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Edito - Trop de peurs au PSG pour espérer quelque chose
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Autour du PSG

Edito – Trop de peurs au PSG pour espérer quelque chose

Tant que c’est possible, il y a de l’espoir. Surtout quand il y du potentiel dans l’équipe, ce qui est le cas au Paris Saint-Germain. Il peut toujours y avoir un nouveau réveil collectif, de l’efficacité, de la chance. Mais après l’élimination, il n’y a plus que les constats à faire. Avec la défaite contre le Bayern Munich en 8e de finale de la Ligue des Champions, encore une fois, plusieurs défauts refont surface. On peut notamment ramener beaucoup de problèmes à la peur. Attention, il n’est pas question de résumer les Parisiens au fameux, dégradant et inutile « Oh ils sont peur, ils ont remplir leur froc avant le match ».

Un mercato pas assez complet…mais difficile à réussir.

Commençons avec l’une des failles plus évoquées depuis mercredi : l’effectif. Il n’est clairement pas aussi étoffé que celui du Bayern Munich, son bourreau. On ne peut en vouloir à Paris d’avoir moins de grands joueurs sur le banc que ce club, car rares sont les effectifs aussi remplis. Mais l’écart était trop grand.

Alors pourquoi le mercato n’a pas davantage permis au PSG de se renforcer ? Le conseiller Luis Campos ne serait-il finalement qu’un incompétent, comme le disent certains ? Cela semble difficile à croire tant il a réussi dans cette position au cours de sa carrière. On ne peut pas tout excuser, mais il y a aussi un contexte à prendre en compte.

En gardant Lionel Messi, en ayant (notamment) un Neymar et un Sergio Ramos et en prolongeant le

Edito - Trop de peurs au PSG pour espérer quelque chose

Lille sporting director Luis CAMPOS during the UEFA Youth League match between Lille and Ajax Amsterdam at Domaine de Luchin on November 27, 2019 in Lille, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport)

contrat de Kylian Mbappé l’été dernier, ce qui était une priorité dont tout le monde se réjouit, la masse salariale du PSG est bien gonflée. Et il y a d’autres gros salaires. On a eu sans doute des mercatos trop marqués par la peur du Fair-Play Financier.

Le PSG est à la limite et Campos a dû faire avec cette situation. N’oublions pas qu’il arrive avec ce groupe aux nombreux indésirables dont les salaires sont élevés et les prétendants peu nombreux. Surtout qu’ils n’ont même pas vraiment envie de partir tant ils ont été installés dans le confort. Difficile avec tout cela de faire des mercatos qui permettent d’être parfaitement armés. Avec plus de temps pour se préparer, Campos doit maintenant prouver qu’il est bien parmi les meilleurs. Mais déjà le condamner semble injuste.

Il y avait mieux à faire avec cet effectif, mais les joueurs ont peur.

Surtout que l’équipe du PSG n’est pas aussi mauvaise que certains l’affirment dernièrement. Sinon, il fallait dire avant le match que c’était impossible de battre le Bayern. Lequel a été mis en difficulté par Stuttgart le weekend dernier. Un club que l’on respecte, mais qui n’a pas un effectif de la même dimension que celui du PSG.

Mais sans doute que ses joueurs n’ont pas peur de mal faire. Cela ne concerne qu’une partie des joueurs. On a ainsi un Gianluigi Donnarumma qui semble parfois perdu, comme sur son dégagement plein

Edito - Trop de peurs au PSG pour espérer quelque chose

Fabian RUIZ of Paris Saint Germain (PSG) during the French Ligue 1 Uber Eats soccer match between Paris Saint Germain and Brest at Parc des Princes on September 10, 2022 in Paris, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

axe au sol peu avant l’ouverture du score qu’il semblait avoir du temps. Une panique qui vient de la perte de balle de l’an dernier ? Peut-être, en tout cas cela a pu inquiéter l’équipe. Dont un Marco Verratti qui ne joue pas sur lui en retrait au milieu du pressing. C’était faisable, mais risqué.

On a aussi un Fabian Ruiz qui ne ressemble pas au joueur de Naples, maître du milieu de terrain qui marque de loin. Il tirait en arrivant, il a quasiment arrêté. Vitinha continue, mais ne va pas toujours au bout de son action. On a senti sur sa grosse occasion, avec ce tir au centre, au sol et pas très fort, qu’il voulait surtout ne pas se louper.

Plutôt que de penser à absolument marquer. On peut globalement à des milieux qui « se perdent » un peu à Paris, où ils ne semblent plus que penser à faire des passes aux stars. Lesquelles ne se gênent pas toujours pour gronder si elles ne reçoivent pas le ballon, même si les conditions n’étaient pas meilleures (on se souvient par exemple d’un Mbappé qui sort d’une action car il ne reçoit pas une passe en début de saison).

Des stars qui nuisent au collectif en restant intouchables.

Ces dernières rentrent d’ailleurs dans une autre catégorie : la peur de se faire mal. On peut bien sûr y mettre des joueurs qui jouent en étant très incertains et qui ne peuvent donc pas se lâcher complètement dans le match. Mais on y reviendra. Ici, on pensait d’abord à ces joueurs offensifs qui défendent à peine sur tout un match. Même quand Paris souffre, même quand l’enjeu est énorme. Il ne faudrait pas se fatiguer et peut-être sortir au cours du match. C’est l’individuel avant le collectif, la gestion avant la combativité.

Mais alors, des joueurs qui mettent l’équipe en difficulté, ne se donnent pas à fond et sont en plus dans un mauvais jour balle au pied, comme particulièrement Messi sur ce match (et d’autres), devraient simplement sortir, c’est facile. Non ? Surtout pas au PSG, on a peur de vexer les stars. 

Edito - Trop de peurs au PSG pour espérer quelque chose

enttaeuschung bei Lionel Messi #30 (Paris Saint-Germain), FC Bayern Muenchen vs. Paris Saint-Germain, Champions League, Fussball, Achtelfinale, 08.03.2023 || Mininum fee EUR 20
Photo by Icon Sport

On l’a vu ces dernières années, il y a des polémiques quand une des stars sort du terrain. Plusieurs fois, parce qu’elle n’a pas eu la bonne réaction. Aussi, parce que les médias insistent sur l’idée qu’il pourrait y avoir un problème. Et on finit par avoir le sentiment que l’entraîneur a cette crainte.

Comme si la plainte d’une star pouvait être insurmontable dans un club qui veut gagner la compétition la plus difficile au monde. Certes, des joueurs peuvent briller soudainement et aider à marquer un but. Mais c’est trop souvent mis en avant au détriment du collectif. Et c’est avec cet élément, sans action fantastique d’un joueur, que le Bayern Munich s’est qualifié.

Les noms d’abord, le collectif après.

C’est aussi parce que le PSG pense individuellement et a peur de jouer sans les noms. Alors on ne sort pas les stars, parce que le talent est une des stratégies. On peut l’équipe pour elles, qu’avec elles. Ce n’est pas une philosophie de jeu servie par les grands joueurs au sein de l’équipe. On change des joueurs, on change tout. Alors que les idées devraient rester, rassurer et permettre à tout le monde d’être au mieux.

Et on s’inquiète à la moindre blessure. Marquinhos a des douleurs, on le fait jouer au maximum parce qu’être sans lui serait terrible. Il est remplacé par Nordi Mukiele, aussi incertain et qui sort au bout de 10 Edito - Trop de peurs au PSG pour espérer quelque chose  minutes. Finalement, El Chadaille Bitshiabu rentre, oh la catastrophe !

Il fait pourtant une plutôt bonne mi-temps, alors que cette gestion et celle depuis le début de la saison n’ont pas aidé. Si on « osait » faire jouer un peu plus les doublures et les jeunes tout au long de l’année, peut-être que le collectif serait plus fort. Qu’il y aurait moins d’écart. Faut-il vraiment mener de 2 ou 3 buts (voire plus) d’avance pour que les Titis participent au moins à quelques minutes d’un match de Ligue 1 ? Et même plus, dans l’idéal. Surtout quand il a été affirmé que l’effectif a été pensé pour leur faire de la place.

Où est passée la rage de vaincre ?

Enfin, on a le sentiment sur ces deux matchs que le PSG a surtout eu peur de se rater, et non envie de réussir, de faire mal, d’attaquer. C’était très clair avec la « stratégie » du match aller. Et c’est aussi un peu le sentiment au retour, avec un contenu au rythme plutôt tranquille alors qu’il y avait un Bayern à renverser.

Voilà donc une proposition pour le PSG : mettre en place une stratégie claire pour la saison, dessiner un collectif, et continuer dans cette idée en se souciant moins de froisser tel ou tel nom. Cela ne garantit pas de gagner, mais il arrêtera peut-être de perdre avec ce sentiment de gâchis.

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