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Emery évoque son bilan au PSG et les difficultés du club

Unaï Emery, ancien entraîneur du Paris Saint-Germain (2016/2018) et aujourd’hui coach à Villareal, s’est exprimé dans une interview donnée à L’Équipe. Il a pu faire un point sur son bilan lorsqu’il était au PSG qui aurait du être meilleur, même s’il estime avoir fait du bon travail. Cela lui a donné l’occasion d’évoquer la différence entre Paris et Villareal. Les à-côtés sont différents, la presse, les rumeurs, les réseaux sociaux déstabilisent les joueurs bien plus à Paris. Enfin, interrogé sur l’incapacité pour Paris de gagner la Ligue des Champions malgré plusieurs entraîneurs passés, Emery assure que cela va arriver, mais que le club doit encore franchir le prochain palier pour y parvenir.

Emery « Au PSG, j’ai fait du bon travail. Il aurait fallu faire du très bon travail »

Sur son bilan au PSG

« Aujourd’hui, je pense être un meilleur entraîneur que lorsque j’étais au PSG, notamment dans la façon d’aborder les moments importants. Au PSG, j’ai fait du bon travail. Il aurait fallu faire du très bon travail.

La première année, Barcelone nous a éliminés (4-0, 1-6, en mars 2017) mais l’arbitre s’est trompé, plus que nous. Avec le VAR, ça aurait été différent. J’ai accepté tout ça. J’ai eu l’occasion de faire quelque chose en Ligue des champions et je ne l’ai pas saisie. »

Au moment d’évoquer son bilan avec Paris, Emery passe directement par la case remontada. C’est malheureusement le point noir de son passage au PSG. Que ça se joue sur une erreur d’arbitrage ou non, le PSG a échoué. Il y a eu un avant et un après. L’échec n’est pas entièrement de sa faute, mais il a tout de même sa part de responsabilité.

 Les choses auraient pu être différentes, ils manquaient quelque chose à son bagage d’entraîneur, d’ailleurs, il le dit. Sa façon d’aborder les moments importants est meilleure aujourd’hui et sûr que cette expérience acquise depuis son départ en 2018 aurait pu faire la différence. Mais avec le PSG, les choses ne se passent pas comme dans les plus petits clubs.

Emery « À Villarreal, il y a moins de « bruit » qu’au PSG ou Arsenal »

Sur les différences entre Villarreal et le PSG

« Je m’impose la même exigence ici qu’à Séville, au PSG ou Arsenal. Ce qui change ici, c’est qu’il y a moins de « bruit » dehors ! […] C’est ce qui gêne l’équipe. Les agents, la famille, les journalistes, les réseaux sociaux…

Les critiques envers les joueurs, l’équipe, l’entraîneur… Ça déstabilise le club. Il faut s’en protéger et c’est pour ça que je m’isole avec mon staff et mon équipe. À Villarreal, il y a moins de « bruit » qu’au PSG ou Arsenal, où tout prenait une autre dimension. »

C’est évident que le contexte est différent en fonction du club. Au PSG, la presse ne s’arrête jamais. Entre rumeurs et sabordages médiatiques de l’équipe, quand les choses ne tournent pas rond, le quotidien à Paris est moins propice à la sérénité. De plus, les réseaux sociaux sont venus apporter une nouvelle donnée, difficile à maîtriser pour les joueurs. 

L’impact est évidemment plus important à Paris qu’à Villareal. Mais comment protéger les joueurs de cela, quand on voit parfois la violence des médias, des gens sur les réseaux sociaux. Cela affecte forcément les joueurs, les entraîneurs. Plus le club a des exigences, plus l’environnement est « hostile ». 

Emery « S’ils n’ont pas réussi avec le PSG, c’est qu’il y a autre chose parce que le PSG… »

Sur la réussite des entraîneurs virés par le PSG (Ancelotti, Tuchel, lui-même)

« Ça veut dire que ce sont tous de très bons entraîneurs. S’ils n’ont pas réussi avec le PSG, c’est qu’il y a autre chose parce que le PSG… (Il ne finit pas sa phrase.) Cette année, c’est un pas en arrière mais je l’ai dit à Nasser (al-Khelaïfi) : « Tu gagneras la Ligue des champions. Avec le temps, tu vas la gagner. » Quelqu’un doit briser le plafond. Le PSG est sur le bon chemin parce qu’il y a une forme de constance dans les résultats et qu’il continue de chercher à progresser. »

Oui, mais que faut-il faire pour atteindre le dernier palier. Il ne reste qu’une marche au PSG, mais elle est très haute et presque inaccessible par moments. Seul le final 8 a permis au PSG de toucher la Ligue des Champions du doigt. Mais c’est tout de même le Bayern Munich qui l’a saisi à pleine main. On retrouve les mêmes maux qui se répètent de saison en saison. 

Le club doit progresser, être plus exigeant avec ses joueurs et surtout mettre du cadre pour que l’environnement de travail soit le meilleur pour toutes les parties du club. Il ne faut pas lâcher, le PSG peut trouver la bonne formule. Mais il ne pourra pas le faire sans analyser en profondeur ce qui se passe depuis 2016. Tout ne passe pas par le prochain mercato, le club doit améliorer son fonctionnement et rompre avec ce qui fait sa faiblesse depuis 6 longues années. Après, le PSG n’est passé loin en 2020, pareil en 2021 et en 2022, c’est le mental qui s’est effondré. 

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