Degorre s’inquiète pour un PSG qui a « une psychose » et une « vraie fragilité »

Damien Degorre, journaliste de L’Equipe, a livré sur le plateau de L’Equipe du Soir son sentiment sur la victoire du Paris Saint-Germain à Nantes mardi soir (1-2) dans le cadre de la 23e journée de Ligue 1). Avec une fin de match compliquée suite à l’erreur de Presnel Kimpembe (défenseur central de 24 ans) qui a permis aux Nantais de réduire l’écart, il a expliqué être « inquiet » pour une équipe parisienne qui aurait du mal à aborder l’approcher des grands rendez-vous (8e de finale aller de la Ligue des Champions contre le Borussia Dortmund le 18 février).

“On approche des huitièmes de finale qui créent toujours une psychose au PSG, donc cette dernière demi-heure reviendra dans les analyses s’il y a de mauvais résultats. Il n’y a rien de neuf sous le soleil. C’est une équipe qui est largement supérieure à ses adversaires en Ligue 1, qui pendant une heure va être ultra dominatrice, va impressionner par sa maîtrise, sa technique et sa tactique. Et puis un grain de sable et ça se dérègle. Ça devient de la bouillie de football. Il y a une vraie fragilité dans cette équipe du PSG.

Degorre « Les joueurs qui ont connu la remontada sont traumatisés. »

Des leaders à trouver ?

Je ne crois pas. Il y a simplement une vraie fragilité dans cette équipe. Il y a quand même des leaders, comme Marquinhos ou Thiago Silva. Neymar aussi. Mais l’année dernière il y avait Dani Alves, Buffon, et ils se sont écroulés face à Manchester. Paris n’a pas la solution. Ils ne savent pas fermer la boutique. En tout cas, s’il y en a une elle, c’est Neymar. Il peut prendre le jeu à son compte. Le PSG n’est pas passé contre Manchester United parce qu’il n’y avait pas Neymar. La saison d’avant avec son absence contre le Real Madrid a fait mal. Mais le PSG a toujours les mêmes problèmes, il y a une vraie psychose. En décembre, on se dit que Dortmund c’est un bon tirage et quand le match s’approche on se dit que ce n’est pas si bon que ça. Les joueurs qui ont connu la remontada sont traumatisés, je suis inquiet. »

Voilà une belle façon de dramatiser une fin de match un peu plus compliquée d’habitude. On oublierait presque que Paris s’est imposé et qu’il y a eu des occasions aussi pour mettre un 3e but. Certes, le PSG a moins bien défendu, mais il n’a pas arrêté de jouer. Même si on aurait aimé que les Parisiens affichent plus de maîtrise. Un petit passage de moins bien peut arriver. Surtout à une équipe un peu remaniée et sans doute fatiguée par l’enchaînement des matchs (10 depuis le 5 janvier). Surtout en défense, puisqu’il y a des joueurs forfaits depuis quelques rencontres.

Quant à la « psychose » évoquée, elle semble surtout être dans les médias. Aucun Parisien n’a affiché la moindre inquiétude. Il n’y que les journalistes qui l’évoquent. De même pour le 8e de finale contre Dortmund, qui n’a jamais été annoncé simple du côté du PSG. Ce sont les journalistes qui ont découvert un peu tard qu’il s’agit d’une très belle équipe. Et avoir peur des blessures est logique tant cela peut aller vite. Comme pour Dortmund, qui a perdu Marco Reus, milieu offensif et capitaine de 30 ans, pour le match aller.

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