Daniel Riolo « Les Parisiens sont des enfants capricieux. Emery n’a aucune solution tactique »

Hier soir, l’OGC Nice a su stopper la série de victoires du Paris Saint-Germain grâce à un succès 3-1 dans le cadre de la 35e journée de Ligue 1. Un match analysé par RMC Daniel Riolo sur son blog. Le journaliste de RMC souligne notamment l’incapacité de réaction du club de la capitale.

« Ce PSG n’aime pas être contrarié. Il était comme ça déjà lors des saisons récentes. Et cette saison, la L1 est plus dure. Monaco et Nice sont des clients. Des sérieux. Avec des individualités et un excellent collectif. Et quand Nice se met enfin à sortir, à presser, Paris perd les pédales. D’un coup, les faiblesses sont criantes. Les latéraux sont à la rue, Verratti, celui qui se voit au Barça et bien plus fort qu’il ne l’est, est dépassé.

Le PSG est nerveux. Le titre lui file sous le nez. La seule réaction parisienne, c’est celle du désarroi, des fautes inutiles. Quand il est en difficulté, le PSG n’y arrive pas. Il n’est pas fait pour souffrir, il ne sait pas souffrir. Il n’a pas les hommes pour ça ! Les Parisiens sont des enfants capricieux. Emery n’a aucune solution tactique. Cette équipe est enfermée dans un 433 depuis trop longtemps. Face à une équipe comme Nice qui ne baisse pas les yeux, qui lui rentre dedans, qui joue avec confiance et qui surtout sait jouer, le PSG est toujours en grande difficulté. »

Paris souffre trop souvent.

Face à des équipes très agressives et qui savent vraiment jouer en contre, Paris a en effet souvent beaucoup de mal. Dans une forme exceptionnelle, cette équipe a su battre le FC Barcelone 4-0 et l’AS Monaco 4-1. Mais il s’agit d’épisodes trop isolés. Pire qu’un manque de régularité, on voit presque une certaine constance à la difficulté.

Dans presque chacun de ses matchs, le PSG a une période difficile. Si ce n’était que quelques minutes, on dirait que c’est normal. Mais cela se compte plutôt en dizaines de minutes. Ce qui n’arrive pas que contre les équipes agressives. Celles qui jouent bas et attendent aussi ont souvent leur moment d’espoir.

Notamment parce que le PSG ne sait pas bien finir ses actions. On voit beaucoup de beaux gestes et enchaînements, mais ils n’aboutissent pas assez souvent à quelque chose de dangereux. Il y a de nombreux « presques », pas assez de réussites. C’est parfois parce que les Parisiens cherchent quelque chose de trop compliqué, ou par manque de précision.

Le manque de réaction est inquiétant.

Mais ce n’est peut-être pas le plus inquiétant. Il y a aussi, comme le souligne Riolo, un manque de réponse dans la difficulté. Les joueurs n’ont pas l’air de savoir se faire violence, du moins pas assez vite. Il faut souvent 30 minutes de galère et un but encaissé pour que l’équipe réagisse.

Quant Unai Emery, on espérait qu’il tente d’autres choses que le 4-3-3. Mais quand Pastore n’est pas là, le PSG reste presque toujours dans ce système. Et même souvent quand il est présent. Il y avait pourtant eu des tentatives en début de saison, avec le 4-2-3-1, le 4-1-4-1. C’était intéressant et cela pouvait surprendre l’adversaire. Peut-être que les joueurs dont demandé à rester dans ce schéma, mais ce serait dommage.

Il est pénible de voir que des problèmes de la saison passée sont encore là. A Emery d’avoir des solutions. Le PSG doit faire des choix forts pour progresser. Il semble que la page tournée qu’à moitié l’été dernier. Il est temps de vraiment faire autre chose.

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