtier en est aussi le responsable.

On a aussi le droit de demander à tout le bloc d’accompagner les trois joueurs offensifs, ils ne le font pas. Que ce soit par des consignes de Galtier, contre le Bayern ou dans d’autres matchs. Si le PSG joue haut, il s’expose mais il a aussi plus de force pour marquer et à ce petit jeu, pas sûr que l’adversaire soit gagnant. En laissant un bloc bas, avec les caractéristiques des joueurs offensifs, c’est aussi se saborder.

Au PSG, il faut assumer le jeu. On dit toujours que les trois offensifs coupent l’équipe en deux mais il est important de rappeler que le reste de l’équipe, se coupe aussi de ses attaquants en restant très bas. Dans les deux cas, il faut retrouver un bloc et quand on a une attaque aussi incroyable, on est aussi en droit d’attendre plus d’occasions, de tirs et de jeu offensifs.

Pour cela, le PSG n’a jamais été aussi bon que lorsque Nuno Mendes ou Achraf Hakimi prennent leur couloir ou que Marco Verrati ou Vitinha s’approchent de la surface en soutien des attaquants. L’analyse de Dall’Oglio est dans l’ère du temps mais elle manque de nuance, comme toujours chez les spécialistes football.

Il faut que toute l’équipe aille dans le même sens et si les attaquants doivent faire plus d’efforts, c’est logique, il faut aussi que le reste de l’équipe monte sur le terrain et arrête d’avoir peur. On a vraiment l’impression que le PSG devient un petit club qui s’adapte. Avec la force de cet effectif, il y a de quoi faire, arrêtons de protéger l’entraineur plus que de raison.