
Autour du PSG
Dugarry « Tuchel a eu tout juste et bravo au président qui a laissé le coach gérer »
Christophe Dugarry, ancien international français devenu consultant sportif, est revenu au micro de RMC Sport sur la victoire du Paris Saint-Germain dimanche soir contre l’Olympique de Marseille au Stade Vélodrome (0-2, 11e journée de Ligue 1). Il reproche notamment aux Marseillais de ne pas avoir plus tenté face à une équipe parisienne très remaniée.
« J’ai trouvé la composition d’équipe du PSG grotesque, à cinq derrière, avec des joueurs pas à leur poste. Je me suis dit que c’était une chance pour l’OM.
‘Ils n’ont pensé qu’à un chose pendant une heure : défendre !’
Et les Marseillais n’ont pensé qu’à un chose pendant une heure : défendre ! Il y a Nsoki, Kehrer et Marquinhos derrière et personne ne va les chercher ? (…) Ils ont raté la chance de leur vie ! »
Dugarry est tout de même un peu dur avec les défenseurs parisiens. N’Soki, Kehrer et Marquinhos sont loin d’être mauvais. Les deux derniers ont même clairement leur place au très haut niveau. Quant à N’Soki, il doit encore acquérir de l’expérience pour les relances mais il a prouvé ses qualités défensives. On note aussi que le PSG avait une défense à 3, pas à 5. La différence est petite, mais il y a un peu plus l’idée des joueurs de couloirs qui sont offensifs.
Cependant, on peut comprendre l’avis de Dugarry. Le PSG avait une équipe loin de son top niveau et c’était au Vélodrome. Marseille avait là une opportunité frapper un grand coup. Mais l’équipe de Rudi Garcia a surtout bien défendu et a oublié l’élan offensif, se faisant souvent bien bloquer par les Parisiens. Il aurait fallu un peu plus de folie et d’audace. Sans oublier que défense marseillaise a aussi tenu parce que le PSG manquait d’inspiration offensive. La rentrée en jeu de Kylian Mbappé a vite rappelé que l’OM aurait eu du mal à tenir la rencontre face à une équipe parisienne complète. Tant pis pour eux et bravo au PSG pour son match très sérieux.
« La vraie différence, c’est que le pouvoir est passé au sportif au PSG. »
Dugarry est ensuite revenu sur le choix fort du coach Thomas Tuchel de sanctionner (pour raison « disciplinaire » a expliqué le coach parisien) Adrien Rabiot (milieu de 23 ans) et Kylian Mbappé (attaquant de 19 ans) en les mettant sur le banc au coup d’envoi
« Laurent Blanc, Unai Emery avaient voulu être durs. Mais au-dessus certains disaient que ce n’était pas possible. Là personne n’est venu court-circuiter. La vraie différence, c’est que le pouvoir est passé au sportif au PSG. Les dirigeants ont donné le vrai pouvoir à l’entraîneur. C’est là que Tuchel a eu tout juste et bravo au président qui a laissé le coach gérer. De toute façon il y a avait trop de mamours de la part de Tuchel avec les joueurs. Ça ne fonctionne pas quand tu es trop gentil. Là, c’est bien !”
En effet, Tuchel a pris une décision forte pour envoyer un message à clair à ses joueurs : il faut respecter le club et les consignes, peu importe le statut médiatique ou le talent. Une rigueur très appréciable qui devrait pousser chacun à progresser et l’équipe à grandir. Par contre, Dugarry se trompe en mettant cela en opposition avec la « gentillesse ». Le coach allemand peut continuer à avoir une excellente relation avec ses joueurs avec sourires et « câlins », mais tout en imposer un cadre strict. Par contre, le consultant a raison de souligner qu’il était essentiel que les dirigeants laissent l’entraîneur décider et confirment son autorité. Sinon il aurait été impossible de s’imposer et faire avancer le groupe.
